Mademoiselle Annabelle Kouamé, actuellement animatrice sur une radio de la place et responsable du service communication à Sophia Immobilier ambitionne de devenir une grande vedette du petit écran. Dans cet entretien, elle nous parle de ses projets et jette un regard sur le monde de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire.
Bonjour ! Présentez-vous aux lecteurs. Je suis mademoiselle Annabelle Kouamé, animatrice audiovisuelle. J’ai eu mes 29 ans dans ce mois d’août. Depuis quand as-tu embrassé ce métier d’animatrice ? Il faut dire que cela a commencé sur le tas. A l’époque à Port-Bouet, nous étions un peu avec la grande dame, madame le Maire Aka Anghui et je faisais partie de l’union des jeunes. J’étais tout le temps au devant des choses. Alors, je me suis dit, qu’avec la radio locale je pouvais tenter ma chance en faisant de l’animation. Donc, pendant que j’étais encore étudiante, je venais faire des petits tours à la radio. Je co-animais avec certains animateurs. On me donnait de petits temps d’animation jusqu’à ce que concrètement en 2001, j’intègre la radio ATM de Port-Bouet. Partant de cette expérience, quelle a été l’émission qui t’a révélée au public ? J’ai travaillé avec Diallo Ticouaï Vincent que tout le monde connait, qui a sa chaine de télévision privée, DTV. Avec lui, j’ai animé une télé réalité qui s’appelait ‘’Perspectives Etoiles’’. Nous étions arrivés pratiquement aux demi-finales, mais pour des raisons de partenariats avec la RTI, l’émission a été interrompue. Mais, il semblerait que très bientôt nous allons continuer l’émission. Que peut-on retenir de ton expérience avec Diallo Ticouaï ? Diallo Ticouaï reste un vieux de la vieille. A l’époque où on était encore enfant, il faisait partie de la plate forme des plus grands comédiens humoristes en Côte d’Ivoire, des personnalités du show-biz. En travaillant avec lui, j’ai vu que c’est quelqu’un qui est assez méticuleux. Il est très strict et rigoureux. Cela m’a permis réellement de développer mon animation. Parce que c’est quelqu’un qui a un français posé. Il maitrise parfaitement la langue de Molière, parce qu’étant homme de
théâtre, il nous a appris à maitriser cette langue. Lorsque j’avais le micro, mon souci était de composer des vers et des phrases justes comme il se devait, à parler sans me tromper. Tout cela a vraiment amélioré mon travail, et j’en suis fière. De manière générale, quel regard critique peux-tu jeter sur le monde de la communication et surtout de l’audiovisuelle? Quand je regarde le monde de l’audiovisuelle aujourd’hui, je ne vois pas d’exemple type pouvant être pour moi un modèle. C’est vraiment dommage. Quand je regarde le milieu de l’animation ou de la communication en Côte d’Ivoire, je n’ai pas vraiment pas d’exemple de quelqu’un que je pourrais imiter. Parce que je ne vois pas ce qui pourrait m’impressionner. Pour moi, il ya trop de lacunes. Quand vous regardez une émission télé ou si vous écoutez la radio, vous remarquerez que la plus part des animateurs se trompent. En plus, ils forcent dans leur
animation et ont un français très décousu ou leur niveau de langue est pratiquement bas. Des verbes ne sont pas conjugués au temps qu’il faut. C’est vraiment dommage. Même s’il y a certains parmi eux qui sortent tout de même du lot, concrètement, je ne vois pas un animateur type qui casse la baraque. Donc, les animateurs sont appelés à travailler davantage, à s’auto cultiver, parce qu’il y a encore du travail à faire. Mais toujours est-il que tu as quand même un modèle parmi ces animateurs… Mais bien sûr. Oui, j’apprécie bien un garçon comme Didier Bléou. Parce que c’est quelqu’un qui peut animer devant un parterre de jeunes et aussi devant des personnalités VIP. Il réussit bien sur les deux volets. Par contre, avec les autres, celui qui arrive à animer devant une grande foule de jeunes, il lui est difficile d’animer devant des personnalités VIP. Alors qu’un bon animateur doit être à l’aise sur les deux
