Le magistrat Sebastien Zahiri Ziki, conseiller spécial du président de la République chargé des Cultes et de l’identification, a fait, hier, aux II Plateaux, des révélations sur le processus de sortie de crise et l’élection présidentielle. L’invité de la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, présenté comme “un homme atypique” en raison de ces constantes prédictions sur l’évolution de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, est formel. L’actuel Chef de l’Etat ivoirien va se succéder à lui-même au terme de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. “Nous sommes dans le temps du Président Laurent Gbagbo. Il sera réélu quelle que soit la liste électorale retenue”, a-t-il révélé. Il est d’autant plus confiant que Dieu, a-t-il affirmé, qui lui permet de tenir pareils propos est toujours dans le vrai. Et cela s’est vérifié à maintes reprises notamment depuis le déclenchement de la crise armée en Côte d’Ivoire, le 19 septembre 2002. “Dès le déclenchement de la crise armée, a-t-il témoigné, le Seigneur Jésus-Christ m’a révélé qu’il va y mettre fin par l’échec de ses auteurs et commanditaires. D’une part, il va permettre que ceux-ci se fassent la guerre sauf, s’ils se repentent en reconnaissant avoir eu tort de prendre les armes contre la Côte d’Ivoire, en regrettant de les avoir pris et en les déposant sans la moindre condition. Et, d’autre part, il va maintenir le Président Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire pendant quinze ans, jusqu’en 2015. Dieu a ajouté qu’il ne permettra pas que l’armée d’un camp l’emporte sur l’autre, de sorte que les tentatives de l’un contre l’autre seraient vouées à l’échec”. Et le magistrat Zahiri Ziki de rappeler certains faits qui se sont réalisés tels qu’il les avait prédits. “En février 2005, il m’a été révélé qu’il n’y aura pas d’élections entre 2005 et 2010 (…) Le 16 avril 2008, après la fixation de la présidentielle pour le 30 novembre 2008, Dieu m’a révélé que ce sera plutôt le 31 octobre 2010”, a-t-il rappelé puisque ces révélations avaient déjà fait l’objet de publication avant qu’elles ne se réalisent. Pour en revenir au thème soumis à sa réflexion, et qui portait sur “les enjeux du contentieux judiciaire de la liste électorale dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire”, il a fait plusieurs observations. Sébastien Zahiri Ziki, conseiller spécial du président de la République chargé des Religions, s’est inquiété des récents troubles nés dans le contexte du contentieux judiciaire. “On n’a certes pas atteint le niveau de troubles qu’on a connu en février dernier. Mais le risque d’y arriver a été tellement grand qu’actuellement, il y a de sérieuses raisons de craindre des troubles plus ou moins graves, à l’occasion de la publication de la liste électorale définitive”, a-t-il regretté. Ces incidents sont à mettre au compte, a-t-il estimé, de la non application du code de la nationalité dans la démarche de radiation ou non d’un pétitionnaire. Il a critiqué le fait de “mettre la charge de la preuve sur le demandeur en radiation, au lieu de le mettre sur le pétitionnaire dont la nationalité est contestée, comme le prévoit le code de la nationalité”. Le magistrat a également déploré qu’il n’y ait pas de recours après les décisions des juridictions de premier degré qui ont statué sur les demandes en radiation et autres réclamations. “En ne soumettant pas les décisions des juridictions de premier degré à la sanction des juridictions supérieures surtout de la Cour Suprême, on empêche la création d’une jurisprudence homogène en droit ivoirien du contentieux judiciaire de la liste électorale”. Tout ceci peut compromettre l’objectif, a-t-il dit, d’établir une liste électorale fiable et de permettre le retour définitif de la paix par les élections.
Serge Armand Didi
Serge Armand Didi