Contrairement à la tradition qui fait parler les patrons des structures de campagne, c'est Mme Assi Bonon Rosalie qui a lu le discours des femmes devant le candidat Laurent Gbagbo. Selon elle, la rencontre de ce samedi 11 septembre est une première dans l'histoire de ce pays où un candidat à la présidence de la République décide d'associer les femmes à sa campagne. Cet acte, a-t-elle dit, est la traduction directe de la politique du chef de l'Etat qui fait de la gent féminine un objet majeur de sa politique. Mme Bonon Rosalie en a voulu pour preuve l'augmentation du quota des femmes dans les instances de prise de décision qui est passé de 10% sous les régimes précédents à celui de 30% sous les refondateurs. Mme Bonon a rappelé toutes les nominations opérées par le Président de la République dès son élection en 2000. Politique qui aura également eu pour impact l'élection de 19 femmes à l'Assemblée nationale et la nomination, pour la première fois dans l'histoire, d'une femme Directeur de Cabinet adjoint de la présidence, de 4 femmes Secrétaires générales adjointes du gouvernement,10 femmes Ambassadeurs,2 femmes Préfets, 7 femmes Secrétaires générales de Préfecture, 57 femmes sous-préfets, une femme Directeur générale de l'Ena et une femme Procureur général. C'est pour toutes ces raisons qui mettent la femme au centre de sa politique, a dit Mme Bonon, que les femmes de Côte d'Ivoire sont déterminées à réélire Laurent Gbagbo pour lui permettre de continuer le combat de l'égalité administrative et politique entre l'homme et la femme. A travers son discours, les femmes de Côte d'Ivoire ont demandé à leur candidat de prendre en compte les résolutions de leur séminaire tenu à Grand-Bassam dans le mois de février dernier. Séminaire dont les résolutions recommandent au Président de la République de rendre la scolarisation de la femme obligatoire, de réprimer sévèrement les mariages précoces, de créer des structures de prise en charge des petites filles victimes de la guerre, de soutien aux activités génératrices de revenus et l'abrogation des anciennes lois discriminatoires vis-à-vis de la femme. Elles ont également réclamé l'admission des femmes dans le corps militarisé de la gendarmerie. Ces missions qu'elles confient au Président Gbagbo, selon la porte-parole des femmes, sont indispensables pour le bonheur de la femme ivoirienne. Signalons qu'à sa suite, Issa Malick Coulibaly est intervenu pour dire non seulement merci aux femmes, mais aussi rassurer le candidat quant à la détermination des Ivoiriens à lui donner un second mandat à la tête de la Côte d'Ivoire.
P. Legrand
P. Legrand