tendances, comme le réussit très bien Didier Bléou. Le monde de l’audiovisuelle en Côte d’Ivoire est confronté au monde du monopole de la RTI, à cause d’une véritable absence de libéralisation. Ton commentaire. Je pense que c’est vraiment dommage que pour un pays comme la Côte d’Ivoire, on soit encore à ce stade. Peut être que pour des raisons politiques, on refuse de libéraliser l’espace audiovisuel. Tout le monde dit que le décret est là, mais on refuse de faire appliquer le décret. On espère qu’un jour, peut-être que ce sera à l’an 3000, mais on espère qu’un jour ce décret sera appliqué. Vous ne pouvez pas comprendre que des pays comme le Burkina Faso, le Bénin, le Niger et bien d’autres qui sont ‘’nos petits frères’’ au point de vue de la communication, ces pays-là, ont plusieurs chaines de télévisions privées, et nous, nous sommes encore au stade d’un seule chaine de télé qui a des prix
exorbitants. Franchement, je trouve que nous sommes en retard sur le plan de l’audiovisuelle. Il se raconte que dans le milieu de la communication, la gente féminine pour réussir est obligée de passer par des raccourcis, surtout le droit de cuissage. Ecoutez ! Moi quand j’ai été coptée par Diallo Ticouaï, il y a eu un casting en bonne et due forme. Certains animateurs de la RTI bien connus ont pris part à ce casting. J’ai été retenue devant tous ceux-là. Il y avait aussi Cynthia Nando qui a été choisie par DTV, celle qui anime aujourd’hui l’émission de la LONACI, appelée ‘’L’Ecole des Parieurs’’. Nous étions deux à avoir été choisies par monsieur Diallo Ticouaï. Et nous avions ensemble animé l’émission sans qu’on ait eu à montrer nos cuisses. Pour celles qui pensent qu’il faut passer par ces raccourcis pour réussir, tant pis pour elles. Moi, je crois que pour aller de l’avant, il faut toujours
bosser, et faire valoir sa tête et son intelligence au lieu de compter sur ses fesses. En dehors de l’animation, tu gères la Communication de Sophia Immobilier. Est-ce que l’un ne prend pas le pas sur l’autre ou comment arrives-tu à gérer ces deux responsabilités ? Je travaille pour monsieur Touré Ahmed Bouah, un homme qui est beaucoup sollicité. Je m’occupe de tout ce qui est plan média, tout ce qui est parrainage. Il y a aussi des moments où je suis forcée à aller le représenter à des manifestations. J’essaie d’avoir un agenda qui puisse concocter avec mes temps d’antennes et d’animation pour ne pas que l’un empiète sur l’autre. Sinon, ça peut facilement s’allier, ça ne me dérange pas. Qu’ as-tu retenu de ta carrière d’animatrice ? Beaucoup de choses. Ça m’a permis de me frotter à certains artistes qui n’étaient pas connus à l’époque. Et grâce un peu à nous, aujourd’hui, ils sont connus.
Il y en a qui sont restés humbles. Lorsqu’on se voit dans des manifestations, dans la rue, certains me reconnaissent et me saluent avec respect. Par contre, d’autres font comme s’ils ne me connaissent pas. Tout cela m’a permis de comprendre que dans le milieu du show-biz, il y a deux vilaines choses : l’hypocrisie et la malhonnêteté. Est-ce que la communication nourrit son homme ? Parfaitement. Moi, je suis bien à l’aise de dire que la communication nourrit son homme. Et on n’a pas forcément besoin de vendre son corps. Juste avec la communication et avec sa tête, on gagne parfaitement et honnêtement sa vie. Quels sont tes projets ? En ce moment, Je monte une émission télé. Je veux être réalisatrice, pourquoi pas productrice. Je suis en train de travailler là-dessus et je crois qu’au plus tard 2011, tout sera prêt. Un appel à lancer à l’endroit des autorités et de tes amis animateurs. Lorsque j’étais à Abobo
pour l’animation du Concerto du cinquantenaire, cela m’a fait inspirer beaucoup de choses. On dit que nous sommes indépendants depuis 50 ans, mais ce que je peux dire, c’est qu’on n’a pas passé 50 bonnes années. Je crois que les autorités feront en sorte que les 50 prochaines années soient vraiment mieux que celles passées. Concernant la jeunesse, il faut que les jeunes se mettent beaucoup au travail, surtout la gente féminine. Pour les 50 prochaines années, il faut se mettre au travail, il faut compter sur son talent et son intelligence. Surtout travailler dur pour se faire une place au soleil. Interview réalisé par S. Voisin
PRIS EN FLAGRANT DELIT DE PIRATERIE Le Bada-Bar de Yopougon-Sideci menacé de fermeture
La farouche lutte contre la piraterie engagée par le BURIDA et soutenue par le président de la République Laurent Gbagbo, vient de faire une victime de taille. Le samedi 21 août dernier, les hommes de Gadji Celi St Joseph ont mis le grappin sur un employé du Bada-Bar, qui certainement mal payé, a trouvé son salut dans la vente d’œuvres piratées des artistes tradi-modernes.
