Le projet Soja était censé révolutionner le secteur agricole de la région du Bafing Malheureusement, depuis la crise , on en entend parler très peu.
Je suis d’accord avec vous quand vous parlez de révolution. En effet, à l’origine, le projet soja est un programme avec 4 objectifs majeurs. Premièrement, diversifier l’agriculture dans la région des savanes. Deuxièmement, moderniser cette agriculture. Troisièmement, valoriser les potentialités agricoles du nord-ouest et quatrièmement, freiner l’exode rural pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Ce sont 18.400 hectares de terres aménagées pour plus de 1.000 paysans installés sur 280 chaînes motorisées. Il a été financé à environ 40 milliards FCFA. Ainsi en termes d’activités, ce projet s’était posé comme le poumon du Denguélé et du Bafing et faisait vivre beaucoup de gens. Aujourd’hui, il est à l’agonie et, c’est peu dire que ces deux régions en pâtissent énormément.
Aujourd’hui, quel est l’état des lieux ?
Aujourd’hui, la situation du projet soja est la suivante : le projet est arrivé à terme le 31 décembre 2002, quelques mois après la crise de septembre 2002. Cela veut dire qu’à cause du conflit, le projet n’était pas achevé quand les financements se sont arrêtés. Pourtant, cela ne devrait pas constituer un frein. Les activités auraient dû continuer d’autant que les paysans sont déjà formés et ils sont regroupés en coopératives. Toutefois, comme le projet a beaucoup souffert de la crise, les matériels sont devenus vieillissants. Ce qui fait qu’aujourd’hui, sur les 18.000 hectares, nous ne travaillons que sur un peu plus de 1.000 hectares.
La plate-forme est quasiment en ruine.
Ce qui est important, c’est le fonds de roulement pour les paysans. Il y a la remise en état du matériel mais les paysans utilisent beaucoup d’intrants : les semences, les engrains, les herbicides, les insecticides. Pour vous donner une idée, sachez que pour un hectare de riz dans notre système, il faut entre 250.000 à 300.000 Fcfa. Pour le soja, le maïs, comme le riz, chaque paysan avait autour de 15 à 20 hectares. Autant dire qu’avec le fonds de roulement, les gens avaient par an autour de 2 millions Fcfa de crédits.
Mais lors de son passage chez vous, le chef de l’Etat a promis décaisser 300 millions Fcfa pour le projet soja…
Lors de sa tournée, le chef de l’Etat a dit aux paysans que pour sauver la campagne de 2009, il donnait 300 millions Fcfa. Et que par la suite, le Bnetd allait faire une mission sur le projet pour son évaluation et qu’il était prêt à injecter 10 milliards Fcfa.Nous attendons toujours.
Réalisée par Lanciné Bakayoko
Je suis d’accord avec vous quand vous parlez de révolution. En effet, à l’origine, le projet soja est un programme avec 4 objectifs majeurs. Premièrement, diversifier l’agriculture dans la région des savanes. Deuxièmement, moderniser cette agriculture. Troisièmement, valoriser les potentialités agricoles du nord-ouest et quatrièmement, freiner l’exode rural pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Ce sont 18.400 hectares de terres aménagées pour plus de 1.000 paysans installés sur 280 chaînes motorisées. Il a été financé à environ 40 milliards FCFA. Ainsi en termes d’activités, ce projet s’était posé comme le poumon du Denguélé et du Bafing et faisait vivre beaucoup de gens. Aujourd’hui, il est à l’agonie et, c’est peu dire que ces deux régions en pâtissent énormément.
Aujourd’hui, quel est l’état des lieux ?
Aujourd’hui, la situation du projet soja est la suivante : le projet est arrivé à terme le 31 décembre 2002, quelques mois après la crise de septembre 2002. Cela veut dire qu’à cause du conflit, le projet n’était pas achevé quand les financements se sont arrêtés. Pourtant, cela ne devrait pas constituer un frein. Les activités auraient dû continuer d’autant que les paysans sont déjà formés et ils sont regroupés en coopératives. Toutefois, comme le projet a beaucoup souffert de la crise, les matériels sont devenus vieillissants. Ce qui fait qu’aujourd’hui, sur les 18.000 hectares, nous ne travaillons que sur un peu plus de 1.000 hectares.
La plate-forme est quasiment en ruine.
Ce qui est important, c’est le fonds de roulement pour les paysans. Il y a la remise en état du matériel mais les paysans utilisent beaucoup d’intrants : les semences, les engrains, les herbicides, les insecticides. Pour vous donner une idée, sachez que pour un hectare de riz dans notre système, il faut entre 250.000 à 300.000 Fcfa. Pour le soja, le maïs, comme le riz, chaque paysan avait autour de 15 à 20 hectares. Autant dire qu’avec le fonds de roulement, les gens avaient par an autour de 2 millions Fcfa de crédits.
Mais lors de son passage chez vous, le chef de l’Etat a promis décaisser 300 millions Fcfa pour le projet soja…
Lors de sa tournée, le chef de l’Etat a dit aux paysans que pour sauver la campagne de 2009, il donnait 300 millions Fcfa. Et que par la suite, le Bnetd allait faire une mission sur le projet pour son évaluation et qu’il était prêt à injecter 10 milliards Fcfa.Nous attendons toujours.
Réalisée par Lanciné Bakayoko
