Si désormais, sur la liste des vivants sur terre, vous cherchez les noms de Nohou Traoré né en 1979 à Frambo et Dié Marcel né lui, à Bangolo en 1990, vous ne les retrouverez plus. Plus jamais du reste. Tous les deux, respectivement vigile à « Gyphael Sécurité » et à « Risk », ont péri dans la nuit du dimanche dernier 15 août. Leurs corps sans vie ont été découverts dans un conteneur, en plein Plateau. Comment le drame est-il arrivé ? Nous allons tenter de donner quelques éléments de réponse. De fait, pour ceux qui passent par le boulevard lagunaire, ils ont dû certainement remarquer là, tout dressé, un énorme panneau publicitaire lumineux, peu après le « Café de Rome ». Précisément, sur la bretelle parallèle à la voie conduisant sur la Corniche. Là, pratiquement au bas du panneau publicitaire, est posé un conteneur. Conteneur renfermant en son intérieur, un groupe électrogène. Ce groupe électrogène servant juste à alimenter en électricité, le panneau publicitaire. Mais en général, ce genre de biens suscite la convoitise de malfaiteurs qui viennent tout simplement faire main basse dessus. Et c’est donc pour éviter que le groupe électrogène soit emporté, que Nohou Traoré est consigné là la nuit. Il a donc en charge, la surveillance du conteneur. Le second vigile, à savoir Dié Marcel est commis pour sa part, à la sécurisation du panneau publicitaire lumineux. Mais il faut surtout souligner que leurs responsables qui les ont consignés là, leur ont formellement déconseillé l’entrée à l’intérieur du conteneur. Les gaz et sans doute la fumée que dégage le groupe électrogène sont hautement toxiques. Voir, mortels. Alors, il ne faut guère s’en approcher. Les consignes, en tout cas, sont très fermes là-dessus. Les deux vigiles en ont-ils bien pris note ? Ou ont-ils simplement banalisé ces strictes mises en garde ? On va le savoir le dimanche dernier 15 août. En effet, expliquent nos sources, ce matin là, lorsqu’il arrive sur les lieux, l’un des responsables de la société s’occupant du panneau publicitaire, ne voit pas les deux vigiles. Et pourtant, ils devraient être à leurs postes afin d’établir le rapport quotidien de leur nuit de service. Où peuvent-ils être passés alors ? A ce moment là, l’homme a le regard attiré par la porte métallique du conteneur. A juste titre du reste. C’est que le cadenas verrouillant la porte d’entrée du conteneur n’est plus là. C’est très suspect. Alors, les deux vigiles ont-ils eu affaire à des bandits dans la nuit ? Ou bien, Nohou Traoré et Dié Marcel ont-ils tout simplement accédé à l’intérieur du conteneur, pour en dérober le contenu avant de se fondre dans la nature ? C’est pour en avoir le cœur net, que ce responsable en question, répondant aux initiales de A.A, part ouvrir le conteneur. Brusquement, on le voit subitement refermer la porte et battre en retraite. Que se passe-t-il ? A-t-il vu le diable ? En tout cas, c’est sans perdre de temps qu’il alerte sa hiérarchie. La police l’est également. Des agents des forces de l’ordre se déportent aussitôt sur les lieux. Ce, pour le constat d’usage. Et c’est là que l’on s’imprègne de toute la vérité sur la réaction à l’instant de A.A. En effet, dans le conteneur, sont étendus les corps sans vie, des deux vigiles. Ils sont pratiquement noircis et l’un d’eux, Dié Marcel a du sang dans la bouche. Sur eux, la police ne constate aucune trace de violence exercée. En clair, les deux hommes n’ont pas été agressés par des bandits convoitant le groupe électrogène. Groupe électrogène bien présent à sa place. La thèse qui revient donc pour expliquer la mort des deux hommes, c’est l’asphyxie. Et nos sources d’étayer ce fait par quelques arguments bénéficiant tout de même d’une forte probabilité. A savoir que la nuit tombée, les deux vigiles, n’attendant pas passer la nuit à la belle étoile, ont carrément violé les consignes en allant s’enfermer dans le conteneur pour un bon sommeil. Une grosse imprudence qui leur aura donc coûté la mort par asphyxie, due au gaz et à la fumée rejetés par le groupe électrogène. Voilà donc ce qui nous est rapporté pour donner une explication à la mort des deux vigiles. Mais il serait bien mieux, pour être situé vraiment, d’attendre les conclusions de l’enquête ouverte tout de suite par la police.
KIKIE Ahou Nazaire
KIKIE Ahou Nazaire
