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Politique Publié le mercredi 22 septembre 2010 | Le Mandat

Daloa / Abandonnés après service rendu : Les milices du FPI crient famine

© Le Mandat Par DR
Crise ivoirienne - Miliciens pro-gouvernementaux
Sauf changement de dernière minute, les élections présidentielles au premier tour auront lieu le dimanche 31 octobre 2010 en Côte d’ivoire. C’est ce qui a été décidé par la Commission Electorale Indépendante (CEI), dirigée par Youssouf Bakayoko. Ce que nous venons d’entendre, risque de tout capoter et par la faute des groupes d’auto-défenses de la région du Haut Sassandra. En effet, selon le “Général Major“ Bluh, Commandant du Comité des Jeunes Patriotes assurant la sécurité (COJEPAS), des villages du département de Daloa et ses paires organisent une manifestation le mercredi matin 22 septembre 2010, aux environs de 6 heures au stade régional de Daloa d’où la marche partira pour remettre une motion au Préfet de région Dackoury Lohouré Dabet. Pour le “Général Major“ Bluh, la manifestation qui se veut pacifique est de faire connaitre l’oubli, sinon le mépris dont les groupes d’auto-défenses sont victimes dans l’exécution des programmes de sortie de crise (réinsertion, paiement des 500 000 Frs par élément promis dans les accords complémentaires IV de Ouagadougou. Il s’agira pour lui, d’appeler le Président de la République à leur secours en tant que dernier recours. « Bientôt les élections, le règlement de notre situation fait partir des problèmes à résoudre avant les élections mais malheureusement, à moins de 2 moins des élections, nous n’avons aucune lisibilité sur notre sort et nous ne savons précisément à qui nous référer pour être situé », dira le patron du COJEPAS. Pour lui, aux premières heures de la crise, ils ont pris les armes pour défendre la République et ses institutions, aujourd’hui, la paix est revenue en Côte d’Ivoire après les accords politiques de Ouagadougou signés le 4 mars 2007, entre le Président de la République, le Premier Ministre et les autres signataires dudit accord. Les ex-rebelles ont été encasernés et ont reçu leur prime. « Nous, les auto-défenses, jusqu’à présent, nous n’avons rien perçu alors qu’il c’était dit qu’avant 2 mois des élections, les éléments d’auto-défenses allaient percevoir 500 000 frs par élément. A quelques jours des élections, nous constatons nous nous sommes oubliés et si nous avons été démobilisés, c’est que nous existons. C’est parce que nous voulons la paix. C’est pourquoi, nous avons acceptés la démobilisation. Mais aujourd’hui, nous sommes oubliés. Et cela n’est pas normal. C’est pourquoi, nous adressons aux Généraux Kassaraté Tiapé Edouard, Commandant supérieur de la Gendarmerie, au Général Philippe Mangou, Chef d’Etat Major des Armées trois choses. A savoir, premièrement, vous informer en tant que haut responsable national de la sécurité et de l’ordre ; deuxièmement, obtenir un rendez-vous afin de mieux vous informer de notre situation ; troisièmement, que par votre implication personnelle, nous puisions trouver une issue favorable pour contenter ces milliers de jeunes volontaires et bénévoles ivoiriens qui se sont sacrifiés pour soutenir la République et ses Institution. A en croire les responsables des auto-défenses, si rien n’est fait, il n’aura pas d’élection dans la région du Haut Sassandra. Les groupes d’auto-défense d la région du Haut Sassandra sont entre autres FLV du commandant GBLO ; GRLOC du comandant Fru-Fru ; MPLGO du commandant Guéï 1er ; BCL2 du commandant Brito ; COJEPAS du général major Bluh et FSCO du commandant Bouazo d’Issia. Il faut noter que se sont des rassemblements similaires qui auront lieux à Abidjan et dans toutes les villes de l’intérieur.

Dekonty Charly Gnonsian
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