La triste nouvelle vient de tomber ! ADIKO NIAMKEY a tiré sa révérence ! Pour la jeune génération, celle du pluralisme syndical, ce nom de l’un des responsables syndicaux émérites de la Côte d’Ivoire indépendante (qui vient de fêter ses 50 ans d’indépendance), ne dit pas grand ‘chose. Mais pour les travailleurs des villes et de la campagne de Côte d’Ivoire des années 1980, années de braises de la récession économique et des luttes sociales d’envergure, ADIKO NIAMKEY est une référence. Tout comme le fut Adjéï Coffie Joseph à qui il a succédé en 1984. Comme l’est aujourd’hui, Adé Mensah François qui l’avait remplacé à la tête de l’Ugtci au congrès du 20 mai 2005.
ADIKO NIAMKEY a dirigé l’Ugtci (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire), de 1984 jusqu’en mai 2005. En tant que secrétaire général, il a été le garant de l’orientation stratégique du syndicalisme ivoirien aux lendemains de l’indépendance et matérialisée dans le principe de la ‘’participation responsable’’. Ailleurs, cette pratique syndicale a un nom : ‘’le syndicalisme jaune’’ qui qualifie le syndicat qui collabore avec le patronat, contre les intérêts des travailleurs qu’il doit défendre et dont il représente les intérêts. En Côte d’Ivoire, la ‘’participation responsable’’ n’est que l’incarnation réaliste du syndicalisme d’un pays ayant un parti unique, et dont la direction est issue elle-même de ce parti unique, et qui espérait collaborer avec l’Etat pour mieux traduire les aspirations des travailleurs, en conformité avec la politique générale de l’Etat, alors dirigé par le Pdci-Rda. Principe jamais théorisé en vue de fonder les raisons qui expliqueraient cette orientation syndicale, mais savamment appliqué comme seule possibilité pour que le syndicat ait les moyens de défendre les intérêts de ses adhérents.
Cette adaptation réaliste du moment faisait des vagues au sein des travailleurs qui, à défaut d’organes indépendants (de l’Etat) capables de mieux défendre leurs intérêts, s’en contentaient tout en débordant le syndicat quand l’occasion s’offrait à eux d’entrer en lutte contre la volonté de leur direction syndicale. Malgré cette contradiction entre les travailleurs et leur centrale syndicale, l’Ugtci qui avait le soutien de l’Etat, a pu s’imposer au sein du monde ouvrier en tant que première centrale syndicale de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui encore, elle demeure de loin, la première centrale syndicale de Côte d’Ivoire. Malgré donc les mutations intervenues en Côte d’Ivoire avec la naissance d’autres centrales syndicales (Fesaci, Dignité), l’Ugtci demeure toujours en tête du syndicalisme ivoirien.
ADIKO NIAMKEY peut donc partir en paix. L’Ugtci, son œuvre et celle de ses prédécesseurs et successeurs, se pérennisent et se consolident toujours.
A. DJIDJI
ADIKO NIAMKEY a dirigé l’Ugtci (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire), de 1984 jusqu’en mai 2005. En tant que secrétaire général, il a été le garant de l’orientation stratégique du syndicalisme ivoirien aux lendemains de l’indépendance et matérialisée dans le principe de la ‘’participation responsable’’. Ailleurs, cette pratique syndicale a un nom : ‘’le syndicalisme jaune’’ qui qualifie le syndicat qui collabore avec le patronat, contre les intérêts des travailleurs qu’il doit défendre et dont il représente les intérêts. En Côte d’Ivoire, la ‘’participation responsable’’ n’est que l’incarnation réaliste du syndicalisme d’un pays ayant un parti unique, et dont la direction est issue elle-même de ce parti unique, et qui espérait collaborer avec l’Etat pour mieux traduire les aspirations des travailleurs, en conformité avec la politique générale de l’Etat, alors dirigé par le Pdci-Rda. Principe jamais théorisé en vue de fonder les raisons qui expliqueraient cette orientation syndicale, mais savamment appliqué comme seule possibilité pour que le syndicat ait les moyens de défendre les intérêts de ses adhérents.
Cette adaptation réaliste du moment faisait des vagues au sein des travailleurs qui, à défaut d’organes indépendants (de l’Etat) capables de mieux défendre leurs intérêts, s’en contentaient tout en débordant le syndicat quand l’occasion s’offrait à eux d’entrer en lutte contre la volonté de leur direction syndicale. Malgré cette contradiction entre les travailleurs et leur centrale syndicale, l’Ugtci qui avait le soutien de l’Etat, a pu s’imposer au sein du monde ouvrier en tant que première centrale syndicale de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui encore, elle demeure de loin, la première centrale syndicale de Côte d’Ivoire. Malgré donc les mutations intervenues en Côte d’Ivoire avec la naissance d’autres centrales syndicales (Fesaci, Dignité), l’Ugtci demeure toujours en tête du syndicalisme ivoirien.
ADIKO NIAMKEY peut donc partir en paix. L’Ugtci, son œuvre et celle de ses prédécesseurs et successeurs, se pérennisent et se consolident toujours.
A. DJIDJI