A l’occasion de la cérémonie de prise d’armes, le Chef de l’Etat a fait des précisions concernant le processus électoral à venir. A ce titre, le Président Gbagbo a félicité le Premier ministre et le Président de la CEI qui selon lui, «ont travaillé comme des forçats car nous voulions voir clair dans l’horizon électoral avant le 07 août 2010». Toutefois, il a saisi cette occasion pour lancer un cri de cœur : « je me rends compte après cette date qui vient d’être fixée, qu’on nous avait trompés sur bien de choses ; sur la marchandise. On ne peut pas venir dire qu’on fera les élections tel jour, on prend un décret, et puis, quand le jour ‘’J’’ approche, on n’est même pas capable de prévenir qu’on n’est pas prêt. Je suis en colère. Je ne suis pas content ». Dénonçant en cela, les nombreux décrets que l’ex- bureau de la CEI lui a fait prendre pour l’élection présidentielle, et qui n’ont jamais eu d’effet. Cependant, le Chef de l’Etat a indiqué au parterre de représentations diplomatiques que les élections se voulaient comme un moyen de parachever le processus de paix. Et de préciser que : « Je voudrais dire à beaucoup de nos amis que sur cette question des élections, personne ne peut être plus soucieux que les ivoiriens eux-mêmes. Il y en a qui font comme si les élections de Côte d’Ivoire les intéressent plus que nous. Les élections de Côte d’Ivoire règlent d’abord nos problèmes. Nous n’avons jamais connu de retard dans les élections. Si cette fois-ci, nous en connaissons, c’est qu’il y a quelque chose ! Vous, vous cherchez les élections ; alors que nous, nous cherchons la paix’’. Ce sont deux choses différentes. Eux, ils veulent avoir des élections. Mais, on peut avoir des élections et faire la guerre après ». Le Chef de l’Etat a dit que toutes les dispositions sont en train d’être prises afin que la prochaine élection présidentielle se déroule dans un climat de paix. Le rehaussement des grades non seulement des FDS, mais aussi des FAFN fait partie des mesures pour aller sereinement aux élections, a-t-il indiqué sur la question. Aux soldats, le Président de la République a souligné qu’ils avaient intérêt à bien garder la demeure, d’autant plus que pendant la crise, des gens circulaient dans les casernes, la nuit, pour inciter à la révolte. « Les Officiers sont là : si moi, je tombe, ils tombent aussi. Il y en a qui croient qu’un coup d’Etat est facile ! C’est comme un édifice qui a plusieurs poteaux. Si tu le fais tomber, tes poteaux tomberont aussi », a lancé Laurent Gbagbo
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