Lors de la seconde phase du contentieux, les cas de transferts ne devaient pas être pris en compte par les commissaires des CEI-Locales. Ainsi, selon la CEI centrale, seuls les cas de transferts des corps habillés, et ceux des membres de la CEI qui feront l’objet de traitement. Et comme il fallait s’y attendre, cette décision révolte certains membres de la diaspora ivoirienne du Canada et ailleurs dans le monde. Et quand on sait que les cas de transferts concernent la plupart du temps les ivoiriens de l’étranger on ne peut rester indifférend face à cette situation. Après la sortie la semaine dernière de Mr Yro Victor Djiezion, DDC du candidat Laurent Gbagbo au Canada, c’est au tour du Commissaire Luc Gbogouri Trésorier de la CEI-Canada, de demander à la CEI de réviser sa position avant l’affichage de la liste définitive.
Mr le Commissaire comment vont les membres de la CEI-Canada?
Nous allons tous bien et soufflons un peu avant la reprise de la prochaine phase du processus, la publication de la liste définitive et la distribution de la carte d’électeur. Nous appréhendons que cette phase ne sera pas de tout repos. Nous attendons tous de voir qui sera sur la liste définitive et qui ne pourra pas voter.
Selon vous la date du 31 octobre tiendra-t-elle?
Oui bien sûr! C’est le souhait de la majorité des Ivoiriens. Tout concourt à penser que cette fois-ci la date du 31 octobre est tenable. Jamais auparavant à l’approche des précédentes dates de la tenue du scrutin, la communauté internationale en général et les ivoiriens en particulier n’ont manifesté un tel engouement. Et, au regard des avancées observées dernièrement dans le processus électoral, nous sommes sereins, confiants et très optimistes pour cette date. Comme signes avant coureurs, nous avons l’encasernement des forces nouvelles et les actions constructives posées par la communauté internationale (l’aide au financement des élections octroyée par le japon entre autres).
Que pensez-vous des récentes dispositions particulières prises par la CEI à savoir permettre une assistance le jour du scrutin aux personnes frappées d’incapacité ou d’indignité?
C’est une idée ingénieuse que nous ne pouvons que saluer. Cela se fait dans beaucoup de pays. Pourquoi pas chez nous? C’est très élégant à la CEI d’avoir pensé à ces personnes-là.
Nous avons appris, dans le cadre du traitement du contentieux, que la CEI centrale ne prendra en compte que seuls les cas de transferts des corps habillés. Quel est votre avis?
C’est vraiment dommage à bien des égards! Bien qu’étant un Commissaire d’une CEI-Locale, je ne peux m’empêcher d’éprouver mon désarroi face à cette nouvelle. Je comprends que la CEI, ayant en ce moment une forte charge de travail, veuille éviter que les transferts puissent engendrer des fraudes massives. Mais il n’empêche que la décision me paraît injuste. D’abord les conditions et critères d’enrôlement n’ont pas été à la faveur des membres de la diaspora ivoirienne. S’il faudrait que ceux qui ont pu passer cette difficile étape de l’enrôlement dans un endroit X et pour des raisons professionnelles, familiales se retrouver dans autre centre Y au moment du traitement du contentieux ne puissent pas voter le jour du scrutin, je trouve cela inadmissible. Le cas des transferts concernent surtout les ivoiriens de l’étranger. Et selon la loi N0 2004-642 du 14 décembre, modifiée par les décisions des 15 juillet et 29 Août 2005 du Président de la République, il est prévu ceci au chapitré II des attributions de la CEI : « la CEI doit garantir, à tous les électeurs, du droit et de la liberté de vote ». Et dans le contexte sociopolitique actuel de notre pays, il est nécessaire de ne pas frustrer nos compatriotes. Et le droit de tout citoyen adulte de participer aux affaires de son gouvernement est une pierre angulaire de la démocratie. Cependant nous sommes en mesure de comprendre que cette décision de la CEI est été motivée par le fait qu’elle veut garantir la fiabilité du processus en écartant toute possibilité de fraude. Mais a-t-on réfléchi à d’autres solutions comme la perforation de la carte du votant proposée par la direction de campagne de M. Laurent Gbagbo au Canada? La CEI doit regarder cette proposition avec sérieux. Car elle paraît juste vue les difficultés rencontrées par la diaspora lors de l’enrôlement. A beaucoup Ivoiriens, pour le cas du Canada que nous connaissons, il a fallu, parfois, au moins deux déplacements pour se faire enrôler, faute de moyens matériels à savoir : le manque de personnel et l’insuffisance de l’équipement mis a la disposition, l’achalandage des Ivoiriens malgré les longues heures d’ouverture du bureau de l’enrôlement et enfin, la courte durée de temps allouée pour cette phase du processus. Nous savons que ce n’est pas au Canada seulement que la diaspora a rencontré ces difficultés-là. C’est pour cela que notre souhait est de voir tous les cas de transferts pris en compte par la CEI. C’est une question de justice et de respect de la loi voulant que « la CEI doit garantir, à tous les électeurs, du droit et de la liberté de vote ».
