La « méthode » Zahoui François a permis sans doute aux Eléphants d’enregistrer une victoire importante, le samedi dernier, face au Rwanda (3-0). Mais dans tous les compartiments de l’équipe, le nouvel entraîneur a encore beaucoup de travail.
Pour tout observateur méticuleux la victoire des poulains de Zahoui François sur les Amavubi (3-0), lors de la première journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations 2012, est loin de mériter des éloges. Il est en effet vrai qu’il était important de gagner ce match, car dans ce genre de tournoi, il faut toujours gagner à la maison. Surtout, le premier match. Il est tout aussi vrai qu’on ne jugera pas le successeur d’Eriksson sur ce match, mais il faut reconnaître que le système et l’équipe présentés par Zahoui comportaient des lacunes. Notamment dans les transmissions de balles et la complémentarité entre les différents secteurs. Il faut surtout retenir que la relation milieu-attaque a laissé les sportifs sur leur faim.
La défense toujours en chantier
Après le départ de Göran Eriksson, le nouvel entraîneur ivoirien a présenté une ligne défensive à 4 têtes. Guy Demel à droite, Tiéné à gauche, Kolo et Zokora dans l’axe devant Yeboah Daniel. Cette défense a quasiment évolué sans être inquiètée au cours des 45 premières minutes. C’est seulement en seconde période, qu’elle s’est vue bousculer sur les deux incursions menées par les hommes venus de Kigali (70è et 71è minutes). Au cours de cette partie, la défense ivoirienne n’a jamais été réellement mise à contribution, car il n’y a pas eu de répondant en face en face. Or, le samedi dernier, les regroupements défensifs et les relances de balles pour alimenter le milieu en vue d’amorcer les attaques étaient lents.
Le milieu sans véritable patron
Zahoui a dessiné un milieu de terrain avec Tioté et Yaya pour bloquer le secteur médiant en asphyxiant les milieux Rwandais. Eboué (à droite) et Boka (à gauche), avaient pour rôle d’animer le jeu, et de jouer en piston afin d’apporter plus de percussion sur les côtés. La titularisation d’Arthur Boka placé devant Tiéné, à ce poste inhabituel, a surpris plus d’un. Ces deux-là ne peuvent pas être complémentaires dans ce couloir gauche. Dans une telle configuration, on a senti un déséquilibre dans les lignes. Même à droite, l’équilibre n’était pas parfait. Eboué a souvent déserté sa zone. Il est vrai qu’il a marqué un beau but à la 40è minute, le 3è but des Eléphants mais il est aussi vrai que c’est Tiéné Siaka, qui offre la balle du 2-0 à Kalou, à la 20è minute. Franchement, si les Eléphants étaient tombés sur une bonne équipe, bien en place et bien organisée tactiquement comme l’Egypte ou le Cameroun, elle aurait souffert de mille morts. Et la 2è mi-temps, en est certainement la preuve. Lorsque les Amavubi ont senti qu’il ne servait à rien de se laisser piétiner par l’adversaire, on a assisté à un autre match. Et, Zahoui a expliqué les difficultés de son équipe en deuxième période par un manque de fraîcheur physique.
Une attaque fournie, mais qui se cherche
Salomon Kalou et Gervinho forment le duo d’attaque en l’absence de Drogba. Ce ne sont pas des avant-centres nominaux. Le premier a certes marqué, mais perdu beaucoup de ballons, avec des contrôles et des amortis de balle, d’ailleurs très approximatifs. L’attaquant de Chelsea manque de fraîcheur physique. Gervinho était presque inarrêtable, mais plus rapide que partenaires et adversaires, il a eu des difficultés dans la finition. En passant en 4-3-3, en fin de partie, avec la rentrée de Guié Guié Abraham (dans l’axe), Kalou et Gervinho ont retrouvé les côtés. Mais le score n’a plus évolué au tableau d’affichage, après les trois premières réalisations en première période. En tout cas, sur ce match, Zahoui François a sans doute pris conscience que le chantier reste grandement ouvert.
