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Sport Publié le lundi 20 septembre 2010 | Nord-Sud

Me Roger Ouégnin (PCA de l’Asec) : “Nous devons revoir la vie de l’Asec”

Me Roger Ouégnin, le président du Conseil d’administration de l’Asec, veut repenser la vie de son club. Il entend passer à une autre étape.

Me Roger Ouégnin, pourquoi avez-vous écrit « L’Asec Mimosas, un dossier » ?
Je ne suis pas un écrivain. Je suis un avocat. Mais un avocat est aussi capable d’écrire. Nous sommes arrivés à une période où, nous sommes obligés de passer à une autre étape. Du club Association, il faut véritablement créer une entreprise commerciale, avec des gens, qui vont y investir. Vous savez les hommes passent, seules les institutions résistent. Le président Obama a dit en venant en Afrique : « Ce qui est bien, ce sont les institutions fortes, pas les hommes forts ». Et je le dis dans le livre.

L’Asec est quasiment assurée de remporter son 24e titre, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je suis très fier. Par contre, ce n’est pas ce titre que j aime le plus mais celui de 1990. Ç’a été dur et il a fallu se battre très fort. Et 1990, 1991 et 1992 ont été des moments très difficiles. Aujourd’hui, nous sommes conscients que ce n’est pas suffisant.

Justement, cela fait deux saisons que votre équipe n’est plus présente aux phases finales de la Ligue des Champions. Cela est déshonorant pour un club, qui s’était abonné à cette épreuve ?
C’est un grand regret. Deux ans, sans Ligue des Champions, c’est un peu triste. Il faut absolument revoir les choses. Nous devons revoir la vie de l’Asec. Est-ce qu’il faut continuer à vivre, comme on le fait actuellement. C’est-à-dire en association, avec des supporters, qui, en plus, ont du mal à suivre le rythme, parce que les choses ont beaucoup bougé sur le plan national et mondial au niveau du football. Nous avons besoin de beaucoup d’investissements. Il faut donc chercher à mieux professionnaliser notre affaire. Des investisseurs doivent venir afin de permettre à nos athlètes, de vraiment vivre de leur art. Ce que nous voulons mettre en place, doit évidemment, je l’espère, inspirer des lois qui vont tenir compte du vécu, parce qu’aujourd’hui, on n’en tient pas compte. Le type association sportive à but non lucrative, ne répond plus à nos besoins. Nous espérons que les autres clubs vont pouvoir suivre le rythme. Il y va de l’intérêt de tous. Aujourd’hui, il y a certains, qui sont heureux de leur sort, mais moi pas du tout. Je débute le championnat par deux défaites consécutives .Et du coup, on a commencé à dire que l’Asec est en train de boiter. Mais il est vrai que nous avons continué à boiter pendant un certain temps, cependant à 4 journées de la fin du championnat, nous sommes leaders. Les autres rêvent de nous titiller, mais nous n’avons personne en face.

Maxime Gouaméné sera-t-il l’entraîneur de l’Asec la saison prochaine ?
On me dit que j’ai un petit entraîneur, qu’il n’a pas le calibre. Mais l’année dernière, ses pairs ivoiriens l’ont élu meilleur entraîneur. Et il est sur la voie de remporter deux titres de champion de Côte d’Ivoire. Il y a combien d’entraîneurs locaux, qui ont gagné deux titres en Côte d’Ivoire ? Maxime est en train de le réaliser. Mais pourquoi il le réalise ? Parce qu’il y a un environnement et une organisation, qui permettent de le faire. Mais cela n’est pas suffisant pour le club. Nous sommes en train de travailler, afin d’éviter de se contenter du peu. Nous sommes conscients de cela.

Qu’en est-il du dossier que le président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, vous a confié au sujet de la réforme de la Direction technique nationale de football ?
J’ai fini mes réflexions. J’ai un document définitif à lui soumettre dans peu de temps. Et il s’agira pour lui de prendre les décisions. Mais il ne sera pas seul. Car il aura besoin d’un soutien politique, sinon, ça ne servira à rien.

C’est-à-dire ?
Ça veut dire qu’il faut investir, mais dans le bon sens. Moi, je travaille et je soumets ce travail. Ce sera à lui de prendre les décisions.

Quelles sont les grandes lignes de ce dossier ?
Ce sera à lui de vous le dire. C’est à lui de conclure, après le travail qu’il m’a demandé.


Interview réalisée par Choilio Diomandé
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