Qui l’eut cru ? Le Bada-Bar qui se targuait d’être le socle de la musique tradi-moderne, est en fait un laboratoire de petits délinquants à col blanc. En effet, suite à des appels anonymes récurrents dénonçant les méthodes incongrues et malveillantes de ces pirates, un producteur d’artistes tradi-moderne a porté plainte à la gendarmerie de Yopougon Toits rouges. C’est ainsi que le BURIDA a aussitôt été saisi des faits pour prendre ses responsabilités. De quoi s’agite-il exactement? Selon nos sources, après la sortie des œuvres discographiques, les responsables de ce bar les dupliquent et les vendent à vil prix. Les mélomanes de la musique tradi-moderne bété n’ont donc pas d’efforts à fournir. Il leur suffit de se rendre dans ce bar avec un CD vierge pour se faire graver un album complet. Tout cela à 500 ou 1.000 francs. Ces personnes n’ont plus besoin des CD originaux puisque la tâche leur est rendue facile.
Ainsi, les dirigeants de cet espace en ont cure des sommes englouties dans la conception des œuvres par le producteur et l’artiste. En fait, les responsables du Bada-Bar qui n’ont jamais produit le moindre artiste, se plaisent ainsi à les ‘’tuer’’ et à ternir l’image de la culture ivoirienne. Malgré la détermination du chef de l’Etat à freiner ce fléau en signant un décret, les ennemis de la Côte d’Ivoire, ne baissent pas les bras. Car, à en croire les informations qui nous parviennent, le ‘’PCA’’ de cet endroit aurait fini par faire tomber le masque. Qu’à cela ne tienne. Le jour des faits, les fins limiers de la cellule de lutte contre la piraterie du BURIDA, ont tendu un traquenard au neveu de Michel Bouabré, propriétaire du bar. La scène s’est déroulée comme dans un film. En effet, le malfaiteur a reçu un coup de fil d’une jeune dame qui s’est fait passer pour une cliente résidant en Europe.
Ainsi, elle a fait une commande de plusieurs CD d’artistes tradi-modernes renommés. Comme un voleur, Achille, sans perdre de temps, a fixé le prix d’un CD à 2000 francs. Trente minutes seulement ont suffit pour que le pirate de Bada-Bar mette à exécution sa sale besogne. Il rappelle alors sa cliente pour récupérer sa marchandise. Cette dernière lui propose d’envoyer ses frères la récupérer. Heureux de s’en mettre plein les poches sans le moindre effort, Achille muni des CD, se dirige vers un taxi-compteur dans lequel les frères de sa cliente étaient censés l’attendre. C’est en ce moment-là que s’est scellé son sort. Des agents de la cellule de lutte contre la piraterie du BURIDA l’ont cueilli comme un malfrat. Immédiatement, ils l’ont conduit à la gendarmerie de Yopougon Toit-Rouge où une plainte a été portée contre inconnu. Il y est resté malgré toutes les tentatives de son oncle et ‘’PCA’’ pour le
libérer. Pris ainsi en flagrant délit, il n’est donc pas exclu selon les enquêteurs, qu’une procédure soit engagée contre le Bada-Bar. C’est le lieu de se poser la question de savoir si Achille agit seul. Dans tous les cas, ‘’Notre Défi’’, le journal qui relève tous les défis, suit très particulièrement cette affaire de près. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Titi Apli Assiane
Bonjour ! Présentez-vous aux lecteurs. Je suis mademoiselle Annabelle Kouamé, animatrice audiovisuelle. J’ai eu mes 29 ans dans ce mois d’août. Depuis quand as-tu embrassé ce métier d’animatrice ? Il faut dire que cela a commencé sur le tas. A l’époque à Port-Bouet, nous étions un peu avec la grande dame, madame le Maire Aka Anghui et je faisais partie de l’union des jeunes. J’étais tout le temps au devant des choses. Alors, je me suis dit, qu’avec la radio locale je pouvais tenter ma chance en faisant de l’animation. Donc, pendant que j’étais encore étudiante, je venais faire des petits tours à la radio. Je co-animais avec certains animateurs. On me donnait de petits temps d’animation