Désormais basé à Dakar, au Sénégal, l’artiste musicien Mao Otayeck auteur de Yeredon, son premier album sorti en juin, est le candidat ivoirien au Prix découverte RFI où il figure parmi les dix finalistes. Avant la délibération du jury le 16 septembre 2010, le public est mis à contribution. Celui-ci devra jusqu’au 14 septembre choisir par vote en ligne – un seul vote – le candidat de leur préférence. A ce concours, Mao est un candidat sérieux tant son talent de musicien le précède. Se définissant lui-même « artiste tout terrain », Mao a collaboré avec de grands noms de la musique sur le plan mondial avant de prendre, aujourd’hui, les devants avec Yeredon. Son style, c’est du « rock mandingue » parce qu’inscrit-il sur la pochette dudit album, il est un « Artiste rockement mandingue ». En Côte d’Ivoire, Mao Otayeck a été, pendant dix ans [depuis 1993], le chef d’orchestre et le guitariste du Solar System d’Alpha Blondy. Bien avant l’aventure avec Blondy, c’est avec le malien Cheick Tidiane Seck, musicien renommé d’Afro-jazz, qu’il débute à Paris sa carrière de professionnel avec Tony Allen, l’ex-batteur du père de l’afro-beat, Fela Kuti. On lui reconnaît un style éclectique lui qui, dès l’âge de 9 ans [Mao], joue aussi bien de l’Afro-jazz, du reggae, du rock, du funk que des styles latino et caribéens. Aussi va-t-il laisser ses empreintes de guitaristes, d’auteur-compositeur et d’arrangeur sur divers albums de différents artistes à travers le monde. Ses performances ne passent d’ailleurs pas inaperçues aux yeux – et loin des oreilles – de Steve Wonder qui, après l’écoute de Renewal, composé et interprété par Mao et chanté en wolof et en anglais, sollicite le musicien d’origine libanaise né en Côte d’Ivoire. Une collaboration qui honore Mao car il est le premier artiste africain francophone à jouer avec Steve Wonder, lit-on sur sa page myspace. Aujourd’hui finaliste du Prix découverte RFI, Mao Otayeck veut donner à sa musique une large ouverture. Yeredon qui signifie se connaître en malinké, combine styles pop, reggae, soul, rythmes mandingues et est chanté en wolof, en français, en Anglais et en bambara
Koné Saydoo
Koné Saydoo