x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 4 septembre 2010 | L’expression

Face à l’échec de Malick et de son système - Laurent Gbagbo prend sa campagne en charge

© L’expression Par Prisca
Littérature - La Côte d`Ivoire rend hommage à l`écrivain Bernard B. Dadié
L’Afrique a rendu un vibrant hommage à l’écrivain Bernard Binlin Dadié, les 30 et 31 août 2010, à la salle Ernesto Djédjé-Lougah-François du Palais de la culture d’Abidjan- Treichville. Photo: le président Laurent Gbagbo, lors de son allocution
Le candidat Laurent Gbagbo connait maintenant la réalité du terrain. Les grandes oreilles de la République lui ont révélé qu’il n’est pas en pôle position malgré les sondages et tutti quanti qui le plébiscitent. Il reprend les choses en main.

Les nouvelles du terrain ne sont pas bonnes pour le candidat Laurent Gbagbo. Il le sait grâces aux notes à lui fournies par les renseignements généraux. Il sait qu’il est très mal placé comparativement à ses principaux adversaires Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Le chef de l’Etat est informé désormais que les coups de gueule ou bluff selon lesquels, « y a rien en face » ou « Gbagbo écrasera ses adversaires au premier tour » relèvent de la supercherie. Le candidat 100% et président 100% a donc décidé de prendre sa campagne en charge.

Une petite enquête menée auprès de nombreux préfets et hauts fonctionnaires de l’Etat lui a révélé, en effet, que les populations ne sont pas en phase avec lui et qu’il y a beaucoup de double jeu avec lui, surtout dans le pays Akan et principalement dans les milieux Baoulé.

Les barons du Fpi en retrait

Laurent Gbagbo a nommé le Dr Coulibaly Issa Malick, comme directeur national de campagne pour essayer d’effacer les schèmes négatifs qui font de lui un homme sectaire. Mais cette nomination a provoqué chez beaucoup de barons du Fpi un sentiment de frustration qui fait qu’ils ne s’investissent pas assez dans la campagne. Les uns et les autres préfèrent regarder sans véritablement s’engager à fond dans la conquête de l’électorat.

De même, l’enquête a révélé que l’Union des Houphouetistes pour la démocratie, portée sur les fonts baptismaux par Malick dans le vacarme à Yamoussoukro et qui devait servir de contrepoids au Rhdp, n’a rien apporté à la campagne du chef de l’Etat. Ce mouvement conduit par les Roger Ouegnin, Dona-Fologo, Ndri Apollinaire et autres ne s’est réuni qu’une seule fois. Et plus rien sur le terrain.

En ce qui concerne le Nord du pays, l’étude commanditée par Gbagbo lui a révélé que l’effet escompté en nommant Malick n’a pas été atteint. Non seulement tous les cadres qu’il dit avoir recrutés ne sont pas actifs sur le terrain pour lui. Les Koné Samba, Koné Dossongui, Coulibaly Doulaye, Lancina Gbon Coulibaly et autres ne posent aucune action en faveur du candidat Lmp sur le terrain. Mais aussi, d’autres cadres fraichement recrutés sont retournés à la maison. On a l’exemple de Zanga Ouattara qui est revenu vers Alassane Ouattara après avoir été brandi comme un homme de Gbagbo.

Gbagbo déçu

C’est au sein des populations du Nord que la désillusion est vraiment grande pour Gbagbo.

L’effervescence et l’engouement lors du dernier voyage de Ouattara au Nord a révélé que la partie septentrionale du pays n’a pas basculé vers le Fpi et son candidat, contrairement aux professions de foi. Les propos du genre : ce sont des étrangers ou des non-électeurs qui suivent Ouattara ont fini par faire perdre beaucoup de points à Gbagbo.

Ce n’est un secret pour personne au palais. Gbagbo n’est pas content de son staff de campagne. Il trouve que son Dnc n’élabore aucune stratégie de campagne. C’est plutôt les Tagro, Blé Goudé et consort qui élaborent des stratégies de conquête de l’électorat. En plus, quand surviennent des problèmes majeurs, comme la guéguerre Koulibaly-Tagro, susceptibles de nuire à la campagne du candidat Lmp, Malick n’approche jamais le « Pr » pour lui faire des propositions. Il est reproché au Dnc de jouer aux exécutants au lieu d’orienter la campagne. Nommé directeur de cabinet adjoint, le chef de l’Etat s’attendait à le voir plus sur le terrain qu’au palais, mais l’homme préfère suivre les audiences, se mêler des problèmes comme la Matca, l’Oic et autres. Avec en prime des trafics d’influence.

Traoré M. Ahmed
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