Le Palais de la culture de Treichville est baptisé depuis hier mardi Palais Bernard Dadié. Un hommage mérité a été rendu au premier écrivain de Côte d’Ivoire en présence du Chef de l’Etat, Laurent Ggbagbo. Sans M. Sidiki Bakaba qui était au même moment à son domicile. Joint au téléphone, il a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un boycott de sa part. « Non, c’est l’inverse. C’est nous qui avons été exclu par Monsieur Voho Sahi. Comment peut-il avoir un hommage à Bernard Dadié et que nous n’y soyons pas ? Il faut comprendre. Je ne peux pas boycotter Dadié. Je m’écarte d’un endroit où on ne veut pas de moi. Est-ce que je peux boycotter une cérémonie nationale d’une telle dimension ? C’est quand même insensé ! Dadié c’est mon père. On peut tout saboter, tout boycotter sauf Bernard Dadié, non. Les gens ne comprennent pas. On nous a complètement écarté de là », a-t-il répondu. De quoi s’agit-il ? « Il y a plusieurs mois déjà, on nous avait dit qu’on nous confiait le travail artistique de cet hommage. Jusqu’à ce que je revienne du Maroc récemment, on m’avait fait croire qu’on nous donnerait des moyens pour répéter ‘’Iles de tempête’’ à la demande du Chef de l’Etat. A notre grande surprise, on s’est retrouvé devant un dixième de ce qui aurait fallu avoir pour essayer de remonter la pièce. Objectivement, ce n’était plus possible de la faire, et on s’est rabattu sur un conte. Il aurait fallu le dimanche, qu’on comprenne que nos 15 minutes auraient dérangé le spectacle de Monsieur Obéi Manféi [ndlr, lundi] et qu’il fallait alors attendre prochainement. C’est ce que l’organisateur, Voho Sahi, a fait entendre à la productrice Madame Bakaba qu’il a appelée. Il a été catégorique », a-t-il fait entendre.
Koné Saydoo
Koné Saydoo