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Politique Publié le mardi 31 août 2010 | Notre Voie

Processus électoral : TV Notre Patrie, une menace pour les élections justes et transparentes

© Notre Voie Par Fatai Photorush
Encasernement des combattants des Forces nouvelles : le commandant Chérif Ousmane prend la tête du 4ème Groupement d’Instruction
Mercredi 25 août 2010. Bouaké, 3è bataillon. Cérémonie de remise du Drapeau ivoirien au commandant Chérif Ousmane, en présence du préfet Konin Aka, du général de brigade Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major des FAFN, et des autorités militaires et politiques de la ville. Photo: de g. à dr. le commandant Chérif Ousmane et le général Soumaïla Bakayoko
Le Cnca a récemment publié un communiqué demandant aux ex-rebelles d’arrêter toute diffusion d’émission sur leur télévision. Depuis Bouaké où ils sont installés depuis le déclenchement de la crise, ils s’évertuent à imposer aux populations leur vision de la vie et interdissent l’accès aux programmes de la télévision nationale.

C’est le colonel Bamba Sinima qui avait donné la réponse des ex-rebelles : «TV Notre Patrie ne disparaîtra pas malgré toutes les menaces», avait-il dit. La seule concession que les ex-rebelles daignent faire à la population est de la laisser suivre le journal de 20 heures quand leurs hommes installés dans la maison bleue, à Abidjan, ne leur ont pas dit que des éléments susceptibles d’être désagréables pour la rébellion ou le RDR sont au programme. Il y a également les films et autres productions de jeux et de divertissement. C’est tout. Le reste est à la gloire de la rébellion et du RDR. Tous les vendredis, ils présentent la tournée de Chérif Ousmane parmi ses troupes ; ils font de grands reportages dans les secteurs et les zones, chantant à la gloire des chefs de guerre. Ils organisent souvent des pseudo-débats pour justifier le refus de certains ex-rebelles de déposer les armes. Lorsque des hommes politiques sont de passage à Bouaké, ils sont l’objet d’un racket intense pour avoir droit à un passage sur TV Notre Partie. Et les malheureux ne peuvent qu’obtempérer, vu que la Première Chaîne reste généralement fermée durant tout le séjour des personnalités. Ce fut le cas pour la Première Dame il y a un an. Les seuls qui ont droit de cité, ce sont les militants et autres responsables du RDR. Les tournées d’Alassane Ouattara sont de véritables feuilletons. Ses déclarations qui sont reprises à longueur de journée et même sa promesse, faite en 1999 de rendre ce pays ingouvernable sont diffusées et rediffusées. Les plateaux sont tous à sa disposition et déjà, les journalistes se préparent pour l’accompagner durant la campagne pour la présidentielle. Il n’est cependant pas question de laisser les populations voir les débats d’intérêt national, les reportages qui mettent à nu les cons, ainsi que les actes qui montrent la volonté du peuple d’aller à la paix. Durant les moments de braise, TV Notre Patrie a été un puissant instrument de communication pour endoctriner les populations. Avec un appui financier qui n’a jamais fait défaut, la télévision pirate a joué son rôle pleinement. Aujourd’hui, les temps ont changé. Il n’y a plus de rébellion, mais TV Notre Patrie reste de service. Cette fois, pour le RDR et son champion. Installés dans les locaux du Centre culturel jacques Aka, les animateurs de la télévision pirate utilisent l’émetteur de la RTI situé au quartier Air France 3 pour mener leurs actions. Dès les premières heures de la rébellion, ils ont volé les équipements de l’Etat pour accomplir leur forfait. Ils ont bénéficié de l’appui d’un certain Koné, frère cadet de l’actuel ministre de la justice et porte-parole du MPCI. Il y a aussi et surtout Brahima Doumbia, journaliste à la RTI-Bouaké au moment de l’attaque. Refusant de quitter la ville comme tous ses confrères, il a, au contraire, œuvré pour que TV Notre Patrie voie le jour. Il a mis en place toutes les structures embryonnaires, établi un organigramme, etc. Aujourd’hui, il est retourné à Abidjan pour reprendre le travail à la télévision nationale. Mais il couvre surtout les événements du RDR et prête main forte aux reporters de TV Notre Patrie. L’existence de TV Notre Patrie est dangereuse pour le processus en cours en ce moment. Cette structure, si elle n’est pas mise hors d’état de nuire, organisera une campagne parallèle pour le RDR exclusivement. Koukougnon Zabril
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