Désemparé par le contentieux électoral, le Rdr choisit de donner dans le mensonge pour accuser le Fpi de faire la chasse aux étrangers. A la vérité, Alassane Ouattara et ses partisans ont peur de la date du 31 octobre 2010. «Dénonciations calomnieuses sur la liste électorale. Incongruité :
le Fpi radie ses propres militants. San Pedro, Abengourou, Port-Bouët… en ébullition. Le Rdr et le Fpi au bord de l’affrontement». C’est ce titre qui barrait, hier, la Une de «L’Expression», journal proche du Rdr. Quand, dans le même temps, «Le Patriote», l’autre journal proche du parti d’Alassane Ouattara, dénonce ce qu’il appelle “la chasse aux étrangers” en ces termes : «Ses partisans font la chasse aux étrangers ; Laurent Gbagbo, candidat ivoiritaire». Comme on le voit, le Rdr veut faire croire qu’en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi) en veut tellement aux étrangers qu’il a fini par se mordre la queue en radiant de la liste électorale ses propres militants, eux-mêmes supposés étrangers. Le Rdr en déduit alors que Laurent Gbagbo, créateur du Fpi, est un ivoiritaire, puisque ses partisans sont aux trousses des étrangers qu’ils ne veulent pas voir figurer sur la liste électorale provisoire. «L’Expression», en publiant ces contrevérités, pensait attirer certainement l’inimitié sur le parti au pouvoir. Mais que non, si le Fpi veut radier ses propres militants de la liste électorale parce qu’ils sont des fraudeurs sur la nationalité ivoirienne, il faut saluer ce parti politique. Il est digne de la Côte d’Ivoire nouvelle dont les ivoiriens rêvent tous. les populations de ce pays pensent qu’il faut effectivement rompre avec la fraude et la tricherie. Des fléaux qui riment avec la mauvaise gouvernance, la corruption, le clientélisme, les mauvaises pratiques. Cette Côte d’Ivoire nouvelle dont n’a jamais voulu Alassane Dramane Ouattara. Lui qui avait fait entrer dans ce pays, alors qu’il était Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, quelque 19 tonnes d’effets personnels sans les dédouaner. Qui ne se souvient en Côte d’Ivoire des privatisations avec, à la clef, l’affaire «Alassane vend et rachète» ?
L’homme s’était illustré négativement dans la vente des sociétés d’Etat ou mixtes en créant des sociétés-écrans pour leur rachat éventuel. Si donc «L’Expression» rapporte que le Fpi veut radier ses propres militants de la liste électorale, cela veut également dire que l’opération qui consiste pour de nombreux Ivoiriens à dénoncer les présumés fraudeurs qui sont sur la liste électorale provisoire n’est dirigée contre un quelconque parti politique en particulier, encore moins contre un candidat. Elle vise simplement à obtenir une liste électorale crédible. Que les fraudeurs soient des militants du Fpi, Pdci, Udpci ou du Rdr, ils doivent être sanctionnés de la même façon par la loi. Laurent Gbagbo n’est pas un ivoiritaire. Il n’est même pas le père de ce concept brumeux inventé, on le sait tous, par Henri Konan Bédié, l’allié de Ouattara. Gbagbo n’a jamais mené une politique contre les étrangers Tout le monde sait aussi que Laurent Gbagbo n’a jamais mené une politique contre les étrangers. A preuve, quand il était encore dans l’opposition, c’est lui qui a dénoncé l’instauration de la carte de séjour pour les étrangers par Alassane Dramane Ouattara. On l’a aussi vu sous Houphouët-Boigny s’élever contre l’utilisation des étrangers comme bétail électoral par le Pdci-Rda. Arrivé au pouvoir en 2000, c’est encore Laurent Gbagbo qui a supprimé la carte de séjour en Côte d’Ivoire. Mais, en plus, de tous les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays, Laurent Gbagbo est celui qui a naturalisé ivoiriens le plus d’étrangers. Laurent Gbagbo n’est donc pas un ivoiritaire si ce mot devrait être pris comme synonyme de xénophobe. Ce n’est pas aussi par démagogie que le chef de l’Etat ivoirien dit toujours qu’il est un enfant des élections. Parce qu’à la vérité, il n’a jamais été nommé député pour siéger, en son temps, à Assemblée nationale. Il a été élu face à plusieurs autres candidats à Ouragahio, dans le département de Gagnoa. Il n’a pas non plus été nommé président du Front populaire ivoirien. Il a été également élu face à des adversaires. Tout comme il est aujourd’hui président de la République de Côte d’Ivoire en ayant battu à plate couture ses adversaires immédiats parmi lesquels le chef de la junte militaire, feu le général Guéi. Laurent Gbagbo croit donc en la démocratie et aux élections transparentes. Mais, pour obtenir des élections transparentes, il faut une liste électorale propre qui ne prête pas à contestation. Une liste électorale sans fraude, c’est-à-dire une liste électorale sur laquelle ne figurent que des gens qui ont le droit d’y être. En luttant pour donner à son pays des élections crédibles, Laurent Gbagbo veut ainsi éviter à la Côte d’Ivoire une autre crise. Et c’est l’accord politique de Ouagadougou signé en 2007 qui a établi le mode opératoire du contentieux électoral qui a cours aujourd’hui.
