Que se passe-t-il au sein des Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire ? La récente pluie de nominations qui s`est abattue sur une partie des Fds aurait-elle provoqué l`effet contraire, c`est-à-dire un malaise au sein de la grande muette ? Pourquoi l`ex-ministre de la Défense, Kadet Bertin, par ailleurs conseiller spécial du chef de l`Etat chargé des questions de défense, s`est-il cru obligé de se livrer à une "explication de texte" des décisions prises par Laurent Gbagbo ? Et s`il y avait anguille sous roche ?
Une véritable "dictée préparée" qui a bouffé toute une page de notre confrère Fraternité-Matin pour expliquer le sens et les motivations d`une simple décision administrative de nomination. Qui sont les nouveaux généraux et colonels promus ? Pourquoi les a-t-on promus ? Quel est le processus, la procédure prescrite pour élever tel ou tel officier supérieur de l`armée ivoirienne en grade ? Quels étaient les objectifs recherchés par le chef de l`Etat en déclenchant une si grande averse d`étoiles et de barrettes sur les épaules de certains responsables de l`armée ? Ces derniers méritaient-ils ces distinctions plus que d`autres ? Le conseiller spécial de Laurent Gbagbo, chargé des questions de défense et d`équipements militaires, a essayé de répondre non sans un brin d`agressivité à toutes ces questions. A-t-il convaincu ? A-t-il apaisé les Ivoiriens qui se posent mille et une questions sur ces décisions ? Rien n`est moins sûr. Car, pour parler plus sérieusement, quels sont les "hauts faits de guerre" que l`on peut mette à l`actif de ces officiers généraux et supérieurs pour justifier l`acte posé par le chef de l`Etat à leur égard ? Comment expliquer que l`on puisse passer du grade de commandant à celui de général de division ou de corps d`armée en l`espace de 5 petites années alors que depuis la rocambolesque "opération dignité" du 4 novembre 2004, la Côte d`Ivoire n`est plus en guerre ? D`ailleurs, tous les Ivoiriens sont témoins de la manière dont notre armée s`est illustrée au cours de cette aventure militaire. tout le monde connait le résultat de cette opération. Qu`en a tiré la Côte d`Ivoire ? De cette date à ce jour, que s`est-il passé ? Dans quel haut fait de guerre, ces généraux promus se sont-ils illustrés ? Pour parler de hauts faits de guerre, de défense des institutions de la République, les Ivoiriens ont encore en mémoire les officiers de notre armée qui étaient au-devant de la scène, qui ont donné leur poitrine, qui ont conduit ou sonné le rassemblement des troupes. Ceux-là étaient en première ligne pendant les véritables heures de braise, où l`on parlait de couvre-feu, de libération, d`attaques imminentes, d`accrochages ici et là, ces hommes qui ont passé des nuits blanches, des jours en état d`alerte permanente, où sont-ils aujourd`hui ? Certains, pour ne pas dire beaucoup, sont là, muets comme des carpes. Ils ont le cœur qui saigne de frustration et de douleur parce qu`ayant été tout simplement oubliés par Gbagbo. D`autres sont en disgrâce avec leurs autorités pour s`être révoltés contre ce qu`ils considéraient comme une injustice. Et ils sont condamnés à se taire, à vivre cachés. Mais au fait, leur mouvement d`humeur est-il plus condamnable que les ex-rebelles qui ont tué ? A partir du moment où la nation a accordé son pardon souverain aux Forces nouvelles dont certains éléments ont été élevés en grade, pourquoi continue-t-on de traiter ces "révoltés de la cour royale" avec autant d`indifférence ?
Il est une chose qui doit être comprise. la sortie du ministre Kadet Bertin. loin d`être un acte anodin cette sortie a des dessous. Sa longue explication a moins le souci de clarifier et de préciser les motivations des nominations opérées par le chef de l`Etat aux Ivoiriens que d`adresser un message d`apaisement à la grande famille des Fds. C`est en effet à ces derniers que s`adresse d`abord le message du conseiller spécial. Kadet Bertin est monté au créneau pour éviter que les décisions du chef de l`Etat ne débordent le cadre dans lequel le régime a voulu les inscrire. Parce qu`il est conscient que lesdites décisions sont sujettes à interprétations, qu`elles font déjà peut-être couler beaucoup de salive. Il serait hasardeux pour notre part d`affirmer que ces décisions ont provoqué un malaise au sein de la grande muette. Mais au vu de la réaction de Kadet Bertin, on peut légitimement penser qu`il y a anguille sous roche. Car, après avoir lu ce dernier, des questions continuent de se remuer dans nos esprits. Pourquoi le conseiller de Gbagbo perd-il son self-control ? Pourquoi dénonce-t-il sans les nommer des colporteurs de rumeurs" qui jugeraient les décisions de son chef de sectaires ou d`ethniques ? “A-t-on besoin de s`énerver pour expliquer les décisions d`un chef d`Etat ? On aurait été plutôt heureux de lire un chapelet d`arguments et de critères qui clarifie au cas par cas pourquoi tel commandant est devenu général de division en 5 ans. Mais en lieu et place, on nous parle de loyauté et de fidélité au chef suprême des armées. On comprend le sens de "si je tombe, vous tombez aussi", adressé par Gbagbo au Général Mangou et à ses amis, le 7 août 2010 dernier.
