Didier Drogba a pris du recul avec les Eléphants. Il n’en pouvait plus des coups bas.
La météo chez les Eléphants est brumeuse. Il y règne un malaise qui ne dit pas son nom. Assurément, Zahoui François marche déjà sur des œufs. En refusant de défendre les couleurs nationales qu’il fait si bien depuis un certain Côte d’Ivoire-Afrique du Sud (0-0) du 8 septembre 2002, Didier Yves Drogba a (enfin) crevé l’abcès. Et comme il est impossible de faire des omelettes sans casser des oeufs, le joueur de 32 ans a daigné étaler son spleen. Au grand jour.
Didier Drogba en a marre. Marre d’être toujours pointé du doigt quand les choses se passent mal.
Aussi bien par ses dirigeants que par les sportifs ivoiriens. Il n’est pas rare d’entendre dire qu’il se bat plus et joue mieux à Stamford Bridge qu’au Stade Houphouet-Boigny. Toujours combattu par les Académiciens, jaloux de son succès international, mais jamais abattu, il avait su contenir sa déception. Il est bon de savoir que chez les Eléphants, il y a Didier Drogba et les autres. Avec son statut de capitaine, le buteur de Chelsea a droit à certains égards. Il dort seul au Golf hôtel, par exemple, là où les autres se partagent un petit espace au 4è étage de ce beau réceptif hôtelier. Un peu trop souvent mis à l’honneur, même par le président de la République, Laurent Gbagbo, Didier Drogba dérangeait ses coéquipiers qui le sentent trop au-dessus d’eux. Alors qu’il était interdit aux autres joueurs de recevoir amis et parents dans leurs chambres, DD, lui, pouvait se le permettre. Une scène reste encore vivace dans nos esprits lors de la CAN 2008 au Ghana.
L’hôtel qui hébergeait le groupe en bordure de plage à Takoradi, était une vraie forteresse. Il fallait montrer patte blanche pour y avoir accès. Et si les parents de Didier Drogba étaient accueillis avec les honneurs, ce n’était pas le cas pour le reste de la troupe. La mère de Zokora Didier, Alphonsine, avait été refoulée un jour par les gardiens. Lorsque le milieu de terrain du FC Séville l’a appris, il a carrément cassé un ressort. Nous le revoyons encore en train de vociférer et de frapper à grands coups de pieds le grand portail de l’hôtel pour crier son indignation. Autre exemple, autre lieu. Lors de la dernière rencontre comptant pour les éliminatoires CAN-Mondial 2010 au Malawi, Didier Drogba avait évité la défaite à la Côte d’Ivoire (1-1). « Vous parlez, vous parlez… Sans Didier, nous aurions perdu au Malawi… », aurait crié Copa Barry à ses copains Académiciens. Si les moins courageux n’osaient pas montrer au grand jour leur mal-être, d’autres tels Yaya Touré et autres N’Dri Koffi Romaric ne se gênaient guère pour « faire chier » la star de l’équipe. Aujourd’hui, les frères Touré, Emmanuel Eboué, Salomon Kalou, Arthur Boka, Tiéné Siaka, Zokora Didier, N’Dri Romaric, Copa Barry, Gervinho et toute la bande des Yakuzas peuvent boire du petit lait. Le travail de sape a payé. Didier Drogba a capitulé. Ils ont pris le pouvoir. Malheureusement est-ce pour le plus grand malheur de la Côte d’Ivoire ? L’avenir nous le dira.
Guy-Florentin Yaméogo
La météo chez les Eléphants est brumeuse. Il y règne un malaise qui ne dit pas son nom. Assurément, Zahoui François marche déjà sur des œufs. En refusant de défendre les couleurs nationales qu’il fait si bien depuis un certain Côte d’Ivoire-Afrique du Sud (0-0) du 8 septembre 2002, Didier Yves Drogba a (enfin) crevé l’abcès. Et comme il est impossible de faire des omelettes sans casser des oeufs, le joueur de 32 ans a daigné étaler son spleen. Au grand jour.
Didier Drogba en a marre. Marre d’être toujours pointé du doigt quand les choses se passent mal.
Aussi bien par ses dirigeants que par les sportifs ivoiriens. Il n’est pas rare d’entendre dire qu’il se bat plus et joue mieux à Stamford Bridge qu’au Stade Houphouet-Boigny. Toujours combattu par les Académiciens, jaloux de son succès international, mais jamais abattu, il avait su contenir sa déception. Il est bon de savoir que chez les Eléphants, il y a Didier Drogba et les autres. Avec son statut de capitaine, le buteur de Chelsea a droit à certains égards. Il dort seul au Golf hôtel, par exemple, là où les autres se partagent un petit espace au 4è étage de ce beau réceptif hôtelier. Un peu trop souvent mis à l’honneur, même par le président de la République, Laurent Gbagbo, Didier Drogba dérangeait ses coéquipiers qui le sentent trop au-dessus d’eux. Alors qu’il était interdit aux autres joueurs de recevoir amis et parents dans leurs chambres, DD, lui, pouvait se le permettre. Une scène reste encore vivace dans nos esprits lors de la CAN 2008 au Ghana.
L’hôtel qui hébergeait le groupe en bordure de plage à Takoradi, était une vraie forteresse. Il fallait montrer patte blanche pour y avoir accès. Et si les parents de Didier Drogba étaient accueillis avec les honneurs, ce n’était pas le cas pour le reste de la troupe. La mère de Zokora Didier, Alphonsine, avait été refoulée un jour par les gardiens. Lorsque le milieu de terrain du FC Séville l’a appris, il a carrément cassé un ressort. Nous le revoyons encore en train de vociférer et de frapper à grands coups de pieds le grand portail de l’hôtel pour crier son indignation. Autre exemple, autre lieu. Lors de la dernière rencontre comptant pour les éliminatoires CAN-Mondial 2010 au Malawi, Didier Drogba avait évité la défaite à la Côte d’Ivoire (1-1). « Vous parlez, vous parlez… Sans Didier, nous aurions perdu au Malawi… », aurait crié Copa Barry à ses copains Académiciens. Si les moins courageux n’osaient pas montrer au grand jour leur mal-être, d’autres tels Yaya Touré et autres N’Dri Koffi Romaric ne se gênaient guère pour « faire chier » la star de l’équipe. Aujourd’hui, les frères Touré, Emmanuel Eboué, Salomon Kalou, Arthur Boka, Tiéné Siaka, Zokora Didier, N’Dri Romaric, Copa Barry, Gervinho et toute la bande des Yakuzas peuvent boire du petit lait. Le travail de sape a payé. Didier Drogba a capitulé. Ils ont pris le pouvoir. Malheureusement est-ce pour le plus grand malheur de la Côte d’Ivoire ? L’avenir nous le dira.
Guy-Florentin Yaméogo