jusqu’à ce que concrètement en 2001, j’intègre la radio ATM de Port-Bouet. Partant de cette expérience, quelle a été l’émission qui t’a révélée au public ? J’ai travaillé avec Diallo Ticouaï Vincent que tout le monde connait, qui a sa chaine de télévision privée, DTV. Avec lui, j’ai animé une télé réalité qui s’appelait ‘’Perspectives Etoiles’’. Nous étions arrivés pratiquement aux demi-finales, mais pour des raisons de partenariats avec la RTI, l’émission a été interrompue. Mais, il semblerait que très bientôt nous allons continuer l’émission. Que peut-on retenir de ton expérience avec Diallo Ticouaï ? Diallo Ticouaï reste un vieux de la vieille. A l’époque où on était encore enfant, il faisait partie de la plate forme des plus grands comédiens humoristes en Côte d’Ivoire, des personnalités du show-biz. En travaillant avec lui, j’ai vu que c’est quelqu’un qui est assez méticuleux. Il est très strict et rigoureux. Cela m’a permis réellement de développer mon animation. Parce que c’est quelqu’un qui a un français posé. Il maitrise parfaitement la langue de Molière, parce qu’étant homme de
théâtre, il nous a appris à maitriser cette langue. Lorsque j’avais le micro, mon souci était de composer des vers et des phrases justes comme il se devait, à parler sans me tromper. Tout cela a vraiment amélioré mon travail, et j’en suis fière. De manière générale, quel regard critique peux-tu jeter sur le monde de la communication et surtout de l’audiovisuelle? Quand je regarde le monde de l’audiovisuelle aujourd’hui, je ne vois pas d’exemple type pouvant être pour moi un modèle. C’est vraiment dommage. Quand je regarde le milieu de l’animation ou de la communication en Côte d’Ivoire, je n’ai pas vraiment pas d’exemple de quelqu’un que je pourrais imiter. Parce que je ne vois pas ce qui pourrait m’impressionner. Pour moi, il ya trop de lacunes. Quand vous regardez une émission télé ou si vous écoutez la radio, vous remarquerez que la plus part des animateurs se trompent. En plus, ils forcent dans leur
animation et ont un français très décousu ou leur niveau de langue est pratiquement bas. Des verbes ne sont pas conjugués au temps qu’il faut. C’est vraiment dommage. Même s’il y a certains parmi eux qui sortent tout de même du lot, concrètement, je ne vois pas un animateur type qui casse la baraque. Donc, les animateurs sont appelés à travailler davantage, à s’auto cultiver, parce qu’il y a encore du travail à faire. Mais toujours est-il que tu as quand même un modèle parmi ces animateurs… Mais bien sûr. Oui, j’apprécie bien un garçon comme Didier Bléou. Parce que c’est quelqu’un qui peut animer devant un parterre de jeunes et aussi devant des personnalités VIP. Il réussit bien sur les deux volets. Par contre, avec les autres, celui qui arrive à animer devant une grande foule de jeunes, il lui est difficile d’animer devant des personnalités VIP. Alors qu’un bon animateur doit être à l’aise sur les deux
tendances, comme le réussit très bien Didier Bléou. Le monde de l’audiovisuelle en Côte d’Ivoire est confronté au monde du monopole de la RTI, à cause d’une véritable absence de libéralisation. Ton commentaire. Je pense que c’est vraiment dommage que pour un pays comme la Côte d’Ivoire, on soit encore à ce stade. Peut être que pour des raisons politiques, on refuse de libéraliser l’espace audiovisuel. Tout le monde dit que le décret est là, mais on refuse de faire appliquer le décret. On espère qu’un jour, peut-être que ce sera à l’an 3000, mais on espère qu’un jour ce décret sera appliqué. Vous ne pouvez pas comprendre que des pays comme le Burkina Faso, le Bénin, le Niger et bien d’autres qui sont ‘’nos petits frères’’ au point de vue de la communication, ces pays-là, ont plusieurs chaines de télévisions privées, et nous, nous sommes encore au stade d’un seule chaine de télé qui a des prix
