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Politique Publié le vendredi 13 août 2010 | L’Inter

Politique ivoirienne - Mamadou Koulibaly veut se retirer: "Aller plus loin en politique ne m`intéresse pas"

© L’Inter Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance. Photo: Mamadou Koulibaly, président de l`Assemblée nationale
Mamadou Koulibaly envisage de sortir de la scène politique. Le président de l’Assemblée nationale et troisième vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) n’écarte pas l’éventualité de se retirer du monde politique pour se vouer aux activités intellectuelles. L’universitaire a en effet laissé entendre qu’il pourrait tout abandonner pour se consacrer à la création et diffusion des idées dans le cadre du think tank, ‘’Audace institut Afrique’, qu’il a mis sur pied récemment. L’économiste s’est lâché à l’occasion du séminaire intitulé « Afrique et Liberté », qui s’est tenu du 27 juillet au 29 juillet dernier à Grand-Bassam. C’est un Mamadou Koulibaly blasé, déçu de la façon dont la politique se fait sous nos cieux, qui a répondu sans faux-fuyant aux curiosités des participants, au dernier jour de la formation. C’est que l’universitaire avait si brillamment « vendu » ses idéaux de libéral indécrottable que l’assistance n’a pu s’empêcher de lui demander s’il n’envisage pas, à la longue, de se libérer de ses fonctions politiques pour se consacrer à la libre promotion de ces idées. « C’est une épreuve de faire la promotion des idées novatrices. Au départ, vous allez paraître bizarre », a-t-il dit d’entrée, admettant à demi-mot qu’il n’est pas toujours aisé de concilier liberté de pensée et discipline de parti. D’ailleurs, l’homme est apparu visiblement dépité par tous les commentaires auxquels ont donné lieu ses critiques sur le recrutement aux concours publics et l’accord politique de Ouaga. Il semblait touché par la tournure qu’ont pris les choses au point qu’il s’est employé, tout au long du séminaire, à prendre ses distances de tout ce qui tend à le ramener à ce fâcheux épisode. L’universitaire a, pour ainsi dire, tenté de faire taire le politique. Mais rien n’y fit. Sa propension à exalter la création des idées et revendiquer sa liberté d’esprit a toujours amené les participants et même la presse à faire un parallèle avec ses responsabilités politiques. Finalement, l’intellectuel a laissé entendre qu’il pourrait cesser d’être un professionnel de la politique, sous-entendu, soumis à une quelconque discipline de parti. Cela dit, il n’écarte pas la possibilité de continuer à influencer la gestion que font les politiques des affaires publiques, à travers la promotion et la diffusion des idées. « Ça ne me dérangerait pas, c’est ce que j’aimerais bien pouvoir faire. Là-bas au moins, il n’y a pas de problème », a-t-il commenté. Avant d’ajouter sur insistance des séminaristes : « J’ai fait mon choix, je ne veux pas être un illustre président. Ça ne m’intéresse pas. Pour vous dire la vérité, aller plus loin en politique ne m’intéresse pas. Mon combat, c’est de semer la graine (les idées dont il fait la promotion, ndlr) qui va donner quelque chose demain. Je préfère l’éthique de conviction qui peut induire l’éthique de responsabilité. Allusion au penseur Maw Weber, pour qui il ne saurait y avoir de confusion entre le créateur d’idées (éthique de conviction) et l’homme politique (éthique de responsabilité). Blague ou décision murie et irréversible ? Les mois à venir nous le situeront.

Assane NIADA
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