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Politique Publié le mardi 17 août 2010 | Fraternité Matin

Cinquantenaire: Georges T. Benson tire les leçons de la célébration

© Fraternité Matin Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Plus de deux semaines après avoir été victime d’un accident de la circulation sur l’autoroute du nord, de retour d’une mission préparatoire aux festivités du cinquantenaire, à Yamoussoukro, l’ex-animateur-producteur de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), et actuel chargé de mission du Président de la République, par ailleurs conseiller presse et culture de la Première dame, Georges Taï Benson (Gtb), a décidé de rompre le silence. Il l’a fait, lundi, en fin de matinée, en échangeant de son lit de la Pisam avec la presse.

Pour Gtb, «c’est l’état piteux de nos routes qui est à la base de nombreux accidents de la circulation». Tout en remerciant le Président Laurent Gbagbo, son épouse et les nombreux Ivoiriens et Ivoiriennes, connues ou anonymes, qui lui ont témoigné de leur compassion et marque d’affection dans cette difficile épreuve. Bien plus, Benson a voulu surtout revenir sur les leçons à tirer de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. En cela, deux faits ont fait l’objet d’un cri du cœur de sa part. D’abord «la politisation de cet évènement historique par médias interposés» et, ensuite, «la campagne de dénigrement de Mme Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, épouse du premier Président de la Côte d’Ivoire, au sujet de sa participation aux festivités, par une certaine presse».

En effet, membre de la Commission du cinquantenaire, «nommé par le Chef de l’Etat», Georges Benson salue tout ce qui a été entrepris pour cette célébration, les colloques à forte valeur ajoutée scientifique, notamment, sous la houlette du Pr Pierre Kipré, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France qui la préside. Et d’arguer: «Grâce à Gbagbo et Kipré, on aura des traces des réflexions dans 50, 100 ans. Et l’on ne dira plus que la différence entre les Occidentaux et nous, c’est qu’ils écrivent». Regrettant, toutefois, au plan des festivités, «le manque d’une appropriation par le peuple de l’essence de cette célébration unique, historique parce que les gens l’ont politisée. Comme si quelqu’un ne voulait pas qu’on fasse le bilan de qui a fait quoi pendant 10, 20, 30, 40, 50 ans pour ce pays, en bien comme en mal». Mais, au-delà, face au manque de moyens constaté de façon ostensible, Georges Benson confie: «Kipré a dit trop vite qu’il n’a pas besoin de quelqu’un, la France notamment, pour célébrer notre anniversaire».

Thérèse Houphouët, un symbole à ne pas piétiner

Le résultat, pour lui, est sans appel: «les principales entreprises sur le terrain sont à capitalisation, quel que en soit le niveau, française. Evidemment, elles ont fermé les portes à l’évènement». Bien plus, il affirme que «Kipré a commis une petite mais grave erreur». Celle d’avoir lancé sans présumer de la capacité d’interprétation de «mauvaise foi» de certains journalistes et de leurs supposés mandants politiques que «le budget estimatif du cinquantenaire pourrait être de 23 milliards de FCFa, alors qu’il n’a même pas pu réunir 4 milliards». Etant entendu que la campagne de presse sur l’opportunité de festoyer alors que les élections n’ont pas encore eu lieu, ou que les infrastructures se dégradent, etc., ont fini par braquer des annonceurs. En cela, il porte un doigt accusateur sur l’opposition politique et la presse à elle dédiée.

Dans la même veine, il s’insurge contre «la campagne de dénigrement orchestrée à l’encontre de Mme Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, épouse du premier Président de la République, avec qui je suis en de très bons termes». Rappelant qu’elle a été et demeure «une très grande dame, digne», Benson prévient «tous ceux qui l’attaquent pour avoir assisté aux festivités du cinquantenaire, parce qu’ils veulent atteindre le Président Gbagbo», qu’ils le trouveront en face. «Ils auront affaire à moi personnellement», ajoute-t-il, avant de préciser qu’elle représente «un symbole qu’aucun parti, fût-il le Pdci, n’a le droit de piétiner».

En tout état de cause, le chargé de mission de Gbagbo estime que la dimension populaire qui semble avoir manqué lors des récents moments forts, peuvent être rectifiée avant la fin de l’année par d’autres initiatives éclatées. Une brèche qu’il emprunte pour préciser à l’attention de tous et s’inspirant des bicentenaires français et américain, entre autres festivités de ces dernières années, que «ce n’est pas parce qu’on n’est pas riche qu’on ne marque pas spécialement une étape décisive de sa vie» ou encore que «ce n’est pas parce qu’on n’est pas le père d’un enfant qu’on ne célèbre pas son anniversaire».

Remi Coulibaly
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