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Politique Publié le lundi 16 août 2010 | Soir Info

Séminaire de formation politique des DLC d’Issia - Le Ddc de Gbagbo: "Nous allons nous battre"

© Soir Info Par DR
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Photo d`archives. Le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré (FPI)
Donner des outils de marketing politique aux directeurs locaux de campagne
(Dlc) du département d’Issia pour vendre au mieux le candidat Laurent Gbagbo à l’occasion des prochaines campagnes électorales. C’est l’essence du séminaire de formation politique organisé, les 13 et 14 août 2010, à la salle des fêtes de la mairie d’Issia, par le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, Ddc de Gbagbo dans cette localité. « Stratégies du candidat Laurent Gbagbo pour bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité en Côte d’Ivoire » est le thème qui a été décortiqué par l’Ambassadeur Alphonse Voho Sahi, conseiller spécial du chef de l’Etat, le professeur Séry Bailly et M. Kouassi Oussou, directeur de l’Economie. Ces panélistes ont puisé leur exposé du livre de Laurent Gbagbo « Côte d’Ivoire ; bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité ». Ouvrant les travaux qui ont vu la participation de 350 Dlc issus de la ceinture administrative du département d’Issia, Paul Antoine Bouabré a insisté sur les enjeux des prochaines élections et de ce que pourrait être la tonalité de la campagne. « Ce sera la campagne du discours programme contre programme… Ce sera la campagne de l’intelligence et non du verbe haut. C’est la campagne du discours structuré. Ce sera la campagne du bilan contre bilan. Nous sommes là pour donner un sens à la campagne du chef de l’Etat. J’observe que malgré le livre, le discours de tous ceux qui parlent au nom du président Gbagbo, ne dit pas ce que Gbagbo a dit dans son livre », a-t-il ironisé. Bohoun Bouabré conseil aujourd’hui « à ceux qui parlent au nom de Gbagbo et qui disent autre chose que lui, de s’approprier le livre », soulignant qu’au delà des meetings, « le temps est arrivé pour aller au corps à corps avec les populations ». En invitant les séminaristes à rester dans la dynamique de la victoire de Gbagbo, il a promis de donner bientôt un mot d’ordre clair aux militants Fpi d’Issia. « En tant opportun, je donnerai des consignes fermes. Ne laissez pas voter ceux qui n’ont pas le droit de voter. Nous allons nous battre pour ne pas que ceux qui n’ont pas le droit de voter, votent ». Puis il a stigmatisé ceux qui suivent Gbagbo et qui n’ont pas épousé ses valeurs de droiture et de loyauté. « Nous avons suivi Gbagbo parce que c’est un homme droit… On ne peut pas suivre un homme droit et ne pas être droit… Il ne faut pas combattre la haine au ventre » a-t-il dit. Abordant son thème dans une approche comparative des trois principaux candidats, le professeur Alphonse Vohi Sahi a estimé que Bédié est candidat parce qu’il a été renversé par un coup d’Etat, Ouattara, parce qu’on l’a empêché d’être candidat et que Gbagbo, lui parle de la Côte d’Ivoire. Dès lors, Voho Sahi affirme que le « motif de leur candidature n’est pas noble, puisqu’ils parlent d’eux-mêmes au lieu de parler de la Côte d’Ivoire ». « Une guerre sans motif noble, quelque soit la valeur des guerriers est une guerre perdue d’avance » a-t-il ajouté. Voho a estimé que « l’élection de Gbagbo mettra définitivement la Côte d’Ivoire à l’abri de la guerre ». Il a présenté Gbagbo comme « le candidat de al Côte d’Ivoire » et que Bédié et Ado « sont des gens à la solde de la France qui viendront installer le statu quo ante ». Le deuxième mandat de Gbagbo, s’il était élu, devrait être marqué par des bouleversements constitutionnels et institutionnels. Ainsi, un sénat sera créé, l’accroissement de la capacité militaire, le renforcement de la présence de l’Etat à travers le pays par un accroissement massif des gendarmes et policiers, la réorientation de la doctrine défense du pays. Au plan législatif, l’Assemblée nationale devrait refléter l’évolution démographique de sorte à ce que le nombre des députés, aujourd’hui de 225, devrait passer, selon Voho Sahi, à 400 ou 500 personnes. Le pouvoir judiciaire devrait connaître des retouches. En ce qui concerne la presse « Gbagbo ne reviendra pas sur la dépénalisation des délits de presse ». Pour sa part, Kouassi Oussou a indiqué que le programme économique de Gbagbo vise à corriger les erreurs du passé qui ont pour noms, entre autres, la non maîtrise des outils de gestion, la grande dépendance des marchés extérieurs, la négligence de l’agriculture vivrière et le surendettement du pays. L’assainissement des finances publiques, la restauration des relations avec les bailleurs de fonds, l’emploi des jeunes, les infrastructures, et le bitumage des routes dans un rayon de 20 km autour des chefs-lieux de région sont au cœur de la vision économique de Laurent Gbagbo. L’industrie lourde pour rendre l’économie ivoirienne compétitive, selon lui, est en passe de régler définitivement la question du service de la dette extérieure là où Bédié et Ouattara « ont échoué ». Il a révélé que la Côte d’Ivoire paie 4 milliards de Fcfa tous les 15 jours au titre de la dette et 15 milliards par mois aux clubs de Paris et de Londres. D’entrée de propos, le professeur Sery Bally a indiqué que les Ivoiriens « ne sont pas des anti-français ». Mais, selon lui, il est nécessaire aujourd’hui de « repenser la place de la Côte d’Ivoire dans le monde ». Il a plaidé pour la reforme de l’Onu en profondeur. Sery Bally n’est pas opposé à l’intégration sous-régionale, mais il pense qu’elle ne « doit pas être l’addition de nos pauvretés ». M. Blé Blé Charles, le directeur scientifique du séminaire à invité les militants à s’opposer « au retour de Bédié et Ado au pouvoir en Côte d’Ivoire ».

Armand B. DEPEYLA (Envoyé Spécial à Issia)

Encadré :

Issa Malick dribble Bohoun Bouabré
• Le Fédéral Fpi boycotte le séminaire

Il n’est pas venu… Il ne s’est pas fait représenter non plus. Il n’a dressé le moindre mot d’excuse, ni au président du comité d’organisation, le député Guipié Yoro Charles, ni à Paul-Antoine Bohoun Bouabré, Ddc, encore moins à ces centaines de séminaristes venus l’écouter. Les nombreux militants du Fpi sont retournés dans leurs bases, la mort dans l’âme. « Je suis choqué de son absence. Je suis d’autant plus choqué qu’il ne s’est même pas fait représenter » s’est emporté J.D. Wanyou. Dr Issa Coulibaly Malick, pour ainsi dire a dribblé Paul Antoine Bohoun Bouabré qui a placé ce séminaire sous son parrainage. Mais, l’absence inexpliqué du parrain n’a, en rien, entaché le succès de cette rencontre suivie par la quasi totalité des Dlc, mais aussi par les cadres de haut niveau et des élus des départements de Daloa, Guiglo, Duékoué, Vavoua et Gagnoa. Il s’agit, notamment de Bon Dieth et de Diézion députés de Duékoué, Dogbo Nahounou, enseignant, Zahiri Ziki, conseiller du chef de l’Etat, le ministre Dano Djédjé représenté par son conseiller. Mais, au plan local, le fédéral Fpi, Bahouan Gahi, 2 ème vice-président de la direction de campagne de Gbagbo à Issia, réputé très proche de Désiré Tagro a boycotté ce séminaire. Tout comme la fédérale Offpi (organisation des Femmes du Front populaire ivoirien) Mme Sery Marie-Claire. Ont aussi brillé par leur absence, tous les 10 Dlc des quartiers d’Issia, tous proches du ministre de l’Intérieur. Désiré Tagro, 1er vice-président du Ddc chargé des allogènes était également absent à ce séminaire. Il ne s’est pas fait représenter. Le député Guipié Yoro, président du comité d’organisation attribue ces absences à la rupture au Fpi à Issia. « Je n’ai aucune explication. Ils ont tous été informés mais ont préféré resté chez eux. Ici à Issia, c’est la rupture totale » nous a-t-il lancé.

Armand B. DEPEYLA

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