Le technicien français, Gérard Gili, a annoncé le lundi dernier, son refus d’être le sélectionneur des Eléphants en évoquant des paramètres et des sentiments personnels. « J’estime que les conditions ne sont pas réunies. J’ai échangé longuement avec le président de la Fédération ivoirienne de football avant de prendre cette décision », avait dit l’ex-prétendant à la succession du Suédois Eriksson, sur le banc des pachydermes ivoiriens. Qu’est-ce qui fait tant fuir les entraîneurs expatriés depuis l’accession de Jacques Anouma à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football ? Veulent-ils assurer leurs vieux jours ? En tout cas, c’est fort possible dans la mesure où la FIF n’a pas caché que c’est le salaire d’Eriksson qui a fait échouer les discussions après la coupe du monde 2010. Ce dernier, pour laisser se fixer et se mettre définitivement à la disposition des pachydermes, aurait réclamé un salaire annuel de plus de 720 millions FCFA (soient 60 millions FCFA par mois). Cette bagatelle a fait reculer sine dine le comité de supervision piloté par Jacques Anouma. « Il est trop cher. On est prêt pour 30 ou 35 millions, mais pas au-delà. On cherche toujours et on se dit qu’il faut un coach qui travaillera sur une longue durée avec les Eléphants pour un traitement salarial basé sur la confiance. Toutes les pressions basées sur la recherche du gain seront des échecs », indiquent les responsables de la maison de verre. Gili voulait-il empocher le jackpot après le forfait d’Eriksson ? A en croire une source digne de foi, le technicien français aurait aussi monté haut la barre comme ce furent les cas de Guus Hiddink, Philippe Troussier, Hoddle, José Pekerman etc, et l’aurait assorti de certaines conditions concernant des cadres de l’équipe nationale qu’il ne veut plus voir sous sa coupe, une fois confirmé au poste de sélectionneur des Eléphants. Certes, les responsables de la FIF ne donnent pas tous les détails des tractations; cependant la question relative à la rémunération et autres exigences des techniciens expatriés serait la cause de leur départ précipitée après un objectif non atteint. Que vont faire dorénavant le président de la FIF et le comité de supervision pour trouver un sélectionneur pas cher et en même temps compétent ? Vont-ils y mettre le prix même si c’est la CAN 2012 qui débute par les éliminatoires le 04 septembre prochain ? Notons que, vu le standing des Eléphants, le challenge de la fédération reste et demeure la coupe du monde.
François NGORAN
François NGORAN