Mode opératoire qui a fait l’unanimité entre tous les acteurs politiques ivoiriens (Rdr, Pdci, Fpi, Forces nouvelles ). C’est ce même mode opératoire qui prévoit que toute personne qui a des informations certaines sur la nationalité véritable d’un individu peut le dénoncer à la Commission électorale indépendante locale (Cel). Mais en apportant des preuves suffisantes pour permettre à la Commission électorale indépendante (Cei) de statuer afin de transmettre le dossier de demande de radiation à la Justice, puisqu’il s’agit de contestation de la nationalité pour laquelle la Cei n’est pas compétente. Et c’est ce que des Ivoiriens font. Ceux-là ne sont pas tous des militants du Fpi.
Cela ne veut pas dire qu’il s’agit de la xénophobie ou de l’ivoirité. Parce que le mode opératoire prévoit aussi que les personnes visées par les réclamations de radiation peuvent toujours apporter les preuves de leur nationalité. Tout comme ce mode opératoire prévient le dénonciateur qu’il s’expose à des poursuites judiciaires s’il n’apporte pas les preuves de son accusation et que son acte est calomnieux. Le Rdr avait essentiellement bâti toute sa stratégie de conquête du pouvoir sur le vote des étrangers. Malheureusement, la supercherie est désormais découverte.
La liste électorale va être débarrassée de tous ceux qui n’y ont pas le droit d’y figurer. En vérité, le Rdr a donc peur d’être privé de son bétail électoral alors que le 31 octobre avance à grands pas.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
le Fpi radie ses propres militants. San Pedro, Abengourou, Port-Bouët… en ébullition. Le Rdr et le Fpi au bord de l’affrontement». C’est ce titre qui barrait, hier, la Une de «L’Expression», journal proche du Rdr. Quand, dans le même temps, «Le Patriote», l’autre journal proche du parti d’Alassane Ouattara, dénonce ce qu’il appelle “la chasse aux étrangers” en ces termes : «Ses partisans font la chasse aux étrangers ; Laurent Gbagbo, candidat ivoiritaire». Comme on le voit, le Rdr veut faire croire qu’en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi) en veut tellement aux étrangers qu’il a fini par se mordre la queue en radiant de la liste électorale ses propres militants, eux-mêmes supposés étrangers. Le Rdr en déduit alors que Laurent Gbagbo, créateur du Fpi, est un ivoiritaire, puisque ses partisans sont aux trousses des étrangers qu’ils ne veulent pas voir figurer sur la liste électorale provisoire. «L’Expression», en publiant ces contrevérités, pensait attirer certainement l’inimitié sur le parti au pouvoir. Mais que non, si le Fpi veut radier ses propres militants de la liste électorale parce qu’ils sont des fraudeurs sur la nationalité ivoirienne, il faut saluer ce parti politique. Il est digne de la Côte d’Ivoire nouvelle dont les ivoiriens rêvent tous. les populations de ce pays pensent qu’il faut effectivement rompre avec la fraude et la tricherie. Des fléaux qui riment avec la mauvaise gouvernance, la corruption, le clientélisme, les mauvaises pratiques. Cette Côte d’Ivoire nouvelle dont n’a jamais voulu Alassane Dramane Ouattara. Lui qui avait fait entrer dans ce pays, alors qu’il était Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, quelque 19 tonnes d’effets personnels sans les dédouaner. Qui ne se souvient en Côte d’Ivoire des privatisations avec, à la clef, l’affaire «Alassane vend et rachète» ?
