A Abidjan, depuis jeudi, pour des raisons administratives, Losséni Konaté, qui est basé à Bangkok (Thaïlande), se dit heureux de retrouver la Côte d’Ivoire. Dimanche, lors du derby Asec-Africa, il a constaté le désintérêt du public sportif pour le championnat. Malheureusement.
Vous avez assisté à la rencontre Asec-Africa, dimanche, en tant que spectateur. Qu’est-ce que cela vous a fait de retrouver le Stade Félix Houphouet-Boigny?
Lorsque j’ai franchi l’entrée du Félicia, j’ai pensé que le match n’y était plus programmé. Les gradins étaient vides. Je ne reconnais plus le championnat ivoirien.
Quelle analyse faites-vous de ce match ?
C’était un match moyen. Avec peu d’occasions de but. J’espère que les dirigeants du football ivoirien agiront pour remédier à ce problème.
Quels commentaires faites-vous de la prestation des deux gardiens de but ?
Je ne connais pas bien le gardien de l’Africa Sports (Cissé Abdul Karim). C’est la première fois que je l’ai vu jouer. Il n’a pas reçu de balles dangereuses pour que je donne mon point de vue sur son style de jeu. Je me garde donc de le juger. Par contre, Yéboah Daniel (gardien de l’Asec), que je connais bien, a fait de bonnes choses. Il a permis à son club de ne pas encaisser un but à la fin du match. C’est un bon gardien qui a de l’avenir.
Yeboah est, aujourd’hui, le gardien numéro 1 des Eléphants devant Copa Barry. Lequel des deux gardiens vous impressionne le plus ?
Personnellement, je pense qu’il n’y a pas de gardien numéro 1 et un autre numéro 2. C’est toujours celui qui est en forme qui doit jouer. Si on dit d’un gardien qu’il est le numéro 1 et qu’il baisse les bras alors que l’autre est en grande forme, pourquoi ne pas le faire jouer ? Seul le travail paie.
Au plan technique, lequel des deux est proche de votre façon de jouer ?
Au niveau du jeu avec le pied, je constate que Copa Barry est meilleur que moi. Il a longtemps été joueur de champ avant d’être un gardien de but. C’est aussi quelqu’un qui anticipe bien sur le jeu.
On ne vous voit plus au plan national. Il se dit que vous êtes en Thaïlande. Que devient Losséni Konaté ?
Cela fait trois ans que je suis effectivement en Thaïlande. La première année, j’étais entraîneur-joueur. Par la suite, j’ai dû arrêter pour m’occuper exclusivement de la préparation des gardiens de but de Suphan Buri FC (Ligue 1). Avant la Thaïlande, j’avais obtenu mon diplôme d’entraîneur. Je n’ai eu à jouer que cinq à six matches là-bas. Comme le club n’avait pas d’entraîneur de gardiens de but, j’ai proposé mes services au président qui les a refusés dans un premier temps. Il y avait un jeune gardien de but -de petite taille- qu’on considérait comme mon second que j’ai dû imposer. A la fin du championnat, il a été appelé en sélection nationale où il s’est malheureusement blessé au ligament. Ce qui lui a valu une indisponibilité d’environ six mois.
l Gagnez-vous bien votre vie en étant entraîneur des gardiens de but de ce club ?
Oui. Ça va. En Thaïlande, la vie n’est pas chère. C’est vrai que les salaires ne sont pas comme en Europe ou au Qatar. Mais c’est bon. Seulement, je vise mieux.
C’est-à-dire ?
Une sélection nationale d’un pays par exemple. J’ai déjà été approché par la fédération thaïlandaise de football. L’équipe voulait changer d’entraîneur. J’étais en contact avec un responsable de cette fédération. Malheureusement, ça n’a pas abouti. Je ne désespère pas. J’attends, qu’il me soit offert une opportunité quelque part. Naturellement, j’aime les défis. J’ai envie de prouver que je peux apporter un plus aux jeunes en leur donnant des idées et en leur faisant profiter de la petite expérience que j’ai du football.
Et si on vous faisait appel chez les Eléphants ?
Je n’ai aucune préférence par rapport à l’endroit. Si l’équipe nationale me fait appel, je répondrais favorablement. Que ce soit un club, si je suis dans de bonnes conditions, je me mets tout de suite au travail.
Où avez-vous obtenu votre diplôme d’entraîneur ?
Je l’ai passé à Nantes (France). Ensuite, je me suis formé en Allemagne. Je suis titulaire d’un diplôme de deuxième degré d’entraîneur. Que les Anglais appellent la licence A.
Quels sont vos rapports avec les dirigeants de l’Asec, votre ancien club ?
Je suis toujours resté en contact avec eux. Je n’ai jamais rompu le contact. La preuve, le lendemain de mon arrivée, je suis passé voir Me Roger Ouégnin. Nous avons échangé. Il savait que j’arrivais puisque je l’avais appelé avant de décoller. Je devais être à la dédicace de son livre. Malheureusement, je n’ai pas pu y aller à cause d’un contretemps.
Et si on vous contactait pour entraîner les gardiens de but de l’Asec…
Avant mon départ, je continuais à m’entraîner avec l’équipe pour garder la forme. Certains ont pensé que c’était moi le coach des gardiens. Mais, je ne voulais plus renouveler mon contrat car je voulais aller essayer d’autres choses à l’extérieur. Si aujourd’hui on m’appelle, cela dépendra des conditions. Si ça m’arrange, il n’y aura aucun problème. Dans le cas contraire, je refuserai.
A vous écouter, vous êtes toujours resté en contact avec le football ivoirien ?
Uniquement à travers internet. Je consulte régulièrement les classements du championnat, les résultats des matches. Je m’informe aussi auprès de mes amis qui sont sur place. Il ressort que le niveau du championnat n’est plus bon. Avec ce que j’ai vu, dimanche, je me suis rendu compte que les choses sont vraiment boulversées. Cela est dû à quoi ? Je me demande encore pourquoi les gens ne vont plus au stade.
Pour combien de temps resterez-vous à Abidjan ?
Une semaine au maximum. Car, le championnat thaïlandais est en cours. J’ai besoin de me faire établir un passeport biométrique. Avec l’ancien passeport, il m’est difficile d’obtenir des visas pour me rendre en Chine et dans certains pays qui refusent l’ancien.
Vous êtes avec une charmante Thaïlandaise, est-ce votre épouse ?
Oui. C’est mon épouse. Son prénom est Thitiya. Nous sommes ensemble depuis deux ans. J’ai voulu qu’elle vienne connaître l’Afrique.
Interview réalisée par Choilio Diomandé
Vous avez assisté à la rencontre Asec-Africa, dimanche, en tant que spectateur. Qu’est-ce que cela vous a fait de retrouver le Stade Félix Houphouet-Boigny?
Lorsque j’ai franchi l’entrée du Félicia, j’ai pensé que le match n’y était plus programmé. Les gradins étaient vides. Je ne reconnais plus le championnat ivoirien.
Quelle analyse faites-vous de ce match ?
C’était un match moyen. Avec peu d’occasions de but. J’espère que les dirigeants du football ivoirien agiront pour remédier à ce problème.
Quels commentaires faites-vous de la prestation des deux gardiens de but ?
Je ne connais pas bien le gardien de l’Africa Sports (Cissé Abdul Karim). C’est la première fois que je l’ai vu jouer. Il n’a pas reçu de balles dangereuses pour que je donne mon point de vue sur son style de jeu. Je me garde donc de le juger. Par contre, Yéboah Daniel (gardien de l’Asec), que je connais bien, a fait de bonnes choses. Il a permis à son club de ne pas encaisser un but à la fin du match. C’est un bon gardien qui a de l’avenir.
Yeboah est, aujourd’hui, le gardien numéro 1 des Eléphants devant Copa Barry. Lequel des deux gardiens vous impressionne le plus ?
Personnellement, je pense qu’il n’y a pas de gardien numéro 1 et un autre numéro 2. C’est toujours celui qui est en forme qui doit jouer. Si on dit d’un gardien qu’il est le numéro 1 et qu’il baisse les bras alors que l’autre est en grande forme, pourquoi ne pas le faire jouer ? Seul le travail paie.
Au plan technique, lequel des deux est proche de votre façon de jouer ?
Au niveau du jeu avec le pied, je constate que Copa Barry est meilleur que moi. Il a longtemps été joueur de champ avant d’être un gardien de but. C’est aussi quelqu’un qui anticipe bien sur le jeu.
On ne vous voit plus au plan national. Il se dit que vous êtes en Thaïlande. Que devient Losséni Konaté ?
Cela fait trois ans que je suis effectivement en Thaïlande. La première année, j’étais entraîneur-joueur. Par la suite, j’ai dû arrêter pour m’occuper exclusivement de la préparation des gardiens de but de Suphan Buri FC (Ligue 1). Avant la Thaïlande, j’avais obtenu mon diplôme d’entraîneur. Je n’ai eu à jouer que cinq à six matches là-bas. Comme le club n’avait pas d’entraîneur de gardiens de but, j’ai proposé mes services au président qui les a refusés dans un premier temps. Il y avait un jeune gardien de but -de petite taille- qu’on considérait comme mon second que j’ai dû imposer. A la fin du championnat, il a été appelé en sélection nationale où il s’est malheureusement blessé au ligament. Ce qui lui a valu une indisponibilité d’environ six mois.
l Gagnez-vous bien votre vie en étant entraîneur des gardiens de but de ce club ?
Oui. Ça va. En Thaïlande, la vie n’est pas chère. C’est vrai que les salaires ne sont pas comme en Europe ou au Qatar. Mais c’est bon. Seulement, je vise mieux.
C’est-à-dire ?
Une sélection nationale d’un pays par exemple. J’ai déjà été approché par la fédération thaïlandaise de football. L’équipe voulait changer d’entraîneur. J’étais en contact avec un responsable de cette fédération. Malheureusement, ça n’a pas abouti. Je ne désespère pas. J’attends, qu’il me soit offert une opportunité quelque part. Naturellement, j’aime les défis. J’ai envie de prouver que je peux apporter un plus aux jeunes en leur donnant des idées et en leur faisant profiter de la petite expérience que j’ai du football.
Et si on vous faisait appel chez les Eléphants ?
Je n’ai aucune préférence par rapport à l’endroit. Si l’équipe nationale me fait appel, je répondrais favorablement. Que ce soit un club, si je suis dans de bonnes conditions, je me mets tout de suite au travail.
Où avez-vous obtenu votre diplôme d’entraîneur ?
Je l’ai passé à Nantes (France). Ensuite, je me suis formé en Allemagne. Je suis titulaire d’un diplôme de deuxième degré d’entraîneur. Que les Anglais appellent la licence A.
Quels sont vos rapports avec les dirigeants de l’Asec, votre ancien club ?
Je suis toujours resté en contact avec eux. Je n’ai jamais rompu le contact. La preuve, le lendemain de mon arrivée, je suis passé voir Me Roger Ouégnin. Nous avons échangé. Il savait que j’arrivais puisque je l’avais appelé avant de décoller. Je devais être à la dédicace de son livre. Malheureusement, je n’ai pas pu y aller à cause d’un contretemps.
Et si on vous contactait pour entraîner les gardiens de but de l’Asec…
Avant mon départ, je continuais à m’entraîner avec l’équipe pour garder la forme. Certains ont pensé que c’était moi le coach des gardiens. Mais, je ne voulais plus renouveler mon contrat car je voulais aller essayer d’autres choses à l’extérieur. Si aujourd’hui on m’appelle, cela dépendra des conditions. Si ça m’arrange, il n’y aura aucun problème. Dans le cas contraire, je refuserai.
A vous écouter, vous êtes toujours resté en contact avec le football ivoirien ?
Uniquement à travers internet. Je consulte régulièrement les classements du championnat, les résultats des matches. Je m’informe aussi auprès de mes amis qui sont sur place. Il ressort que le niveau du championnat n’est plus bon. Avec ce que j’ai vu, dimanche, je me suis rendu compte que les choses sont vraiment boulversées. Cela est dû à quoi ? Je me demande encore pourquoi les gens ne vont plus au stade.
Pour combien de temps resterez-vous à Abidjan ?
Une semaine au maximum. Car, le championnat thaïlandais est en cours. J’ai besoin de me faire établir un passeport biométrique. Avec l’ancien passeport, il m’est difficile d’obtenir des visas pour me rendre en Chine et dans certains pays qui refusent l’ancien.
Vous êtes avec une charmante Thaïlandaise, est-ce votre épouse ?
Oui. C’est mon épouse. Son prénom est Thitiya. Nous sommes ensemble depuis deux ans. J’ai voulu qu’elle vienne connaître l’Afrique.
Interview réalisée par Choilio Diomandé