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Politique Publié le vendredi 17 septembre 2010 | Notre Voie

Martin Sokouri Bohui à propos des rumeurs sur le limogeage de Malick Coulibay : “Dr Issa Malick demeure à son poste

© Notre Voie Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: Martin Sokouri Bohui, Directeur de campagne adjoint du candidat Gbagbo
Dans “les causeries du vendredi” de ce jour, le député Martin Sokouri Bohui fait un commentaire sur le dernier sondage de Sofres qui donne une fois de plus largement vainqueur le président Gbagbo.

Notre Voie : L’élection présidentielle est imminente. A quel moment votre candidat va-t-il descendre dans l’arène ?

Martin Sokouri Bohui : Nous comprenons votre question, parce que les Ivoiriens nous posent souvent la même question en notre qualité de secrétaraire national Fpi chargé des élections.

Mais ne perdons pas de vue qu’un homme politique est en campagne à tout moment. Le président Gbagbo n’est pas encore officiellement entré en campagne, mais les actes qu’il a posés de 2000 à 2002, et de 2002 à ce jour, parlent pour lui. Mais vous avez raison, parce que le chef de l’Etat doit effectivement entrer en campagne. Et cela ne saurait tarder. Car, à compter du lundi 27 septembre, il débute sa pré-campagne par le Zanzan. A partir de cette tournée, il va parcourir tout le territoire national jusqu’au 27 octobre pour expliquer lui-même aux Ivoiriens ce qu’il entend faire pour eux et pour la Côte d’Ivoire pour les 5 ans à venir. Comme on le voit, Laurent Gbagbo viendra bonifier le travail quotidien qu’abattent depuis longtemps ses directeurs départementaux de campagne sur le terrain. Mais il y aura de grands moments qui marqueront cette campagne électorale. Le 1er grand moment sera l’investiture du candidat de La Majorité présidentielle. Cette investiture aura lieu le samedi 9 octobre dans un lieu qui reste à fixer.

On a vu des candidats faire des investitures. Mais l’investiture du président Gbagbo fera date dans l’histoire de notre pays.

Le 2ème grand moment, ce sera le grand meeting d’ouverture de la campagne du président Gbagbo. Cette manifestation aura lieu le 15 octobre.

Le 3ème grand moment sera le meeting de clôture qui aura lieu le 29 octobre à Yopougon.

Ce sera là l’apothéose qui marquera une fois de plus l’histoire des campagnes dans notre pays.

Ça, c’est le programme du candidat lui-même. Mais, à partir du 27 septembre, toutes les directions départementales de campagne doivent être en mouvement. Elles sont déjà sur le terrain, mais elles doivent de manière particulière marquer l’entrée en pré-campagne de La Majorité présidentielle. Et cela, chacun sur son territoire. A cet effet une réunion aura bientôt lieu avec les Ddc.

N.V. : Vous parlez de l’entrée de La Majorité présidentielle en pré-campagne à compter du 27 septembre. Mais des rumeurs de plus en plus persistantes font état du limogeage du directeur national de campagne, Dr. Issa Malick Coulibaly. Qu’est-ce qu’il en est ?

M.S.B. : Pour couper court à toutes les rumeurs, je voudrais citer le président de la République qui a affirmé, avant-hier mercredi, au cours d’une séance de travail que la Dnc a eue avec lui, que cette information était erronée. Laurent Gbagbo a dit ceci : “C’est faux et cela n’arrivera pas”. En effet, le candidat de La Majorité présidentielle a expliqué qu’il n’a pas choisi Dr. Malick Coulibaly par hasard, mais en toute connaissance de cause.

Le président Gbagbo a expliqué qu’avec le choix de son Dnc, il veut montrer qu’il n’est plus le candidat de son seul parti, le Fpi, mais de l’ensemble des Ivoiriens qui ont décidé de soutenir sa candidature.

Vous convenez donc avec moi que la question du limogeage de Dr. Coulibaly n’était vraiment que de la rumeur comme les oiseaux de mauvais augure savent en fabriquer.

C’est le succès de ce dernier sur le terrain qui lui attire quelques animosités. Mais il demeure bel et bien à son poste de directeur national de campagne (Dnc) du candidat Laurent Gbagbo. Et il fait très bien son travail. Il a fait bouger la campagne de son candidat. Il a même pu briser bien des murs de méfiance. Grâce à Issa Malick Coulibaly, La Majorité présidentielle est en train de prendre possession des bastions de certains candidats.