L’homme s’était illustré négativement dans la vente des sociétés d’Etat ou mixtes en créant des sociétés-écrans pour leur rachat éventuel. Si donc «L’Expression» rapporte que le Fpi veut radier ses propres militants de la liste électorale, cela veut également dire que l’opération qui consiste pour de nombreux Ivoiriens à dénoncer les présumés fraudeurs qui sont sur la liste électorale provisoire n’est dirigée contre un quelconque parti politique en particulier, encore moins contre un candidat. Elle vise simplement à obtenir une liste électorale crédible. Que les fraudeurs soient des militants du Fpi, Pdci, Udpci ou du Rdr, ils doivent être sanctionnés de la même façon par la loi. Laurent Gbagbo n’est pas un ivoiritaire. Il n’est même pas le père de ce concept brumeux inventé, on le sait tous, par Henri Konan Bédié, l’allié de Ouattara. Gbagbo n’a jamais mené une politique contre les étrangers Tout le monde sait aussi que Laurent Gbagbo n’a jamais mené une politique contre les étrangers. A preuve, quand il était encore dans l’opposition, c’est lui qui a dénoncé l’instauration de la carte de séjour pour les étrangers par Alassane Dramane Ouattara. On l’a aussi vu sous Houphouët-Boigny s’élever contre l’utilisation des étrangers comme bétail électoral par le Pdci-Rda. Arrivé au pouvoir en 2000, c’est encore Laurent Gbagbo qui a supprimé la carte de séjour en Côte d’Ivoire. Mais, en plus, de tous les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays, Laurent Gbagbo est celui qui a naturalisé ivoiriens le plus d’étrangers. Laurent Gbagbo n’est donc pas un ivoiritaire si ce mot devrait être pris comme synonyme de xénophobe. Ce n’est pas aussi par démagogie que le chef de l’Etat ivoirien dit toujours qu’il est un enfant des élections. Parce qu’à la vérité, il n’a jamais été nommé député pour siéger, en son temps, à Assemblée nationale. Il a été élu face à plusieurs autres candidats à Ouragahio, dans le département de Gagnoa. Il n’a pas non plus été nommé président du Front populaire ivoirien. Il a été également élu face à des adversaires. Tout comme il est aujourd’hui président de la République de Côte d’Ivoire en ayant battu à plate couture ses adversaires immédiats parmi lesquels le chef de la junte militaire, feu le général Guéi. Laurent Gbagbo croit donc en la démocratie et aux élections transparentes. Mais, pour obtenir des élections transparentes, il faut une liste électorale propre qui ne prête pas à contestation. Une liste électorale sans fraude, c’est-à-dire une liste électorale sur laquelle ne figurent que des gens qui ont le droit d’y être. En luttant pour donner à son pays des élections crédibles, Laurent Gbagbo veut ainsi éviter à la Côte d’Ivoire une autre crise. Et c’est l’accord politique de Ouagadougou signé en 2007 qui a établi le mode opératoire du contentieux électoral qui a cours aujourd’hui.
Mode opératoire qui a fait l’unanimité entre tous les acteurs politiques ivoiriens (Rdr, Pdci, Fpi, Forces nouvelles ). C’est ce même mode opératoire qui prévoit que toute personne qui a des informations certaines sur la nationalité véritable d’un individu peut le dénoncer à la Commission électorale indépendante locale (Cel). Mais en apportant des preuves suffisantes pour permettre à la Commission électorale indépendante (Cei) de statuer afin de transmettre le dossier de demande de radiation à la Justice, puisqu’il s’agit de contestation de la nationalité pour laquelle la Cei n’est pas compétente. Et c’est ce que des Ivoiriens font. Ceux-là ne sont pas tous des militants du Fpi.
Cela ne veut pas dire qu’il s’agit de la xénophobie ou de l’ivoirité. Parce que le mode opératoire prévoit aussi que les personnes visées par les réclamations de radiation peuvent toujours apporter les preuves de leur nationalité. Tout comme ce mode opératoire prévient le dénonciateur qu’il s’expose à des poursuites judiciaires s’il n’apporte pas les preuves de son accusation et que son acte est calomnieux. Le Rdr avait essentiellement bâti toute sa stratégie de conquête du pouvoir sur le vote des étrangers. Malheureusement, la supercherie est désormais découverte.
La liste électorale va être débarrassée de tous ceux qui n’y ont pas le droit d’y figurer. En vérité, le Rdr a donc peur d’être privé de son bétail électoral alors que le 31 octobre avance à grands pas.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr