Invité au colloque international pluridisciplinaire pour prononcer une communication sur le thème : « Politique monétaire et croissance économique des Etats membres de l’UEMOA : bilan et perspective».
Le Gouverneur de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest, Henry Dacoury-Tabley, a d’abord salué les organisateurs d’avoir inscrit au nombre des thèmes à débattre, cet important et brûlant sujet monétaire. Selon lui, l’examen de ce thème permet, non seulement de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru dans la construction de l’Union Monétaire, son rôle dans la croissance économique des Etats membres ainsi que les perspectives, mais également de donner aux jeunes générations, l’occasion de connaître un pan de l’histoire commune en matière d’intégration monétaire. Alors, le gouverneur Dacoury-Tabley, articule son intervention autour de quatre axes.
A commencer par l’architecture institutionnelle du système monétaire de l’UEMOA, » les différentes « réformes qui ont jalonné le processus d’intégration monétaire de l’Union. » Ensuite, « l’impact de la politique monétaire macroéconomique des Etats membres » et enfin « les perspectives de réformes en vue d’une plus grande efficacité de l’action monétaire dans l’UEMOA. »
Plantant le décor de l’architecture institutionnelle, Dakoury-Tabley Philippe Henry, soulignera que beaucoup d’Etats africains aspirent aujourd’hui à la souveraineté monétaire. Et ont même pour slogan, « rendons-nous économiquement indépendants». Pour lui, la souveraineté monétaire, c’est bien. Mais il faut pouvoir assurer sa crédibilité. Même dira-t-il, une monnaie commune ne se décrète pas. C’est pourquoi, les fondateurs de l’Union ont librement choisi de mettre en place une union monétaire et d’exercer en commun, cette souveraineté à travers un organe supranational, la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ils ont également décidé du rattachement de leur monnaie, le FCFA, à celle de la France, par une parité fixe. Tout cela, dit-il, pour assurer le bon fonctionnement du Système de parité fixe, et ont mis en place un dispositif sur trois points essentiels : « La garantie par le trésor français de la convertibilité illimitée, la centralisation des réserves de change et la libre transférabilité».
Quant à l’évolution de la politique monétaire dans l’UEMOA, un survol de cette politique mis en œuvre dans l’Union dès sa création en 1962 à l’entrée en vigueur le 1er avril 2010 de la réforme institutionnelle de l’UEMOA et de la BCEAO a fait ressortir quatre périodes caractéristiques. « La politique de crédit de 1962 à 1972, la réforme de 1973 consacré à la politique monétaire orientée vers le développement et l’africanisation des économies, la réforme de 1989 qui a ouvert la politique monétaire libérale et la réforme institutionnelle de l’UEMOA et la BCEAO en 2007 appelée réforme de la maturité. »
Abordant l’aspect impact sur les performances macroéconomiques des Etats, le banquier souligne que de 1963 à 1972, le taux d’inflation s’est situé en moyenne à 4,7% pour l’ensemble des pays de l’Union. De 1973 à 2009, il s’est fixé à 6,2%. Comparées au niveau moyen de l’inflation mondiale sur la période 1980 à 2009, qui est de l’ordre de 12,9%, ces performances font nettement ressortir la grande stabilité de la valeur interne et du pouvoir d’achat du FCFA. Cette performance, à en croire, l’argentier, est le résultat d’une politique monétaire prudente, caractérisée par une croissance modérée de la masse monétaire. A cet égard, dira-t-il, des études empiriques effectuées par la banque centrale ont permis de montrer que la contribution de la monnaie à l’inflation dans l’UEMOA est marginale et peu significative.
Jacquelin Mintoh
Le Gouverneur de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest, Henry Dacoury-Tabley, a d’abord salué les organisateurs d’avoir inscrit au nombre des thèmes à débattre, cet important et brûlant sujet monétaire. Selon lui, l’examen de ce thème permet, non seulement de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru dans la construction de l’Union Monétaire, son rôle dans la croissance économique des Etats membres ainsi que les perspectives, mais également de donner aux jeunes générations, l’occasion de connaître un pan de l’histoire commune en matière d’intégration monétaire. Alors, le gouverneur Dacoury-Tabley, articule son intervention autour de quatre axes.
A commencer par l’architecture institutionnelle du système monétaire de l’UEMOA, » les différentes « réformes qui ont jalonné le processus d’intégration monétaire de l’Union. » Ensuite, « l’impact de la politique monétaire macroéconomique des Etats membres » et enfin « les perspectives de réformes en vue d’une plus grande efficacité de l’action monétaire dans l’UEMOA. »
Plantant le décor de l’architecture institutionnelle, Dakoury-Tabley Philippe Henry, soulignera que beaucoup d’Etats africains aspirent aujourd’hui à la souveraineté monétaire. Et ont même pour slogan, « rendons-nous économiquement indépendants». Pour lui, la souveraineté monétaire, c’est bien. Mais il faut pouvoir assurer sa crédibilité. Même dira-t-il, une monnaie commune ne se décrète pas. C’est pourquoi, les fondateurs de l’Union ont librement choisi de mettre en place une union monétaire et d’exercer en commun, cette souveraineté à travers un organe supranational, la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ils ont également décidé du rattachement de leur monnaie, le FCFA, à celle de la France, par une parité fixe. Tout cela, dit-il, pour assurer le bon fonctionnement du Système de parité fixe, et ont mis en place un dispositif sur trois points essentiels : « La garantie par le trésor français de la convertibilité illimitée, la centralisation des réserves de change et la libre transférabilité».
Quant à l’évolution de la politique monétaire dans l’UEMOA, un survol de cette politique mis en œuvre dans l’Union dès sa création en 1962 à l’entrée en vigueur le 1er avril 2010 de la réforme institutionnelle de l’UEMOA et de la BCEAO a fait ressortir quatre périodes caractéristiques. « La politique de crédit de 1962 à 1972, la réforme de 1973 consacré à la politique monétaire orientée vers le développement et l’africanisation des économies, la réforme de 1989 qui a ouvert la politique monétaire libérale et la réforme institutionnelle de l’UEMOA et la BCEAO en 2007 appelée réforme de la maturité. »
Abordant l’aspect impact sur les performances macroéconomiques des Etats, le banquier souligne que de 1963 à 1972, le taux d’inflation s’est situé en moyenne à 4,7% pour l’ensemble des pays de l’Union. De 1973 à 2009, il s’est fixé à 6,2%. Comparées au niveau moyen de l’inflation mondiale sur la période 1980 à 2009, qui est de l’ordre de 12,9%, ces performances font nettement ressortir la grande stabilité de la valeur interne et du pouvoir d’achat du FCFA. Cette performance, à en croire, l’argentier, est le résultat d’une politique monétaire prudente, caractérisée par une croissance modérée de la masse monétaire. A cet égard, dira-t-il, des études empiriques effectuées par la banque centrale ont permis de montrer que la contribution de la monnaie à l’inflation dans l’UEMOA est marginale et peu significative.
Jacquelin Mintoh