Interview réalisée par Nathalie Zemgbo Djiezion, CEI-Canada
Mr le Commissaire comment vont les membres de la CEI-Canada?
Nous allons tous bien et soufflons un peu avant la reprise de la prochaine phase du processus, la publication de la liste définitive et la distribution de la carte d’électeur. Nous appréhendons que cette phase ne sera pas de tout repos. Nous attendons tous de voir qui sera sur la liste définitive et qui ne pourra pas voter.
Selon vous la date du 31 octobre tiendra-t-elle?
Oui bien sûr! C’est le souhait de la majorité des Ivoiriens. Tout concourt à penser que cette fois-ci la date du 31 octobre est tenable. Jamais auparavant à l’approche des précédentes dates de la tenue du scrutin, la communauté internationale en général et les ivoiriens en particulier n’ont manifesté un tel engouement. Et, au regard des avancées observées dernièrement dans le processus électoral, nous sommes sereins, confiants et très optimistes pour cette date. Comme signes avant coureurs, nous avons l’encasernement des forces nouvelles et les actions constructives posées par la communauté internationale (l’aide au financement des élections octroyée par le japon entre autres).
Que pensez-vous des récentes dispositions particulières prises par la CEI à savoir permettre une assistance le jour du scrutin aux personnes frappées d’incapacité ou d’indignité?
C’est une idée ingénieuse que nous ne pouvons que saluer. Cela se fait dans beaucoup de pays. Pourquoi pas chez nous? C’est très élégant à la CEI d’avoir pensé à ces personnes-là.
Nous avons appris, dans le cadre du traitement du contentieux, que la CEI centrale ne prendra en compte que seuls les cas de transferts des corps habillés. Quel est votre avis?
C’est vraiment dommage à bien des égards! Bien qu’étant un Commissaire d’une CEI-Locale, je ne peux m’empêcher d’éprouver mon désarroi face à cette nouvelle. Je comprends que la CEI, ayant en ce moment une forte charge de travail, veuille éviter que les transferts puissent engendrer des fraudes massives. Mais il n’empêche que la décision me paraît injuste. D’abord les conditions et critères d’enrôlement n’ont pas été à la faveur des membres de la diaspora ivoirienne. S’il faudrait que ceux qui ont pu passer cette difficile étape de l’enrôlement dans un endroit X et pour des raisons professionnelles, familiales se retrouver dans autre centre Y au moment du traitement du contentieux ne puissent pas voter le jour du scrutin, je trouve cela inadmissible. Le cas des transferts concernent surtout les ivoiriens de l’étranger. Et selon la loi N0 2004-642 du 14 décembre, modifiée par les décisions des 15 juillet et 29 Août 2005 du Président de la République, il est prévu ceci au chapitré II des attributions de la CEI : « la CEI doit garantir, à tous les électeurs, du droit et de la liberté de vote ». Et dans le contexte sociopolitique actuel de notre pays, il est nécessaire de ne pas frustrer nos compatriotes. Et le droit de tout citoyen adulte de participer aux affaires de son gouvernement est une pierre angulaire de la démocratie. Cependant nous sommes en mesure de comprendre que cette décision de la CEI est été motivée par le fait qu’elle veut garantir la fiabilité du processus en écartant toute possibilité de fraude. Mais a-t-on réfléchi à d’autres solutions comme la perforation de la carte du votant proposée par la direction de campagne de M. Laurent Gbagbo au Canada? La CEI doit regarder cette proposition avec sérieux. Car elle paraît juste vue les difficultés rencontrées par la diaspora lors de l’enrôlement. A beaucoup Ivoiriens, pour le cas du Canada que nous connaissons, il a fallu, parfois, au moins deux déplacements pour se faire enrôler, faute de moyens matériels à savoir : le manque de personnel et l’insuffisance de l’équipement mis a la disposition, l’achalandage des Ivoiriens malgré les longues heures d’ouverture du bureau de l’enrôlement et enfin, la courte durée de temps allouée pour cette phase du processus. Nous savons que ce n’est pas au Canada seulement que la diaspora a rencontré ces difficultés-là. C’est pour cela que notre souhait est de voir tous les cas de transferts pris en compte par la CEI. C’est une question de justice et de respect de la loi voulant que « la CEI doit garantir, à tous les électeurs, du droit et de la liberté de vote ».
Interview réalisée par Nathalie Zemgbo Djiezion, CEI-Canada