A dix-sept mois de la présidentielle prévue en 2012, la question de la candidature du président Abdoulaye Wade agite toujours la classe politique sénégalaise. Le champion du Sopi a-t-il les moyens légaux de se présenter. L'Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis) vient de lancer une campagne contre un troisième mandat de Me Abdoulaye Wade.
C'est Amadou Guèye, 43 ans, récent initiateur de «L'Union nationale des indépendants», qui vient de sonner la charge. Celui qui ambitionne d'unifier les mouvements dits citoyens a présenté le 4 août «Terminus 2012» à Dakar. Après avoir rappelé que l'ancien député du Jëf-Jël, Moussa Tine, a été le premier au sein de la classe politique à soutenir publiquement que le président Wade n'a pas le droit constitutionnel de se présenter à la prochaine présidentielle, Amadou Guèye est d'avis que la réalisation de ce plan, même s'il peut en cacher d'autres, porterait une atteinte telle à la crédibilité du système démocratique sénégalais que toutes les formes de résistance pourraient être alors visitées par les citoyens, anonymes ou célèbres. Ce serait la pire forfaiture dans l'histoire de la jeune démocratie du Sénégal, soutient-il. C'est «une campagne d'information, d'avertissement et de résistance contre un troisième mandat du président de la République», selon son initiateur qui faisait face à la presse pour présenter ce qui est comme un bréviaire, la référence constitutionnelle. Dans le document de référence de «Terminus 2012», il est rappelé les extraits du texte fondamental qui traite de l'élection du président de la République. Selon le conférencier, un troisième mandat de Wade est une violation de la Constitution sénégalaise. Dans le «Titre III» : du président de la République, précisément en son article 27, il est stipulé que «la durée du mandat du président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire. Dispositions transitoires (art.104 - art.108).» Plus loin, en son article 104, il est précisé que «le président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu'à son terme. Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables.» C'est sur cette base que le mouvement «Nouvelle République» vient de lancer un front du refus contre l'éventualité d'un troisième mandat à Me Wade. Entré en politique en 2007, dans le cadre d'initiatives citoyennes, Amadou Guèye informe que la campagne sera menée sur le plan national et international «pour dire non à la reculade démocratique que constituerait une telle violation.» Information, avertissement et résistance sont les maîtres-mots de cette campagne. Il estime que la principale bataille sera de sensibiliser les Sénégalais sur la question. Amadou Guèye est expert en matière d'informatisation des services publics et modernisation du management public. Il a travaillé comme consultant de la Banque mondiale à Washington avant de lancer ses propres activités de consultance pour le compte d'Etats et d'institutions internationales, régionales et nationales.
Bakayoko Youssouf avec nettali.net
C'est Amadou Guèye, 43 ans, récent initiateur de «L'Union nationale des indépendants», qui vient de sonner la charge. Celui qui ambitionne d'unifier les mouvements dits citoyens a présenté le 4 août «Terminus 2012» à Dakar. Après avoir rappelé que l'ancien député du Jëf-Jël, Moussa Tine, a été le premier au sein de la classe politique à soutenir publiquement que le président Wade n'a pas le droit constitutionnel de se présenter à la prochaine présidentielle, Amadou Guèye est d'avis que la réalisation de ce plan, même s'il peut en cacher d'autres, porterait une atteinte telle à la crédibilité du système démocratique sénégalais que toutes les formes de résistance pourraient être alors visitées par les citoyens, anonymes ou célèbres. Ce serait la pire forfaiture dans l'histoire de la jeune démocratie du Sénégal, soutient-il. C'est «une campagne d'information, d'avertissement et de résistance contre un troisième mandat du président de la République», selon son initiateur qui faisait face à la presse pour présenter ce qui est comme un bréviaire, la référence constitutionnelle. Dans le document de référence de «Terminus 2012», il est rappelé les extraits du texte fondamental qui traite de l'élection du président de la République. Selon le conférencier, un troisième mandat de Wade est une violation de la Constitution sénégalaise. Dans le «Titre III» : du président de la République, précisément en son article 27, il est stipulé que «la durée du mandat du président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire. Dispositions transitoires (art.104 - art.108).» Plus loin, en son article 104, il est précisé que «le président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu'à son terme. Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables.» C'est sur cette base que le mouvement «Nouvelle République» vient de lancer un front du refus contre l'éventualité d'un troisième mandat à Me Wade. Entré en politique en 2007, dans le cadre d'initiatives citoyennes, Amadou Guèye informe que la campagne sera menée sur le plan national et international «pour dire non à la reculade démocratique que constituerait une telle violation.» Information, avertissement et résistance sont les maîtres-mots de cette campagne. Il estime que la principale bataille sera de sensibiliser les Sénégalais sur la question. Amadou Guèye est expert en matière d'informatisation des services publics et modernisation du management public. Il a travaillé comme consultant de la Banque mondiale à Washington avant de lancer ses propres activités de consultance pour le compte d'Etats et d'institutions internationales, régionales et nationales.
Bakayoko Youssouf avec nettali.net