ASC
Une véritable "dictée préparée" qui a bouffé toute une page de notre confrère Fraternité-Matin pour expliquer le sens et les motivations d`une simple décision administrative de nomination. Qui sont les nouveaux généraux et colonels promus ? Pourquoi les a-t-on promus ? Quel est le processus, la procédure prescrite pour élever tel ou tel officier supérieur de l`armée ivoirienne en grade ? Quels étaient les objectifs recherchés par le chef de l`Etat en déclenchant une si grande averse d`étoiles et de barrettes sur les épaules de certains responsables de l`armée ? Ces derniers méritaient-ils ces distinctions plus que d`autres ? Le conseiller spécial de Laurent Gbagbo, chargé des questions de défense et d`équipements militaires, a essayé de répondre non sans un brin d`agressivité à toutes ces questions. A-t-il convaincu ? A-t-il apaisé les Ivoiriens qui se posent mille et une questions sur ces décisions ? Rien n`est moins sûr. Car, pour parler plus sérieusement, quels sont les "hauts faits de guerre" que l`on peut mette à l`actif de ces officiers généraux et supérieurs pour justifier l`acte posé par le chef de l`Etat à leur égard ? Comment expliquer que l`on puisse passer du grade de commandant à celui de général de division ou de corps d`armée en l`espace de 5 petites années alors que depuis la rocambolesque "opération dignité" du 4 novembre 2004, la Côte d`Ivoire n`est plus en guerre ? D`ailleurs, tous les Ivoiriens sont témoins de la manière dont notre armée s`est illustrée au cours de cette aventure militaire. tout le monde connait le résultat de cette opération. Qu`en a tiré la Côte d`Ivoire ? De cette date à ce jour, que s`est-il passé ? Dans quel haut fait de guerre, ces généraux promus se sont-ils illustrés ? Pour parler de hauts faits de guerre, de défense des institutions de la République, les Ivoiriens ont encore en mémoire les officiers de notre armée qui étaient au-devant de la scène, qui ont donné leur poitrine, qui ont conduit ou sonné le rassemblement des troupes. Ceux-là étaient en première ligne pendant les véritables heures de braise, où l`on parlait de couvre-feu, de libération, d`attaques imminentes, d`accrochages ici et là, ces hommes qui ont passé des nuits blanches, des jours en état d`alerte permanente, où sont-ils aujourd`hui ? Certains, pour ne pas dire beaucoup, sont là, muets comme des carpes. Ils ont le cœur qui saigne de frustration et de douleur parce qu`ayant été tout simplement oubliés par Gbagbo. D`autres sont en disgrâce avec leurs autorités pour s`être révoltés contre ce qu`ils considéraient comme une injustice. Et ils sont condamnés à se taire, à vivre cachés. Mais au fait, leur mouvement d`humeur est-il plus condamnable que les ex-rebelles qui ont tué ? A partir du moment où la nation a accordé son pardon souverain aux Forces nouvelles dont certains éléments ont été élevés en grade, pourquoi continue-t-on de traiter ces "révoltés de la cour royale" avec autant d`indifférence ?
Il est une chose qui doit être comprise. la sortie du ministre Kadet Bertin. loin d`être un acte anodin cette sortie a des dessous. Sa longue explication a moins le souci de clarifier et de préciser les motivations des nominations opérées par le chef de l`Etat aux Ivoiriens que d`adresser un message d`apaisement à la grande famille des Fds. C`est en effet à ces derniers que s`adresse d`abord le message du conseiller spécial. Kadet Bertin est monté au créneau pour éviter que les décisions du chef de l`Etat ne débordent le cadre dans lequel le régime a voulu les inscrire. Parce qu`il est conscient que lesdites décisions sont sujettes à interprétations, qu`elles font déjà peut-être couler beaucoup de salive. Il serait hasardeux pour notre part d`affirmer que ces décisions ont provoqué un malaise au sein de la grande muette. Mais au vu de la réaction de Kadet Bertin, on peut légitimement penser qu`il y a anguille sous roche. Car, après avoir lu ce dernier, des questions continuent de se remuer dans nos esprits. Pourquoi le conseiller de Gbagbo perd-il son self-control ? Pourquoi dénonce-t-il sans les nommer des colporteurs de rumeurs" qui jugeraient les décisions de son chef de sectaires ou d`ethniques ? “A-t-on besoin de s`énerver pour expliquer les décisions d`un chef d`Etat ? On aurait été plutôt heureux de lire un chapelet d`arguments et de critères qui clarifie au cas par cas pourquoi tel commandant est devenu général de division en 5 ans. Mais en lieu et place, on nous parle de loyauté et de fidélité au chef suprême des armées. On comprend le sens de "si je tombe, vous tombez aussi", adressé par Gbagbo au Général Mangou et à ses amis, le 7 août 2010 dernier.
ASC