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Politique Publié le vendredi 6 août 2010 | Le Mandat

Cinquantenaire de la Côte d’Ivoire : Tout sur ceux qui ont sauvé le pays

© Le Mandat Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : les travaux, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix
Mercredi 4 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix
Le 07 août 2010, la Côte d’Ivoire célèbrera ses 50 années d’indépendance. En cette date anniversaire, il importe pour les Ivoiriens de faire le bilan de toutes ces années au cours desquelles la Côte d’Ivoire a connu plus de moments de gloire, marqués par une prospérité économique, sociale, politique et culturelle. Cette période, il n’y a aucun doute, est à mettre à l’actif du Pdci-Rda sous les présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié. Qui dit mieux ?

Les sillons du développement tracés dès la proclamation de l’Indépendance
Le 07 août 1960, le président Félix Houphouët-Boigny proclame l’indépendance de la Côte d’Ivoire dont il va conduire les destinées. A ce moment-là, le pays sous la gestion du père de la nation ivoirienne moderne ne possédait que 50 km de goudron (Dabou-Abidjan). Mais en quelques années seulement, à la tête de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, va faire bitumer les routes de ce pays sur des centaines de kilomètre (Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur). Le réseau routier ivoirien était alors le plus performant en Afrique. Au point que les pays voisins venaient se former en Côte d’Ivoire. Cela, grâce aux Grands Travaux devenus aujourd’hui, le BNETD. La Côte d’Ivoire avait également des cadres bien formés grâce à la politique d’Houphouët-Boigny qui, en visionnaire a fait partir de jeunes écoliers en France en 1946. Ce sont ceux de l’aventure 46. Car, il a misé sur la formation des cadres de ce pays. Il complètera son œuvre en faisant construire des écoles, lycées et collèges tels que le lycée Scientifique de Yamoussoukro, le lycée de Classique de Cocody et bien d’autres. Mieux, le président Houphouët va favoriser la formation des Ivoiriens à l’extérieur du pays pour que ces derniers se mettent à la disposition de leur pays. A cela, l’on peut ajouter à son actif la construction de deux ponts à Abidjan (Félix Houphouët-Boigny et De Gaulle). Le père fondateur de la nation ivoirienne avait à cœur de faire prospérer la Côte d’Ivoire par l’agriculture. Pour ce faire, il a dit aux Ivoiriens : « J’ai besoin de votre sueur pour construire ce pays et pas de votre sang ». Et ce pari, il l’a réussi. Car, « la richesse de ce pays reposait sur l’agriculture » : Premier producteur de cacao, troisième dans le café et ainsi de suite. C’est grâce à cette richesse que la Côte d’Ivoire a été construite et ce, dans la paix. Parce que le père de la Côte d’Ivoire moderne sous qui on parlait déjà de miracle ivoirien à partir de 1970 (parce que la Côte d’Ivoire a connu une ascension vertigineuse sur le plan économique) privilégiait le dialogue en tout temps et en tout lieu. Ce pays est ainsi devenu un havre de paix où de nombreux chefs d’Etat et de pays en crise venaient s’abreuver.

Houphouët et Bédié, le salut de la Côte d’Ivoire
Le président Félix Houphouët-Boigny est demeuré au pouvoir jusqu’à sa mort, en 1993. Le pays n’a pas été mis à feu et à sang. Bien au contraire, sa succession a été faite dans la paix. Henri Konan Bédié, président de l’Assemblée nationale assura l’intérim jusqu’en 1995 où il remporte les élections présidentielles. Le successeur de Félix Houphouët-Boigny a continué l’œuvre du grand bâtisseur. Ainsi, l’on va assister sous le président Bédié, à la construction de centrales thermiques pour augmenter la production en électricité. Le monde paysan va continuer de vivre du fruit de ses récoltes grâce à une politique savamment orientée qui permettait à l’Etat de subventionner ce secteur. Le financement du projet de construction du troisième pont reliant Cocody à Marcory a été bouclé. Les opérateurs économiques continuaient d’envahir la Côte d’Ivoire d’où l’installation de multinationales dans le domaine bancaire. Car, le climat de paix était favorable aux affaires. Le réseau routier ivoirien, le président Bédié va continuer de l’entretenir. Mieux, il va construire la route de Korhogo à Boundiali en passant par Ferké, D’Agboville jusqu’à Grand-Morié et bien d’autres encore. Les infrastructures scolaires et sanitaires étaient multipliées. Mais tous ces projets de développement de la Côte d’Ivoire vont être brusquement arrêtés à la suite d’un coup d’Etat stupide perpétré contre le régime du président Henri Konan Bédié en décembre 1999 à dix(10) mois seulement des élections prévues pour octobre 2000. Les armes vont ainsi faire leur entrée dans la politique ivoirienne par la faute de la junte militaire conduite par le Général Guéi. La Côte d’Ivoire, depuis ce jour, va perdre la quiétude et la paix.

Transition Guéi-Gbagbo dans le sang
La Côte d’Ivoire a perdu la paix et le développement s’est arrêté depuis lors. Dans cette situation de frayeur et d’angoisse, les élections en octobre 2000 vont voir l’arrivée au pouvoir par Laurent Gbagbo dans et par le sang des Ivoiriens. Mais cela ne va rien enlever à la joie de ce dernier de prendre le pouvoir. « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance. » En 2002, sous Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire, autrefois havre de paix, va connaître la guerre. Et cette crise continue jusqu’aujourd’hui. Avec un bilan de 10 ans sans élection, le Fpi avec à sa tête, Laurent Gbagbo, comptabilise le déversement de déchets toxiques à Abidjan et banlieue qui a tué et continue de tuer les Ivoiriens. Les paysans sont spoliés, la cherté de la vie bat son plein, le taux de pauvreté est à près de 50%, les opérateurs économiques ont quitté la Côte d’Ivoire, les relations diplomatiques se portent mal, la Côte d’Ivoire n’est plus une destination recommandée. Pis, la Côte d’Ivoire sous Houphouët et Bédié qui était fréquentable et enviée de tous, est aujourd’hui devenu la risée du continent africain. Quel dommage !

Lance Touré
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