«Gbagbo et le FPI ont tout préparé pour faire un passage en force pour se proclamer vainqueur le jour du scrutin. Le 31 octobre, si quelqu’un apparaît à la télévision pour déclarer Laurent Gbagbo vainqueur, celui qui aime la Côte d’Ivoire, ses enfants et sa famille doit sortir pour dire qu’il ne reconnaît pas cette victoire.(…)» C’est la consigne ferme que le président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) a donnée à ses militants samedi, lors de la rentrée politique qui s’est tenue au siège même de son parti à Angré. Pour ce rendez-vous, les militants sont venus essentiellement des quartiers d’Abidjan pour venir non seulement écouter leur leader, Innocent Anaky Kobena, mais aussi et surtout lui apporter leur soutien «face à l’acharnement dont il est victime de la part de la Refondation.» Un acharnement qui n’a en rien émoussé la détermination d’Anaky dans la dénonciation de la gestion scabreuse des tenants du pouvoir. C’est pourquoi, il a appelé les Ivoiriens à savoir faire leur choix, tout en insistant sur l’importance du scrutin à venir. «Ce sera, selon lui, un scrutin terrible, un jour de grande lutte. Gbagbo a peur de perdre le pouvoir a cause de ce qu’il a fait. On va lui demander où il a mis l’argent du pétrole et du gaz durant ses 10 ans de gestion», a affirmé l’orateur avant de rappeler par la même occasion les nombreuses violations des droits de l’Homme sous son régime. Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, dira Anaky, Gbagbo et le FPI sont disqualifiés». Le meeting de samedi dernier a été également l’occasion pour le président du MFA d’exhorter ses militants à aller sur le terrain. Avant lui, son Directeur national de campagne, Anzouan Félix, son secrétaire général Philippe Légré et Zié Coulibaly, président du Forum Espoir PDCI (FEP), se sont adressés aux militants et se sont interrogés sur les raisons de la convocation d’Anaky par le ministre Michel Amani N’Guessan. Convocation à laquelle le concerné n’a d’ailleurs pas répondu mercredi dernier.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET