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Politique Publié le mercredi 4 août 2010 | Notre Voie

Fresque du Cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire - Le chorégraphe Georges Momboye veut d’abord la totalité de l’argent

© Notre Voie Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : le président Gbagbo offre un dîner aux participants
Dimanche 1er août 2010. Yamoussoukro, Hôtel des parlementaires.
Le directeur artistique n’est pas si certain que ses 1500 personnes monteront sur scène avec lui, ce vendredi 6 août, à 19 h 30, au Stade F.H. Boigny d’Abidjan, pour l’exécution d’une fresque chorégraphique de 1 h 20 mn comptant pour le Cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En raison de ce doute qui habite Georges Momboye, il a menacé, hier au siège de la Commission nationale d’organisation du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire (CNOCICI), aux Deux Plateaux-Les Vallons, que le spectacle ne démarrera pas la veille de la fête nationale, s’il n’a “pas la totalité de l’argent, bien avant”. Jusqu’à hier, selon des sources, l’Etat ivoirien restait devoir au chorégraphe ivoirien de renommée internationale, un reliquat d’un montant de 75 millions sur les 700 millions FCFA qui représentent le budget de la fresque. Une somme qui, à en croire l’artiste qui était assis à la gauche du professeur Adolphe Kadjo Djidji, vice-président de la CNOCICI, reste minime par rapport à ses prétentions créatives à la dimension de l’événement. En effet, Georges Momboye a déploré qu’il n’ait pas eu à sa disposition, beaucoup plus de moyens pour la mise en œuvre d’un spectacle plus gigantesque, avec 2000 artistes dont, entre autres, un éléphant grandeur nature, 250 chevaliers, une lumière pharaonique (comme il s’en accommode de l’autre côte de la planète). N’empêche ! L’excellent Georges Momboye – maître de la danse traditionnelle africaine, de la danse moderne, du jazz et du modern’jazz – qui réside en France depuis septembre 1992, a promis de tout mettre à sa “disposition afin que cette fresque soit une réussite”. Ce vendredi donc, avec ses assistants Kandet Kanté, Bernard Baloa, Sérikpa Franck, M. Prince, Kipré Nina, Flavie Lago, Koffi JB et Gbadié Ange, le chorégraphe a indiqué qu’il ouvrira le jeu dans la cuvette du Félicia sur trois facettes de la Côte d’Ivoire. Notamment, celle d’une époque coloniale avec ses souffrances, en passant par celle d’aujourd’hui guidée par une volonté de se suffire et d’un demain radieux. L’artiste a martelé que ce sera un festival de couleurs (feux d’artifices et costumes chatoyants), de mouvement, d’habilité dans l’espace, avec 80 personnes à l’orchestre à la rythmique… Au cours de cette conférence, l’Eléphant de la danse ivoirienne n’a surtout pas fait mystère de l’émotion qui l’étreint face au choix de sa personne pour diriger les opérations de cette fresque. “Je ne m’attendais pas à cet honneur de mon pays”, a-t-il avoué, avant de fondre en larmes et de s’interrompre brusquement, les yeux si rouges. “Il reste encore deux jours de bataille” “Tout le monde n’est pas surfactureur, la surfacturation n’est pas une culture. Mais il faut savoir que ce qui est bon est cher. Je ferai tout pour que ce que nous lui devons lui parvienne, je ferai toutes les diligences. Ce matin (ndlr, hier), nous avons réglé une partie de ce que nous lui devons. Il reste encore deux jours de bataille. Nous voulons qu’on nous donne au moins ce qui est écrit”, s’est engagé, pour sa part, le vice-président de la CNOCI-CI. Par ailleurs, Adolphe Kadjo Djidji a présenté la fresque chorégraphique comme une action culturelle (avec des déclinaisons artistiques, athlétiques, d’expositions) et festive qui permettra à chacun des Ivoiriens d’oublier les atrocités de la vie et de pouvoir vivre plus longtemps en joie. Pour lui, il s’agit aussi de rendre hommage à Georges Momboye, “un enfant du pays qui a crevé l’écran dans la diaspora ivoirienne” et de le faire connaître de la Côte d’Ivoire dont il est, a-t-il martelé, un des succès. “En 2006, il a signé l’ouverture de la fresque de la Coupe du Monde en Allemagne. En 2010, il était l’assistant du chorégraphe sud-africain. Momboye est donc d’une notoriété mondiale qui fait école”, a conclu en fanfare Adolphe Kadjo. Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
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