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Politique Publié le vendredi 6 août 2010 | Le Patriote

Gbagbo aux Ivoiriens, hier à Yamoussoukro: “Si je suis élu, je vais développer notre défense”

© Le Patriote Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: le président Laurent Gbagbo, prononçant l`allocution de clôture
Le colloque international sur les 50 ans de la Côte d’ivoire a pris fin hier. Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, n’a pas caché sa volonté d’achat des armes et avions de guerre. De façon subtile, il a dit aux Ivoiriens qu’à la prochaine présidentielle, s’il est élu, il va développer la défense.
« Le molosse n’a jamais changé sa manière de s’asseoir, » dit l’adage. Si tel est toujours et réellement le cas, c’est que les Ivoiriens ne sont pas encore sortis du gouffre de la guerre. Pour preuve, une vingtaine de minutes après l’annonce officielle de la date définitive du premier tour de la présidentielle ivoirienne, Laurent Gbagbo, est monté au créneau hier dans la capitale politique, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, pour la recherche de la paix, pour demander aux Ivoiriens de le voter afin de développer l’armée nationale.
Mais avant, pour le chef de l’Etat, l’Afrique est le ventre mou du monde. Il indiquera alors que cela ne peut pas continuer. D’où il faut réfléchir et agir. Quand il observe les premières années de l’indépendance, le seul phénomène marquant qu’il note, est l’existence du parti unique. Il constate que dans les pays qui avaient proclamé l’indépendance, les libertés étaient foulées au pied. Que ce soit des partis de gauche ou de droite, on disait une seule nation, un seul chef. Le président Sékou Touré et Kwamé N’Kruman à gauche. Houphouët-Boigny et Jomo Kenyatta à droite. C’était les mêmes arguments. Pour Laurent Gbagbo, le parti unique était lié à l’existence de la guerre froide. Et il pense que la liaison n’a pas été faite entre le parti unique et la pensée unique.
Selon lui, l’Occident avait intérêt à ce que les terres africaines, restent avec les dirigeants qu’il avait fabriqués.
Le chef de l’Etat se souviendra de ses manifestations de 1990 dans les rues d’Abidjan, pour réclamer le multipartisme. Et reconnaîtra que, Houphouët-Boigny, avait vite compris qu’il fallait accepter le multipartisme à l’instar de certains chefs d’Etat africains.
Pour lui, ce qui est important aujourd’hui, c’est la démocratie. Aller à la démocratie sans copier les autres. Car, dira-t-il, chez nous en Côte d’Ivoire, chaque groupe ethnique a sa manière de choisir son chef ou nanan.
Donc, si ont veut avoir un chef pour diriger notre pays, comment doit-on procéder, s’est il posé la question. A l’en croire, le choix doit se faire par voie démocratique.
La seconde remarque faite par Laurent Gbagbo, est que, en Afrique, le colon a instauré une économie non concurrentielle à celle de l’ancienne métropole. Avant de souhaiter qu’il faut réorienter l’agriculture africaine.
Se prononçant sur le NEPAD, Laurent Gbagbo affirme que c’est une organisation de mendicité en groupes. Car, les Africains pensent toujours qu’on va leur donner gratuitement les moyens pour développer leurs pays respectifs. C’est pourquoi, il propose la création d’un fonds de garantie de développement qui sera prélevé sur les matières premières.
A ses ex-collègues chercheurs universitaires, le chef de l’Etat recommande de continuer les recherches et lui apporter les résultats. « Je ne suis plus avec vous dans les amphis, je suis ailleurs, mais poursuivez les recherches et j’attends les résultats ! », les a-t-il exhorté.

Jacquelin Mintoh.
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