exorbitants. Franchement, je trouve que nous sommes en retard sur le plan de l’audiovisuelle. Il se raconte que dans le milieu de la communication, la gente féminine pour réussir est obligée de passer par des raccourcis, surtout le droit de cuissage. Ecoutez ! Moi quand j’ai été coptée par Diallo Ticouaï, il y a eu un casting en bonne et due forme. Certains animateurs de la RTI bien connus ont pris part à ce casting. J’ai été retenue devant tous ceux-là. Il y avait aussi Cynthia Nando qui a été choisie par DTV, celle qui anime aujourd’hui l’émission de la LONACI, appelée ‘’L’Ecole des Parieurs’’. Nous étions deux à avoir été choisies par monsieur Diallo Ticouaï. Et nous avions ensemble animé l’émission sans qu’on ait eu à montrer nos cuisses. Pour celles qui pensent qu’il faut passer par ces raccourcis pour réussir, tant pis pour elles. Moi, je crois que pour aller de l’avant, il faut toujours
bosser, et faire valoir sa tête et son intelligence au lieu de compter sur ses fesses. En dehors de l’animation, tu gères la Communication de Sophia Immobilier. Est-ce que l’un ne prend pas le pas sur l’autre ou comment arrives-tu à gérer ces deux responsabilités ? Je travaille pour monsieur Touré Ahmed Bouah, un homme qui est beaucoup sollicité. Je m’occupe de tout ce qui est plan média, tout ce qui est parrainage. Il y a aussi des moments où je suis forcée à aller le représenter à des manifestations. J’essaie d’avoir un agenda qui puisse concocter avec mes temps d’antennes et d’animation pour ne pas que l’un empiète sur l’autre. Sinon, ça peut facilement s’allier, ça ne me dérange pas. Qu’ as-tu retenu de ta carrière d’animatrice ? Beaucoup de choses. Ça m’a permis de me frotter à certains artistes qui n’étaient pas connus à l’époque. Et grâce un peu à nous, aujourd’hui, ils sont connus.
Il y en a qui sont restés humbles. Lorsqu’on se voit dans des manifestations, dans la rue, certains me reconnaissent et me saluent avec respect. Par contre, d’autres font comme s’ils ne me connaissent pas. Tout cela m’a permis de comprendre que dans le milieu du show-biz, il y a deux vilaines choses : l’hypocrisie et la malhonnêteté. Est-ce que la communication nourrit son homme ? Parfaitement. Moi, je suis bien à l’aise de dire que la communication nourrit son homme. Et on n’a pas forcément besoin de vendre son corps. Juste avec la communication et avec sa tête, on gagne parfaitement et honnêtement sa vie. Quels sont tes projets ? En ce moment, Je monte une émission télé. Je veux être réalisatrice, pourquoi pas productrice. Je suis en train de travailler là-dessus et je crois qu’au plus tard 2011, tout sera prêt. Un appel à lancer à l’endroit des autorités et de tes amis animateurs. Lorsque j’étais à Abobo
pour l’animation du Concerto du cinquantenaire, cela m’a fait inspirer beaucoup de choses. On dit que nous sommes indépendants depuis 50 ans, mais ce que je peux dire, c’est qu’on n’a pas passé 50 bonnes années. Je crois que les autorités feront en sorte que les 50 prochaines années soient vraiment mieux que celles passées. Concernant la jeunesse, il faut que les jeunes se mettent beaucoup au travail, surtout la gente féminine. Pour les 50 prochaines années, il faut se mettre au travail, il faut compter sur son talent et son intelligence. Surtout travailler dur pour se faire une place au soleil. Interview réalisé par S. Voisin
PRIS EN FLAGRANT DELIT DE PIRATERIE Le Bada-Bar de Yopougon-Sideci menacé de fermeture
La farouche lutte contre la piraterie engagée par le BURIDA et soutenue par le président de la République Laurent Gbagbo, vient de faire une victime de taille. Le samedi 21 août dernier, les hommes de Gadji Celi St Joseph ont mis le grappin sur un employé du Bada-Bar, qui certainement mal payé, a trouvé son salut dans la vente d’œuvres piratées des artistes tradi-modernes.
