Un colloque international boudé par l`écrasante majorité des experts invités, une fresque du cinquantenaire qui se déroule devant des gradins vides du stade Houphouët-Boigny, un géant feu d`artifice organisé avec plus de 3 heures de retard et en l`absence du public abidjanais et des invités d`honneur avec à leur tête Mme Simone Gbagbo, un concerto éclaté qui n`a, malgré tout, pas drainé du monde et enfin la grande cérémonie de prise d`armes au palais, clou des festivités qui n`a enregistré la présence d`aucun chef d`Etat de pays ami, ni de la classe politique ivoirienne. On le souligne de deux traits sans sourire : Gbagbo a réussi son cinquantenaire, seuls les éternels jaloux de son régime y verront peut-être un échec sur toute la ligne…
Une fois de plus, le chef de l`Etat a raté une belle occasion de rassembler toutes les filles et tous les fils de la Côte d`Ivoire. Après huit années de vie tumultueuse, ce cinquantenaire se présentait comme du pain béni pour réunir les Ivoiriens et tous les patriotes autour des valeurs de la République. Revisiter l`histoire de la Côte d`Ivoire sans exclusive, honorer ceux qui ont bâti ce pays que l`on dit solide, identifier les faux pas, donner la parole aux vrais sachants, profiter de ces festivités pour redonner confiance aux Ivoiriens, à tous les Ivoiriens. Au lieu de tout cela, Gbagbo a voulu faire les choses à sa manière. Un colloque international annoncé à grand renfort de publicité qui devrait se tenir à Yamoussoukro avec la participation de plus de 800 invités et experts. Comme si ces experts étrangers connaissaient mieux les problèmes des Ivoiriens plus que les Ivoiriens eux-mêmes. Au décompte final, pas plus de 40 experts n`ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. Et on a vu Pierre Kipré balbutier à la télévision pour essayer d`expliquer les raisons de l`absence de X ou Y. De ce colloque, on n`a rien tiré d`extraordinaire. Beaucoup de redites, de discours ennuyeux et de débats puérils. Le discours du chef de l`Etat lui-même n`a pas échappé à cette réalité. De fait, le public abidjanais et les Ivoiriens en général ne se sont pas vraiment sentis concernés par cette affaire de cinquantenaire. Pour preuve, la grande fresque organisée au stade Houphouët-Boigny s`est déroulée devant des gradins vides. Un cauchemar pour les organisateurs et un drame pour le cameraman de la Rti qui retransmettait vendredi nuit cette manifestation en direct à la télé. Le pauvre, il ne savait pas où diriger sa camera pour masquer la défection du public, pour ne pas montrer les gradins vides. Exercice périlleux, hélas la main n`a pu cacher le soleil.
Le samedi 7 août, au palais présidentiel du Plateau, cérémonie de prise d`armes. Ambiance de grand jour de fête. Le chef de l`Etat, les présidents d`institution, le Premier ministres, les membres du gouvernement, les dirigeants du Fpi, les jeunes patriotes Fpi et quelques diplomates. Pas un seul chef d`Etat n`a rendu la politesse à Gbagbo de venir le soutenir à Abidjan, lui qui s`est promené ces dernières semaines dans les capitales africaines pour participer au cinquantenaire des pays de la sous-région comme le Sénégal, le Togo, le Bénin, etc. Et pour justifier l`injustifiable, Gbagbo a essayé de faire comprendre que ces chefs d`Etat viendront à Abidjan lors de la grande parade du cinquantenaire qu`il organisera en décembre après les élections. Sérieusement. Sont-ce les chefs d`Etat qui lui ont fait cette promesse ? Sont-ils alors persuadés que Gbagbo remportera les élections pour lui faire une telle promesse ? Si ces derniers avaient réellement voulu venir à Abidjan le 7 août, Gbagbo se serait-il opposé ? On voudrait prendre les Ivoiriens pour des niais qu`on ne s’y prendrait pas autrement. Par ailleurs, dans le cadre de ce cinquantenaire, le district d`Abidjan avait décidé d`illuminer le ciel de la capitale économique comme on n`en avait jamais vu. Un grand feu d`artifice était prévu sur la place de la République en présence d`un parterre de personnalités dont Mme Gbagbo. Non seulement l`épouse du Chef de l`Etat a fait faux bond aux organisateurs mais ni les invités ni les abidjanais ne se sont bousculés pour assister à cette autre manifestation annoncée à grand renfort de publicité à la télé. Au finish, c`est un petit feu d`artifice qui a été servi au maigre public après trois heures d`attente. Enfin, le concerto également fut un retentissant échec. A Yopougon place Ficgayo, le matériel de sono déployé devrait écraser toute concurrence au niveau des maquis environnants. Peine perdue car le public de Yop si friand de ce genre de manifestation se faisait désirer. Il a fallu distribuer de la boisson gratuitement pour attirer l`attention de quelques passants.
