Pessimiste s`abstenir. Ceux qui font des provisions à tour de bras ne font qu`apporter prospérité aux opérateurs économiques. C`est de bonne guerre. Mais, leur crainte d`une résurgence de la guerre ne devrait pas faire cas d`école. Car, après les élections, ce sera la paix. Ces lignes qui précèdent sont la substance de la boutade qu`a lancée, samedi, le président de la République à l`endroit de ceux qui croisent les doigts pour l`avenir de son pays. Comme s`il conjurait le mauvais sort, Laurent Gbagbo a fustigé le chant des sirènes, le jour combien mémorable de l`anniversaire des 50 ans de la Côte d`Ivoire. «On prend le temps de recoller les morceaux. Bien sûr, tranquillise-t-il, on ne pourra jamais tout arranger avant les élections, mais il faut arranger au moins ce qui est essentiel, et, qui va faire qu`après, il n`y aura plus la guerre. C`est cela que nous faisons. Donc, je voudrais rassurer tous ceux qui sont un peu inquiets. Nous allons faire les élections, tranquillement et puis après, la vie va continuer». Il y a des préalables à évacuer, c`est à cela que s`attellent les gouvernants. Et parmi ces préalables, M. Gbagbo cite la réunification de l`armée. Réunification pour laquelle il a promu des officiers et des sous-officiers des Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn). Il y a également la confection de la liste électorale définitive, qui sera suivie de la distribution des cartes d`électeurs et des cartes nationales d`identité. Si des élections garantissent la paix alors il n`y a pas de raison qu`elles soient organisées dans la précipitation et sous la pression des observateurs étrangers, s`est-il plaint. Le président se souvient avoir même rétorqué à un ami que la Côte d`Ivoire cherche la paix là où la communauté internationale cherche des élections. Cette démarche qu`il veut propre à son pays procède de sa volonté de lui éviter les cas des nations où la guerre a repris après le scrutin. « Je dis souvent aux Ivoiriens : doucement, nous sommes pressés. Quand tu es pressé, tu ne roules pas à 200 km à l`heure. Sinon, tu risques de te retrouver dans le fossé. Et on t`enterre. Tu n`arrives plus là où tu voulais aller. Je voudrais vraiment dire que c`est nous qui sommes intéressés par nos élections. Quelqu`un ne peut pas être plus intéressé que nous par nos élections. Cela n`est même pas concevable », refuse-t-il de se soumettre à la pression extérieure.
Soro et Bakayoko félicités
Ils n`ont pas été décorés, certes. Mais Guillaume Soro et Youssouf Bakayoko, respectivement Premier ministre et président de la Commission électorale indépendante (Cei) ont arraché un satisfécit à Laurent Gbagbo. Lui n`en a pas fait mystère, qui l`a rendu public, honorant ainsi ses deux collaborateurs. Ils ont travaillé comme des forçats, parce que mis sous pression à la veille du cinquantenaire, expliquera-t-il. « Nous voulions absolument voir clair dans l`horizon électoral, avant la fête du 07 août. Donc, on les a un peu obligés à travailler comme des forçats. Et ils ont travaillé comme des forçats. Et, quand je les ai reçus la veille du Conseil des Ministres, à Yamoussoukro, ils avaient la langue pendante. Mais, je suis fier du travail qu`ils ont accompli », a justifié le président.
Outre les directeurs de services publics, parapublics et privés, dont Marcel Gossio et Désiré Dalo, respectivement directeurs généraux du Port d`Abidjan et de celui de San Pedro, des « amis » de la Côte d`Ivoire ont été décorés. Ce sont : Cathérine Coquery- Vidrovitch, Pr. Emérite à l` l`Université Paris 7 Denis Diderot ; Henri Houdin, Ingénieur des Arts et Métiers Kwesi Kwa Prah, Pr. Emérite de Sociologie.
Bidi Ignace
Soro et Bakayoko félicités
Ils n`ont pas été décorés, certes. Mais Guillaume Soro et Youssouf Bakayoko, respectivement Premier ministre et président de la Commission électorale indépendante (Cei) ont arraché un satisfécit à Laurent Gbagbo. Lui n`en a pas fait mystère, qui l`a rendu public, honorant ainsi ses deux collaborateurs. Ils ont travaillé comme des forçats, parce que mis sous pression à la veille du cinquantenaire, expliquera-t-il. « Nous voulions absolument voir clair dans l`horizon électoral, avant la fête du 07 août. Donc, on les a un peu obligés à travailler comme des forçats. Et ils ont travaillé comme des forçats. Et, quand je les ai reçus la veille du Conseil des Ministres, à Yamoussoukro, ils avaient la langue pendante. Mais, je suis fier du travail qu`ils ont accompli », a justifié le président.
Outre les directeurs de services publics, parapublics et privés, dont Marcel Gossio et Désiré Dalo, respectivement directeurs généraux du Port d`Abidjan et de celui de San Pedro, des « amis » de la Côte d`Ivoire ont été décorés. Ce sont : Cathérine Coquery- Vidrovitch, Pr. Emérite à l` l`Université Paris 7 Denis Diderot ; Henri Houdin, Ingénieur des Arts et Métiers Kwesi Kwa Prah, Pr. Emérite de Sociologie.
Bidi Ignace