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Politique Publié le jeudi 5 août 2010 | L’expression

Bouaké : Célébration des 50 ans de la Côte d’Ivoire - Wattao en colère…

© L’expression Par DR
Forces armées des Forces nouvelles - Le commandant Ouattara Issiaka Wattao, chef d`état-major adjoint
C’est un commandant Wattao furieux contre la relégation au second plan des problèmes majeurs de la sortie de crise, au profit du cinquantenaire qui a été intronisé, hier, comme ‘‘Papa’’ des ex-combattants démobilisés.


Sur la place de la paix, au cours de la journée nationale des démobilisés, initiée par l’Adci (Association des démobilisés de Côte d’Ivoire), le chef de la compagnie ‘‘Anaconda’’ s’est insurgé contre le déblocage de sommes d’argent astronomiques pour la célébration du cinquantenaire au détriment du processus de regroupement et de réinsertion des ex-combattants, des miliciens et des groupes d’autodéfense. « Voilà Korhogo, on dit qu’il n’y a pas de moyens pour le regroupement. Mais on utilise 20 milliards Fcfa pour faire l’indépendance. Et on veut allez à la paix. Mais quelle paix ? Je ne suis prêt à regrouper les éléments. Mais comment vais-je le faire? Quelqu’un qui n’a pas un toit pour dormir, qui n’a pas à manger, où va-t-on le mettre ? Soyons sérieux. Ils ont dit sur les antennes partout que Soro n’a plus le commandement, qu’il ne dirige plus ses hommes. Mais, on a montré l’expérience à Korhogo que Soro est notre leader et il le restera toujours. Maintenant on attend qu’ils déposent l’argent pour qu’on aille au regroupement. Quand je vais clore mon discours, je sais qu’il y aura des remues ménages, mais je suis prêt. Je suis prêt et j’assume », indique-t-il. Et d’ajouter : « On devrait régulariser la situation des démobilisés avant d’aller fêter le cinquantenaire. » On déloque 20 milliards Fcfa pour cette fête, pendant qu’il y a des gens qui sont en train de mourir de maladies et de faim. Mais sur ces 20 milliards, on pouvait dégager cinq milliards pour résoudre le problème des démobilisés. A leur place, j’aurai voulu qu’on règle ces problèmes de démobilisés et des miliciens et remettre le cinquantenaire en décembre.
On fête le cinquantenaire, entre temps on n’a même pas encore la paix ».

Cinq milliards de cet argent pouvait régler le regroupement…

Le chef d’état-major adjoint des Fafn justifie sa colère par le fait que les ex-combattants représentent une couche très sensible à protéger. « Livrés à eux mêmes, les démobilisés sont à la merci de tout le monde, notamment de ceux qui veulent semer la zizanie dans le pays. Je sais que vous n’êtes pas prêts à ça, et je compte sur vous. Si les gens viennent pour vous utiliser en vue de faire un soulèvement, n’allez pas. Refusez ! Je ne serai pas prêt pour intervenir pour vous. Ceux qui viendront vous dire de faire des bêtises, n’acceptez pas. Il y a des rumeurs qui nous parviennent que l’on veut utiliser les démobilisés pour faire des soulèvements. N’allez pas sur ce chemin. Adoptez la voie du dialogue, vous aurez tout ce que vous voulez. La violence ne peut rien régler aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Nous avons commencé par la violence, aujourd’hui c’est le dialogue », conseille-t-il. Concernant les doléances évoquées par Diarrassouba Ibrahim, le président de l’Adci, le collaborateur du général Soumaila Bakayoko a rassuré ses filleuls qu’ils ont frappés à la bonne porte. « (…) Le sommeil du Premier ministre est, aujourd’hui, troublé à cause des problèmes que vivent les démobilisés. Je sais de quoi je parle. On fera en sorte que vous n’ayez plus faim. Soyez bien organisés. Je suis là pour vous aider », s’interroge t-il. Pour lui, de jours meilleurs s’annoncent pour les ex-combattants démobilisés.

Je ne suis pas un vendu et Soro n’a pas été acheté

« Dans les jours à venir, il y aura un changement dans votre vie. Je connais Le Premier ministre. Il n’a jamais abandonné ceux avec qui il a lutté. Et ce n’est pas vous qui avez fait de lui le Premier ministre qui serez abandonnés. Les gens viendront vous dire, Soro vous a abandonnés ! Wattao est vendu ! Ce sont eux les vendus. Voyez-vous quand tu es facile à acheter tu penses que tout le monde est pareil. C’est ce qu’ils racontent partout. Soro est vendu ! Wattao est vendu ! Si j’étais vendu, j’allais rester rester aux Etats-Unis avec ma famille. Mais je suis là avec vous, et j’y resterai jusqu‘à la fin ».
Marcel Konan
Correspondant

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