Le président du Cojep, Charles Blé Goudé, a lié hier son destin politique à celui de son candidat président, Laurent Gbagbo. Selon lui, il ne sera pas épargné par la chute du chef de l’Etat.
Charles Blé Goudé et Kouadio Konan Bertin (KKB), main dans la main, marchant au son des chansons des éléments de la Fesci, dans la cour de la cité universitaire d’Abobo I. La scène a contraint les ‘‘fescistes’’ de cette résidence universitaire à faire le deuil du conflit qui les opposait jusqu’à hier aux étudiants militants du Pdci. Pour désamorcer la bombe qui était sur le point d’exploser avec l’expulsion des jeunes du parti doyen de la cité, les deux leaders se sont donné rendez-vous. C’est le secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, qui a planté le décor. «Nos camarades fescistes ont eu maille à partir avec les étudiants militants du Pdci, résidant à la cité. Dans notre colère, nous avons demandé qu’ils quittent la cité. En toute responsabilité nous l’avons fait», a-t-il rappelé. Avant de préciser que les étudiants, après les démarches au sommet, ont opté pour la cohésion et la promotion de la paix. Ce qui, selon lui, explique la tenue de la rencontre de la réconciliation. Les négociations engagées par le président de la jeunesse du Pdci, auprès de l’ex-secrétaire général de la Fesci, Charles Blé Goudé, ont conduit les deux parties à fumer le calumet de la paix à la grande satisfaction des étudiants de la cité. Le leader du Cojep a saisi la tribune pour livrer sa vision de la Côte d’Ivoire des 50 années à venir. « Quelle Côte d’Ivoire de demain voulons-nous construire et avec qui nous la construirons ? », s’est-il interrogé. Sur la question, il a estimé que chaque jeune ivoirien doit avoir son mot à dire en toute tranquillité et en tout lieu. Au lieu de passer tout notre temps, a-t-il souligné, à créer nos malheurs. «KKB et moi avons une vision différente de la politique conflictuelle. Il va battre campagne pour Bédié. Je suis déjà en campagne pour Laurent Gbagbo. Mais nous restons des amis. Depuis l’université, je suis avec Laurent Gbagbo et j’assume. Si Gbagbo tombe, je tombe. Je suis un homme de conviction. Je n’aime pas les gens qui balancent. J’admire KKB pour sa fidélité à Henri Konan Bédié. Bien que n’ayant pas bénéficié du régime de Bédié, il a défendu et défend son leader. Ça a été la même chose pour moi. Le candidat de Laurent Gbagbo pour le poste de secrétaire général de la Fesci après Soro Guillaume s’appelle Karamoko Yayoro. J’étais le mal vu et me voici en train de défendre Laurent Gbagbo. Je souhaite que les élections à venir soient un jeu d’idées, de bilan contre bilan et non un combat de muscle», a-t-il suggéré. Nous les jeunes, a-t-il confessé, nous sommes les premières victimes de la guerre et nos avons perdu 10 ans gratuitement. Pour lui, la jeunesse s’adonne à des pratiques qui favorisent le retour de la crise, c’est qu’elle n’a pas tiré de leçon de la guerre. KKB s’est dit heureux d’écouter ce discours. «Quand en 2002 la guerre a éclaté, Laurent Gbagbo a dit «celui qui sort l’épée, je sors l’épée. Le Pdci lui a dit de tendre la main à Soro. Il n’a pas voulu. Il a sorti l’épée et on n’a pas avancé. Maintenant qu’il a tendu la main, nous sommes sur le chemin des élections. Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles. Il faut que nous sortions de la crise. Et cela nous impose des convictions solides que nous devons défendre dans la paix et la sérénité», a-t-il recommandé. La paix revenue, les étudiants chassés ont été invités à reprendre leur place. Désormais, ont promis les étudiants de la cité I d’Abobo, la cohésion et l’attente seront de mise.
