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Politique Publié le mercredi 15 septembre 2010 | Partis Politiques

L’invité des Communicateurs bénévoles / Florent Assié, Directeur général du FFPSU : "La vision du Candidat Gbagbo pour l’amélioration du cadre de vie et de règlements des questions de salubrité"

© Partis Politiques Par DR
Invité des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo / Florent Assié, Directeur général du FFPSU
Photo: Florent Assié, Directeur Général du Fonds de Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU)
La Coordination des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo a reçu, mardi 14 mars, dans le cadre des invités de la Majorité présidentielle, Florent Assié, Directeur Général du Fonds de Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU).

L’insalubrité des villes de Côte d’Ivoire en général, et de la ville d’Abidjan notre perle des lagunes en particulier, est devenue plus que préoccupante.

Tous les observateurs s’accordent à dire qu’Abidjan a perdu de sa superbe. Elle est devenue très très sale. Dans les rues, sur les murs à des endroits impensables, jonchent des immondices. Tous les quartiers sont touchés, y compris les quartiers huppés qui faisaient jadis la fierté de la capitale.
Chaque année, ce sont environ un million de tonne d’ordures produit prêtes à être envoyées vers la décharge à ciel ouvert d’Akouédo devenue elle-même un lieu de nuisance par excellence.

Le problème que pose la gestion de la salubrité de nos cités semble difficile à résoudre, j’en veux pour preuve ce perpétuel va et vient entre l’Etat et les collectivités en terme de responsabilité.

En 1956, le gouvernement colonial affirmait avec autorité : « l’Etat a la charge de la gestion des ordures ménagères ». Les collectivités – les communes et la ville d’Abidjan vont relayer l’Etat à la faveur du grand mouvement de la communalisation et l’Etat lui-même en reprend la gestion à la faveur du gouvernement formé en 2007 après l’Accord Politique de Ouagadougou (APO).

Cependant, l’insalubrité à Abidjan n’est ni une fatalité, ni un accident puisqu’elle n’a pas toujours été et que l’on en connaît les causes naturelles, techniques, économiques et humaines. Leur élimination peut permettre à notre capitale économique de renouer avec un milieu sain et salubre.

En premier lieu, citons la croissance démographique rapide due à l’immigration incontrôlée, l’exode rurale, la forte croissance naturelle de la population. Il faut ajouter à cela, l’afflux de la population dès l’avènement de la crise politico-militaire que nous avons connue.

Il faut savoir selon les spécialistes, qu’un habitant produit entre 0,3 et 1 kg de déchet par jour ; Abidjan est passé d’environ 2,9 millions d’habitants selon le recensement de 1998 à 5,100 millions habitants en 2006.

Ensuite, vient l’inadéquation des réseaux d’assainissement avec le rythme élevé de la croissance de la population.

Le caractère composite de la population va créer dans le même espace urbain un ensemble de modes de vie variés qui sous-tend des comportements disparates en matière d’hygiène et de propreté.

Dans ces conditions, il est évident que les ordures ménagères et autres déchets croissent à un rythme élevé de sorte qu’il devient plus difficile d’en assurer une gestion convenable et durable.

Cette forte progression a vite rendu inopérantes les structures existantes et les mesures mises en œuvre. Le taux de collecte des ordures ménagères est passé de 75% en 1989 à 50% en 2007.

Le constat est tout net. En effet ces dernières années, avec la crise que nous vivons, l’insalubrité de nos cités est devenue quasiment intenable. Les dépôts sauvages se sont multipliés à souhait devant l’impuissance des autorités qui en ont la gestion.

Cependant, procurer un environnement sain à la population, est un devoir constitutionnel pour l’Etat. Le principe est mentionné dans la constitution en son article 19 : « le droit à un environnement sain est reconnu à tous » quand l’article 28 relève : « la protection de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique et morale ».

Devant cette épineuse situation quelle est la vision de son Excellence le Président Laurent Gbagbo et le FPI pour le règlement des questions de la salubrité ?

Pour assurer une gestion globale et efficace de la question de la salubrité, son Excellence le Président Laurent Gbagbo crée par le décret 2007-458 du 20 avril, le Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine.

A travers ce décret, son Excellence Laurent Gbagbo, Président de la République donne un signal fort, manifestant sa volonté à répondre de façon résolue à la préoccupation de son peuple.

Exactement comme il l’a fait pour apporter une réponse idoine au problème posé par la pandémie qu’est le SIDA, en créant le Ministère de la Lutte contre le SIDA.

Laurent Gbagbo montre que devant les grands maux, il faut apporter une réponse aussi grande. Il montre à ses concitoyens que le problème de la salubrité est pour lui une préoccupation majeure.

A cet effet, il donne au ministère ainsi créé une feuille de route claire, des objectifs à atteindre à court, moyen et long terme.

A court terme

Il s’agit pour l’Etat, de s’attaquer vigoureusement aux dépôts sauvages qui jonchent les rues des villes particulièrement celles d’Abidjan. Abidjan, la capitale économique étant la vitrine du pays. Il faut lui redonner son lustre d’antan.