Qui l’eut cru ? Le Bada-Bar qui se targuait d’être le socle de la musique tradi-moderne, est en fait un laboratoire de petits délinquants à col blanc. En effet, suite à des appels anonymes récurrents dénonçant les méthodes incongrues et malveillantes de ces pirates, un producteur d’artistes tradi-moderne a porté plainte à la gendarmerie de Yopougon Toits rouges. C’est ainsi que le BURIDA a aussitôt été saisi des faits pour prendre ses responsabilités. De quoi s’agite-il exactement? Selon nos sources, après la sortie des œuvres discographiques, les responsables de ce bar les dupliquent et les vendent à vil prix. Les mélomanes de la musique tradi-moderne bété n’ont donc pas d’efforts à fournir. Il leur suffit de se rendre dans ce bar avec un CD vierge pour se faire graver un album complet. Tout cela à 500 ou 1.000 francs. Ces personnes n’ont plus besoin des CD originaux puisque la tâche leur est rendue facile.
Ainsi, les dirigeants de cet espace en ont cure des sommes englouties dans la conception des œuvres par le producteur et l’artiste. En fait, les responsables du Bada-Bar qui n’ont jamais produit le moindre artiste, se plaisent ainsi à les ‘’tuer’’ et à ternir l’image de la culture ivoirienne. Malgré la détermination du chef de l’Etat à freiner ce fléau en signant un décret, les ennemis de la Côte d’Ivoire, ne baissent pas les bras. Car, à en croire les informations qui nous parviennent, le ‘’PCA’’ de cet endroit aurait fini par faire tomber le masque. Qu’à cela ne tienne. Le jour des faits, les fins limiers de la cellule de lutte contre la piraterie du BURIDA, ont tendu un traquenard au neveu de Michel Bouabré, propriétaire du bar. La scène s’est déroulée comme dans un film. En effet, le malfaiteur a reçu un coup de fil d’une jeune dame qui s’est fait passer pour une cliente résidant en Europe.
Ainsi, elle a fait une commande de plusieurs CD d’artistes tradi-modernes renommés. Comme un voleur, Achille, sans perdre de temps, a fixé le prix d’un CD à 2000 francs. Trente minutes seulement ont suffit pour que le pirate de Bada-Bar mette à exécution sa sale besogne. Il rappelle alors sa cliente pour récupérer sa marchandise. Cette dernière lui propose d’envoyer ses frères la récupérer. Heureux de s’en mettre plein les poches sans le moindre effort, Achille muni des CD, se dirige vers un taxi-compteur dans lequel les frères de sa cliente étaient censés l’attendre. C’est en ce moment-là que s’est scellé son sort. Des agents de la cellule de lutte contre la piraterie du BURIDA l’ont cueilli comme un malfrat. Immédiatement, ils l’ont conduit à la gendarmerie de Yopougon Toit-Rouge où une plainte a été portée contre inconnu. Il y est resté malgré toutes les tentatives de son oncle et ‘’PCA’’ pour le
libérer. Pris ainsi en flagrant délit, il n’est donc pas exclu selon les enquêteurs, qu’une procédure soit engagée contre le Bada-Bar. C’est le lieu de se poser la question de savoir si Achille agit seul. Dans tous les cas, ‘’Notre Défi’’, le journal qui relève tous les défis, suit très particulièrement cette affaire de près. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Titi Apli Assiane