Le chef de l’Etat ivoirien était très en colère, le dimanche 19 septembre dernier, contre ses parents du canton Paccolo de la nouvelle sous-préfecture de Dougroupalégnoa, dans le département de Gagnoa où il était en visite. Laurent Gbagbo a condamné avec la dernière énergie la vente des terres par les populations autochtones qui ne laissent ainsi aucune chance aux jeunes avec qui il entend bâtir une Côte d’Ivoire indépendante, souveraine et digne. “Je vous en prie, ne semez pas les germes de bagarres futures”, a mis en garde Laurent Gbagbo pour que les jeunes pour qui il a déjà identifié la structure, créent leur propre emploi, en se faisant financer par la banque créée à cet effet. Et avec ces jeunes filles et garçons, les femmes et les retraités. “Mais si les jeunes prennent des crédits pour venir faire de l’agriculture et qu’ils ne trouvent plus de terrain parce que leurs parents ont tout vendu, ils vont faire quoi ? Ce n’est pas là les germes de la guerre civile que vous semez comme çà ? C’est des germes de la guerre civile, donc ne vendez pas vos terres. J’en parle ici à Dougroupalégnoa parce qu’il paraît que les Kpékiés (Ndlr : les populations du canton Paccolo) sont très forts dans le sport de vente des terres. Je n’aime pas ça”, a-t-il déclaré. Avant d’inviter ses parents à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. Aussi le président de la République a-t-il interpellé le préfet de région René Mohiro et les cadres du département de Gagnoa à l’aider à faire comprendre à ses parents qu’il n’est pas une bonne pratique de vendre ses terres. Parce que, a insisté le chef de l’Etat, il faut que les enfants de Côte d’Ivoire aient un futur. “Pensez à vos jeunes qui, demain, auront besoin de la terre pour faire de la production agricole”. Laurent Gbagbo a fait cette sortie musclée contre les populations de Gagnoa lorsqu’il a invité ses compatriotes au travail pour construire leur propre liberté. Cette liberté, selon Laurent Gbagbo, passe par l’école. “Le programme que je vous ai proposé n’est pas encore fini. Nous ne l’avons pas achevé. Bien sûr, nous avons communalisé Paccolo. Il n’y a plus un village de Paccolo qui soit en dehors de toute commune. Nous avons érigé Dougroupalégnoa en sous-préfecture. Mais ce n’est pas fini. Il faut que la bataille pour l’indépendance soit prolongée. Nous allons veiller à ce que dans chaque villages d’ici et d’ailleurs, dans chaque village de Côte d’Ivoire, il y ait au moins une école. Mettez vos enfants à l’école”, a indiqué Laurent Gbagbo. Qui a particulièrement insisté sur l’instruction de la jeune fille. C’est même pourquoi il a aussi mis en garde ses parents de Gagnoa pour éviter de donner leurs filles en mariage pour la dot. Il a aussi dit qu’il va veiller à ce que dans chaque village de Côte d’Ivoire, il y ait un dispensaire et que l’électrification de soit plus quelque chose d’élitiste. Laurent Gbagbo a aussi déclaré que tous les villages ivoiriens doivent avoir de l’eau courante. Parce que, a-t-il soutenu, c’est diminuer de moitié les maladies. “Nous avons encore beaucoup de choses pour être libre, pour être indépendant. Il ne sert à rien dans une politique de santé de construire des bâtiments, il faut donner aux citoyens qui font l’objet de toute politique, les moyens de rentrer dans ces bâtiments, et de se retrouver devant l’infirmier, le médecin ou le professeur. C’est ce que je veux”, a-t-il déclaré parlant de l’Assurance maladie universelle dont la loi a déjà été votée. Mais du fait de la guerre, elle n’a pas été mise en pratique. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr envoyé spécial
Politique Publié le mercredi 22 septembre 2010 | Notre Voie
En visite dans la sous-préfecture de Dougroupalégnoa - Laurent Gbagbo aux populations: “Ne semez pas les germes de bagarres futures”
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