Ce fut la période la plus courte des 50 ans de la Côte d’Ivoire. Mais celle qui fut la plus sanglante et la plus cauchemardesque pour les Ivoiriens. Ces dix petites ‘’années Gbagbo’’ ont instauré une rupture totale avec la paix, la cohésion sociale, la prospérité économique…Désormais l’Ivoirien doit vivre au restreint, dans des conditions de pauvreté extrême. La sécurité et les droits de l’homme sont foulés aux pieds. A son corps défendant, le peuple a subi les affres de la guerre. Triste période sous la refondation. A cette heure du bilan et de la réflexion sur le cinquantenaire, on a malheureusement et sciemment omis les questions de fond. Celle d’établir le tableau bilan des pouvoirs qui ont présidé aux destinées de la Côte d’Ivoire. En s’appesantissant sur l’ère Gbagbo, ont peut noter à l’unanimité que c’est un véritable fiasco. L’économie est plongée dans une léthargie, l’école dans un état piteux, connait ses résultats les plus catastrophiques de l’histoire du pays. Tout se monnaie, même les concours administratifs. Que dire des infrastructures qui tombent toutes en ruine. Les soleils de la refondation ont tout séché : tribalisme, népotisme xénophobie, sont les nouvelles trouvailles des frontistes. A ce tableau sombre s’est ajoutée la crise politico- militaire de Septembre 2002 qui a scindé le pays en deux. Les Ivoiriens dans leur entière majorité ont la nostalgie des époques Houphouët et Bédié. Comme quoi, le vrai bonheur on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Chacun dans ce parcours, a réussi à se faire une idée. Plus de 30 ans de paix et de prospérité, face à 10 ans désastreux de misère et de gabegie. La note est vraiment salée sous Gbagbo. Et ça, personne ne peut le contester. Même si le grand chef pour narguer la population lui demande de ne plus se lamenter de ses souffrances. Lui, ne regrette pas cette belle époque .Il se plait dans cette Côte d’Ivoire au visage hideux. Combien de temps durera cette sombre transition difficile ? Difficile de pronostiquer. Les refondateurs sont à la barre et ils ne sont pas prêts à lâcher du lest.
JN
JN