x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 5 août 2010 | Le Mandat

Cinquantenaire avant les élections - La fête change de visage

Ça y est ! Les festivités du cinquantenaire auront bel et bien lieu, même si c’est dans la sobriété. Laurent Gbagbo peut savourer sa victoire d’avoir réussi à tourner en bourrique tout le monde jusqu’à organiser son cinquantenaire, avant les élections.
Les tangos, les arguments, les scénarii, bref tous les ingrédients ont été mis dans les petits et les grands plats par le chef de file des frontistes pour tenir sa fête du cinquantenaire avant d’envisager une quelconque tenue des élections . Et on peut le dire, le président Gbagbo a réussi un challenge. Celui d’avoir pu maintenir ses adversaires et le peuple ivoirien dans l’expectative aux fins de pouvoir célébrer ‘’son’’ anniversaire des 50 ans de la Côte d’Ivoire avant le scrutin présidentiel. La liste des préalables aux élections dressées par le pouvoir fut longue. Unification du pays, désarmement des rebelles, fraude sur la liste électorale, dissolution de la CEI, et du gouvernement… Le président-candidat sortant a eu de la matière pour toujours remettre à demain la présidentielle. A chaque période, son scénario. Et comme la fin justifie les moyens, on n’a pas lésiné sur les moyens. Les obstacles montés de toutes pièces depuis le palais, pour bloquer le processus électoral, furent légion. Objectif visé : célébrer le cinquantenaire avant les élections. Dans la mouvance présidentielle, les adeptes peuvent porter un toast pour lui rendre hommage d’avoir bien manœuvré. En grand stratège. Comme souhaité, les cérémonies du cinquantenaire se dérouleront avant le scrutin présidentiel. Véritable coup de maître réussi par le Woody au grand dam de l’opposition et du peuple.
Voici les complices
A l’heure des regrets, l’opposition ivoirienne et le peuple doivent s’en prendre à eux-mêmes. Ils ont fait preuve d’une passivité déconcertante face aux micmacs du clan présidentiel. Les leaders de l’opposition ont mené le combat des salons préférant disserter sur la marche à suivre pour aller aux élections. La gauche n’a pu, à aucun moment, porter un seul coup au pouvoir dans son jeu trouble. La société civile qui, brusquement donne de la voix aujourd’hui, pour dénoncer cette célébration du cinquantenaire avant les élections, n’avait dans un passé très récent pas eu le courage de dénoncer les tergiversations des politiques et contraindre l’exécutif à organiser les élections. Elle aussi a assisté impuissante à la mauvaise foi des acteurs de la scène politique. Opposition, population, tous ont été consciemment et inconsciemment complice de Gbagbo. Le cinquantenaire va donc se tenir dans ce pays sans élections. Le visage terne que présente cette célébration, n’enlèvera certainement rien à la joie des tenants du pouvoir pour ce beau coup qu’ils viennent de faire à la Côte-d’Ivoire.

La fête change de visage
La saison n’a pas tenu la promesse des fleurs. Les festivités du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire se célébreront dans la simplicité et dans la modestie. Moment de réflexions, une prise d’arme sur le parvis du palais présidentiel. Ce qui d’ailleurs est loin de toutes les espérances et des projets élaborés par la commission nationale du cinquantenaire conduite par l’ambassadeur Pierre Kipré. C’est une fête avec parade militaire ponctuée par une cérémonie grandiose qui fut annoncée. Au finish, c’est une ‘’Soft manif’’ qui sera offert. La mort dans l’âme, avec une figure de rabat-joie, le clan Fpi avec à sa tête, le président Gbagbo, iront prendre part à cette fête samedi. Certes c’est une victoire remportée, mais c’est dans l’amertume que le prince de Mama pourra en jouir à cause de l’allure morose que cette célébration a prise.
Jérôme N’dri
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