François NGORAN
Pour tout observateur méticuleux la victoire des poulains de Zahoui François sur les Amavubi (3-0), lors de la première journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations 2012, est loin de mériter des éloges. Il est en effet vrai qu’il était important de gagner ce match, car dans ce genre de tournoi, il faut toujours gagner à la maison. Surtout, le premier match. Il est tout aussi vrai qu’on ne jugera pas le successeur d’Eriksson sur ce match, mais il faut reconnaître que le système et l’équipe présentés par Zahoui comportaient des lacunes. Notamment dans les transmissions de balles et la complémentarité entre les différents secteurs. Il faut surtout retenir que la relation milieu-attaque a laissé les sportifs sur leur faim.
La défense toujours en chantier
Après le départ de Göran Eriksson, le nouvel entraîneur ivoirien a présenté une ligne défensive à 4 têtes. Guy Demel à droite, Tiéné à gauche, Kolo et Zokora dans l’axe devant Yeboah Daniel. Cette défense a quasiment évolué sans être inquiètée au cours des 45 premières minutes. C’est seulement en seconde période, qu’elle s’est vue bousculer sur les deux incursions menées par les hommes venus de Kigali (70è et 71è minutes). Au cours de cette partie, la défense ivoirienne n’a jamais été réellement mise à contribution, car il n’y a pas eu de répondant en face en face. Or, le samedi dernier, les regroupements défensifs et les relances de balles pour alimenter le milieu en vue d’amorcer les attaques étaient lents.
Le milieu sans véritable patron
Zahoui a dessiné un milieu de terrain avec Tioté et Yaya pour bloquer le secteur médiant en asphyxiant les milieux Rwandais. Eboué (à droite) et Boka (à gauche), avaient pour rôle d’animer le jeu, et de jouer en piston afin d’apporter plus de percussion sur les côtés. La titularisation d’Arthur Boka placé devant Tiéné, à ce poste inhabituel, a surpris plus d’un. Ces deux-là ne peuvent pas être complémentaires dans ce couloir gauche. Dans une telle configuration, on a senti un déséquilibre dans les lignes. Même à droite, l’équilibre n’était pas parfait. Eboué a souvent déserté sa zone. Il est vrai qu’il a marqué un beau but à la 40è minute, le 3è but des Eléphants mais il est aussi vrai que c’est Tiéné Siaka, qui offre la balle du 2-0 à Kalou, à la 20è minute. Franchement, si les Eléphants étaient tombés sur une bonne équipe, bien en place et bien organisée tactiquement comme l’Egypte ou le Cameroun, elle aurait souffert de mille morts. Et la 2è mi-temps, en est certainement la preuve. Lorsque les Amavubi ont senti qu’il ne servait à rien de se laisser piétiner par l’adversaire, on a assisté à un autre match. Et, Zahoui a expliqué les difficultés de son équipe en deuxième période par un manque de fraîcheur physique.
Une attaque fournie, mais qui se cherche
Salomon Kalou et Gervinho forment le duo d’attaque en l’absence de Drogba. Ce ne sont pas des avant-centres nominaux. Le premier a certes marqué, mais perdu beaucoup de ballons, avec des contrôles et des amortis de balle, d’ailleurs très approximatifs. L’attaquant de Chelsea manque de fraîcheur physique. Gervinho était presque inarrêtable, mais plus rapide que partenaires et adversaires, il a eu des difficultés dans la finition. En passant en 4-3-3, en fin de partie, avec la rentrée de Guié Guié Abraham (dans l’axe), Kalou et Gervinho ont retrouvé les côtés. Mais le score n’a plus évolué au tableau d’affichage, après les trois premières réalisations en première période. En tout cas, sur ce match, Zahoui François a sans doute pris conscience que le chantier reste grandement ouvert.
François NGORAN