N.V. : Vous parlez de la prise par La Majorité présidentielle des bastions de certains candidats. Mais vos adversaires, eux, affirment que vous ne comptez que sur la tricherie pour remporter la présidentielle.

M.S.B. : Vous savez, il y a des signes qui ne trompent pas. Ces derniers jours, nous voyons à la “Une” des journaux de l’opposition : “Pour se maintenir au pouvoir, Gbagbo veut faire un hold-up” ; “Tricher, rien que tricher pour se maintenir au pouvoir” ; “Si Gbagbo est déclaré vainqueur, descendez dans la rue”, etc. Comme l’opposition ne pourra jamais dire à ses partisans que le président Gbagbo va proprement gagner le scrutin présidentiel au risque de les décourager définitivement, non seulement elle cherche à ternir l’éclat de la victoire sans bavure du chef de l’Etat, mais elle prépare aussi et surtout ses partisans à la contestation des résultats qu’elle connaît déjà.

En effet, tous les sondages qui ont été faits ces derniers temps donnent notre candidat vainqueur. Sofres a livré, mardi dernier, la 7ème vague de ses sondages. Le résultat est meilleur que celui des 6 premiers. Alors que les 6 premiers sondages ont donné au premier tour, entre 43 et 44%, le dernier en date donne 47% de suffrages exprimés au président Gbagbo. Laurent Gbagbo gagne entre 3 et 4 points de plus, alors qu’il n’est pas encore entré en campagne. C’est dire que quand il va entrer en campagne et dire aux Ivoiriens ce pourquoi il est candidat, c’est sûr que les sondages indiqueront qu’il gagne au premier tour.

Deux autres sondages ont été réalisés. Dont l’un à la demande d’Alassane Ouattara avec la société Ifop qui indique les mêmes tendances que Sofres, et où Ouattara lui-même est très largement minoritaire derrière Bédié. A cet effet, au cours d’une réunion de la direction du Rdr, des voix se sont levées pour dire d’arrêter la comédie qui consiste à dire que Ouattara va gagner les élections alors qu’il est à la traîne dans les sondages. Elles ont ajouté que lorsque les résultats sortiront des urnes, ceux-ci provoqueront la colère des militants qui vont se sentir trahis par leurs responsables. Vous remarquez que les responsables de l’opposition ne parlent pas de tous ces sondages dont ils ont connaissance et ils n’en parleront pas jusqu’à l’élection parce que ces sondages ne leur sont pas favorables. Même leurs journaux, d’ordinaire si prompts à violer la déontologie du métier, respectent strictement l’interdiction par le Cnp de la publication des sondages. En réalité, si ces sondages étaient favorables à leurs mentors, ils les auraient publiés en violation de la loi. En revanche, ils s’attellent à faire croire que ces sondages ne sont pas crédibles. Et pourtant, ce sont ces mêmes maisons de sondages qui ont prédit la victoire d’Obama aux Etats-Unis d’Amérique et celle de Nicolas Sarkozy en France.

Enfin, un 3ème sondage fait par les Américains est encore plus édifiant. Le président Gbagbo gagne largement devant ses deux principaux adversaires. Dans ce sondage, Bédié et Ouattara sont encore à la traîne.

On ne peut pas connaître tous ces résultats et continuer de vendre du rêve à certains Ivoiriens qui croient encore en ces leaders animés de mauvaises intentions. Si Ouattara et Bédié aiment encore la Côte d’Ivoire qui sort d’une grave crise provoquée par eux, ils doivent appeler leurs partisans à accepter les résultats des urnes au lieu de préparer leur esprit à la contestation de ces résultats ; des résultats qui ne peuvent qu’être en faveur du candidat Laurent Gbagbo.

Nous l’avons déjà dit et nous le répétons, que nos frères qui continuent de rêver encore avec Ouattara et Bédié se décident enfin à rentrer dans la République. Il n’est jamais trop tard pour se ressaisir. Ce serait quand même suicidaire de savoir qu’on va tout droit dans le mur et qu’on s’entête à y aller. Il est clair que les Ivoiriens ne choisiront jamais Ouattara qui a envoyé la guerre dans leur pays et Bédié qui l’a soutenu dans le mal. Ils plébisciteront naturellement Laurent Gbagbo au premier tour du scrutin présidentiel.

Entretien réalisé par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
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