Lacina Ouattara
Lg : KKB et Blé Goudé ont sensibilisé les étudiants d’Abobo sur la nécessité de la cohabitation pacifique.
Charles Blé Goudé et Kouadio Konan Bertin (KKB), main dans la main, marchant au son des chansons des éléments de la Fesci, dans la cour de la cité universitaire d’Abobo I. La scène a contraint les ‘‘fescistes’’ de cette résidence universitaire à faire le deuil du conflit qui les opposait jusqu’à hier aux étudiants militants du Pdci. Pour désamorcer la bombe qui était sur le point d’exploser avec l’expulsion des jeunes du parti doyen de la cité, les deux leaders se sont donné rendez-vous. C’est le secrétaire général de la Fesci, Mian Augustin, qui a planté le décor. «Nos camarades fescistes ont eu maille à partir avec les étudiants militants du Pdci, résidant à la cité. Dans notre colère, nous avons demandé qu’ils quittent la cité. En toute responsabilité nous l’avons fait», a-t-il rappelé. Avant de préciser que les étudiants, après les démarches au sommet, ont opté pour la cohésion et la promotion de la paix. Ce qui, selon lui, explique la tenue de la rencontre de la réconciliation. Les négociations engagées par le président de la jeunesse du Pdci, auprès de l’ex-secrétaire général de la Fesci, Charles Blé Goudé, ont conduit les deux parties à fumer le calumet de la paix à la grande satisfaction des étudiants de la cité. Le leader du Cojep a saisi la tribune pour livrer sa vision de la Côte d’Ivoire des 50 années à venir. « Quelle Côte d’Ivoire de demain voulons-nous construire et avec qui nous la construirons ? », s’est-il interrogé. Sur la question, il a estimé que chaque jeune ivoirien doit avoir son mot à dire en toute tranquillité et en tout lieu. Au lieu de passer tout notre temps, a-t-il souligné, à créer nos malheurs. «KKB et moi avons une vision différente de la politique conflictuelle. Il va battre campagne pour Bédié. Je suis déjà en campagne pour Laurent Gbagbo. Mais nous restons des amis. Depuis l’université, je suis avec Laurent Gbagbo et j’assume. Si Gbagbo tombe, je tombe. Je suis un homme de conviction. Je n’aime pas les gens qui balancent. J’admire KKB pour sa fidélité à Henri Konan Bédié. Bien que n’ayant pas bénéficié du régime de Bédié, il a défendu et défend son leader. Ça a été la même chose pour moi. Le candidat de Laurent Gbagbo pour le poste de secrétaire général de la Fesci après Soro Guillaume s’appelle Karamoko Yayoro. J’étais le mal vu et me voici en train de défendre Laurent Gbagbo. Je souhaite que les élections à venir soient un jeu d’idées, de bilan contre bilan et non un combat de muscle», a-t-il suggéré. Nous les jeunes, a-t-il confessé, nous sommes les premières victimes de la guerre et nos avons perdu 10 ans gratuitement. Pour lui, la jeunesse s’adonne à des pratiques qui favorisent le retour de la crise, c’est qu’elle n’a pas tiré de leçon de la guerre. KKB s’est dit heureux d’écouter ce discours. «Quand en 2002 la guerre a éclaté, Laurent Gbagbo a dit «celui qui sort l’épée, je sors l’épée. Le Pdci lui a dit de tendre la main à Soro. Il n’a pas voulu. Il a sorti l’épée et on n’a pas avancé. Maintenant qu’il a tendu la main, nous sommes sur le chemin des élections. Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles. Il faut que nous sortions de la crise. Et cela nous impose des convictions solides que nous devons défendre dans la paix et la sérénité», a-t-il recommandé. La paix revenue, les étudiants chassés ont été invités à reprendre leur place. Désormais, ont promis les étudiants de la cité I d’Abobo, la cohésion et l’attente seront de mise.
Lacina Ouattara
Lg : KKB et Blé Goudé ont sensibilisé les étudiants d’Abobo sur la nécessité de la cohabitation pacifique.