Comme le disait le Ministre Mel Eg Théodore : « les populations de notre capitale économique doivent savoir que chaque année, il y’a environ un million de tonne de résidus dans la ville constituant des dépôts sauvages à divers endroits. Pour que la ville soit réellement rendue propre, nous avons estimé que ces dépôts sauvages doivent disparaître ».

Après la Création en avril 2007 du Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine, le Président Laurent Gbagbo a signé l’ordonnance 2007-586 du 4 octobre 2007. Cette ordonnance abroge certaines dispositions de la loi 2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales.

Un plan national de salubrité urbaine va être défini par l’Etat et mis en œuvre par l’intermédiaire d’une agence de régulation qui sera créé par décret.

Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial, sous la tutelle du Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine, l’Agence Nationale de Salubrité Urbaine (ANASUR) est créée le 04 octobre 2009.
Elle a été mise en place pour coordonner toutes les activités de la filière avec l’appui d’une Brigade de Salubrité chargée de la Lutte contre les installations anarchiques, les nuisances de toutes formes et les occupations illicites du domaine public urbain.

Les dispositions qui ont été prises ont permis d’enlever avec l’appui du Projet d’Urgence d’Infrastructures Urbaines (PUIUR) 806 000 tonnes d’ordures ménagères de mars à décembre 2009 et environ 345 000 tonnes d’ordures de janvier à juillet 2010.

Un contrat de concession pour l’enlèvement, le transport et la mise en décharge des ordures avec des investisseurs ayant démontré leur savoir-faire et disposant de capitaux importants. Cela s’est traduit par la signature d’une convention de concession entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Société Abidjanaise de Salubrité (SAS), une société d’économie mixte.

L’institution d’une semaine de salubrité a été décidée par l’équipe de Monsieur le Ministre Mel Eg Théodore qui sait que la stabilisation de la situation passe par une forte campagne de sensibilisation.

A moyen terme

Il sera question de moderniser la filière. Pour son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire, il est inconcevable qu’après 50 années d’indépendance, nous en soyons encore à évacuer nos déchets de toute nature dans une seule décharge à ciel ouvert, continuant ainsi à faire courir des risques insoupçonnés à la population riveraine. Population,pour laquelle il se bat chaque jour pour le bien-être.

Dans un premier temps construire des infrastructures qui font grandement défaut. On commencera par doter la ville d’Abidjan de centres de tri et de centres de groupage.

En somme des structures appropriées en nombre suffisant pour éviter la constitution des dépôts sauvages. Ceci constitue un projet pour l’ANASUR, l’agence de régulation et en liaison avec le PUIUR.

Ces centres apporteront un début de solution à la création d’emplois. Il s’agit pour ces infrastructures de permettre la récupération de matières recyclables de façon organisée et d’en faire commerce.

A long terme

Il s’agira de faire en sorte que l’ivoirien ait un comportement nouveau en matière de salubrité. Il faut pouvoir de façon systématique intégrer l’habitude de tri sélectif dans les ménages. Eduquer les populations à adopter un comportement nouveau en matière de salubrité : éviter de jeter les objets dans la rue, d’uriner, de cracher n’importe où.Aussi, une campagne de sensibilisation tout azimutdoit-elle soutenir ces efforts.

La vision de son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo de la filière des déchets, s’analyse en termes de gestion, de récupération, de réemploi, de recyclage, de valorisation, d’élimination et surtout de développement durable.

Les centres de tri doivent rendre les matières premières qualitatives. Le premier transfert dans des centres d’enfouissement techniques sera constitué par un pourcentage de déchets non utilisables. Le second étant les résidus émanant des incinérateurs qui seront construits dans la filière.

La gestion de la filière doit contribuer à la création d’emploi de façon substantielle mais également contribuer à la création de richesses. Les déchets doivent être appréhendés comme une matière première devant alimenter des industries à l’effet d’en tirer des produits finis commercialisables.
Il faut donc susciter l’implantation d’industries dans la filière et créer des déchèteries modernes telles que nous le voyons ailleurs en Occident.

Mais le Président Laurent Gbagbo sait que tout programme n’est possible que s’il y’a des moyens financiers pour accompagner les acteurs. Il sait également que le secteur pêche non seulement de son inorganisation mais aussi et surtout d’un manque de ressources financières.

Pour pallier cette défaillance, il crée par décret le 08 octobre 2009, le Fonds de Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU). Un Etablissement Public à caractère Administratif placé sous la tutelle administrative du Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine et sous la tutelle
économique du Ministère de l’Economie et des Finances.

A la différence des autres Fonds et compte tenu de l’importance du besoin en financement de la filière mais surtout de la volonté de moderniser la filière et d’en faire une filière pourvoyeuse de richesses, le FFPSU est le seul Fonds autorisé à rechercher des financements à l’extérieur du pays.

Le FFPSU a pour vocation,la recherche et la gestion des ressources destinées à assurer la pérennité du financement de la filière des déchets à savoir :

• le financement des programmes et opérations de salubrité urbaine ;
• le financement des investissements en équipements et infrastructures destinés au traitement et à l’élimination des déchets ;
• le règlement des prestataires de services de la filière ;
• le financement des programmes spéciaux d’appui aux collectivités ;
• le fonctionnement du Fonds.
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