De même, 8 autobus de la Sotra mobilisés à la cité Mermoz pour convoyer des étudiants vers Treichville, l`autre pôle du concerto n`ont pu faire le plein de passagers. Seul un autobus a enregistré quelques passagers. Echec donc sur toute la ligne. Le pouvoir appartient au peuple. Et quand le peuple n`est pas d`accord, il le fait savoir.
Akwaba Saint-Clair
Une fois de plus, le chef de l`Etat a raté une belle occasion de rassembler toutes les filles et tous les fils de la Côte d`Ivoire. Après huit années de vie tumultueuse, ce cinquantenaire se présentait comme du pain béni pour réunir les Ivoiriens et tous les patriotes autour des valeurs de la République. Revisiter l`histoire de la Côte d`Ivoire sans exclusive, honorer ceux qui ont bâti ce pays que l`on dit solide, identifier les faux pas, donner la parole aux vrais sachants, profiter de ces festivités pour redonner confiance aux Ivoiriens, à tous les Ivoiriens. Au lieu de tout cela, Gbagbo a voulu faire les choses à sa manière. Un colloque international annoncé à grand renfort de publicité qui devrait se tenir à Yamoussoukro avec la participation de plus de 800 invités et experts. Comme si ces experts étrangers connaissaient mieux les problèmes des Ivoiriens plus que les Ivoiriens eux-mêmes. Au décompte final, pas plus de 40 experts n`ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. Et on a vu Pierre Kipré balbutier à la télévision pour essayer d`expliquer les raisons de l`absence de X ou Y. De ce colloque, on n`a rien tiré d`extraordinaire. Beaucoup de redites, de discours ennuyeux et de débats puérils. Le discours du chef de l`Etat lui-même n`a pas échappé à cette réalité. De fait, le public abidjanais et les Ivoiriens en général ne se sont pas vraiment sentis concernés par cette affaire de cinquantenaire. Pour preuve, la grande fresque organisée au stade Houphouët-Boigny s`est déroulée devant des gradins vides. Un cauchemar pour les organisateurs et un drame pour le cameraman de la Rti qui retransmettait vendredi nuit cette manifestation en direct à la télé. Le pauvre, il ne savait pas où diriger sa camera pour masquer la défection du public, pour ne pas montrer les gradins vides. Exercice périlleux, hélas la main n`a pu cacher le soleil.
Le samedi 7 août, au palais présidentiel du Plateau, cérémonie de prise d`armes. Ambiance de grand jour de fête. Le chef de l`Etat, les présidents d`institution, le Premier ministres, les membres du gouvernement, les dirigeants du Fpi, les jeunes patriotes Fpi et quelques diplomates. Pas un seul chef d`Etat n`a rendu la politesse à Gbagbo de venir le soutenir à Abidjan, lui qui s`est promené ces dernières semaines dans les capitales africaines pour participer au cinquantenaire des pays de la sous-région comme le Sénégal, le Togo, le Bénin, etc. Et pour justifier l`injustifiable, Gbagbo a essayé de faire comprendre que ces chefs d`Etat viendront à Abidjan lors de la grande parade du cinquantenaire qu`il organisera en décembre après les élections. Sérieusement. Sont-ce les chefs d`Etat qui lui ont fait cette promesse ? Sont-ils alors persuadés que Gbagbo remportera les élections pour lui faire une telle promesse ? Si ces derniers avaient réellement voulu venir à Abidjan le 7 août, Gbagbo se serait-il opposé ? On voudrait prendre les Ivoiriens pour des niais qu`on ne s’y prendrait pas autrement. Par ailleurs, dans le cadre de ce cinquantenaire, le district d`Abidjan avait décidé d`illuminer le ciel de la capitale économique comme on n`en avait jamais vu. Un grand feu d`artifice était prévu sur la place de la République en présence d`un parterre de personnalités dont Mme Gbagbo. Non seulement l`épouse du Chef de l`Etat a fait faux bond aux organisateurs mais ni les invités ni les abidjanais ne se sont bousculés pour assister à cette autre manifestation annoncée à grand renfort de publicité à la télé. Au finish, c`est un petit feu d`artifice qui a été servi au maigre public après trois heures d`attente. Enfin, le concerto également fut un retentissant échec. A Yopougon place Ficgayo, le matériel de sono déployé devrait écraser toute concurrence au niveau des maquis environnants. Peine perdue car le public de Yop si friand de ce genre de manifestation se faisait désirer. Il a fallu distribuer de la boisson gratuitement pour attirer l`attention de quelques passants.
De même, 8 autobus de la Sotra mobilisés à la cité Mermoz pour convoyer des étudiants vers Treichville, l`autre pôle du concerto n`ont pu faire le plein de passagers. Seul un autobus a enregistré quelques passagers. Echec donc sur toute la ligne. Le pouvoir appartient au peuple. Et quand le peuple n`est pas d`accord, il le fait savoir.
Akwaba Saint-Clair