En dehors de Foungbesso, Koro et Borotou qui sont sur l’axe bitumé Abidjan-Odienné, toutes les sous-préfectures qui composent le département de Touba sont pratiquement enclavées et manquent d’eau potable. Seule la commune centrale, dans ses quartiers « centre-ville », peut encore s’enorgueillir de ses bonnes rues parfois mal entretenues. Les problèmes d’infrastructures de base : école, route, hydraulique etc, un fléau dans la région. Mais le plus criant, dans le département de Touba, c’est la voirie. Oui, la contrée est malade de ses routes. Les pistes sont en très mauvais état et la circulation automobile est des plus périlleuses. Nids de poule, quand ce ne sont pas des crevasses sur les chaussées, obligeant les rares camionneurs à effectuer de brusques embardées en ric -roc. Ce qui provoque très souvent, de graves accidents. A cause de ces embûches, il est d’ailleurs fréquent que les automobilistes soient victimes ou témoins d’accidents à ces endroits. Par ailleurs, il n’est pas rare de voir des cyclistes réparer les fuites d’air de leur pneu sur la chaussée. D’autres plus chanceux parviennent, au péril de leur vie, à éviter branches, barres d’acier, blocs de béton, dalles, bouteilles, morceaux de verre, gravats, sacs-poubelles. Dans certains cas, ce sont les égouts qui, avec le temps, sont devenus des trous d’une profondeur de quinze centimètres, de véritables guet-apens. Dans d’autres cas, où les voies ne sont plus fréquentées, des feuilles mortes ou toutes sortes de déchets, qui recouvrent la piste, rendent celle-ci très glissante et donc très dangereuse pour les deux-roues. En somme, les pistes des villages sont un véritable champ de patates. Tour d’horizon des points noirs. Tronçon Madina-Toha : la piste n’est même pas large : 2,50 mètres en tout et pour tout, qu’il devient hasardeux de parcourir en croisant un autre véhicule sans mordre sur les bas-côtés totalement défoncés. Tronçon Ouaninou-Bayola : fissurée, martyrisée par les eaux de pluie, la chaussée n’est que nid-de-poule. Quant à la route Touba-Ouaninou, elle souffre moins des nid-de-poule que de l’état indigne de ses trottoirs envahis par la broussaille. Pourtant, l’accessibilité est un facteur déterminant pour le succès des efforts de développement dans les zones. En effet, les facilités d’approvisionnement présentent des avantages tant pour les producteurs qui ont plus facilement accès aux marchés et peuvent augmenter leurs revenus que pour les populations qui peuvent bénéficier d’un meilleur choix de produits et de meilleurs prix. Mais, un plan pluriannuel de réfection a été décidé par le Conseil général. Ainsi, des travaux de désenclavement des zones de production sont en cours sur certains axes. Parmi les réalisations significatives, figurent les tronçons Tienko-Dioman, Mimbala-Sokourala, Ouaninou-Toutché, Koonan-Ouaninou. Sur les différents chantiers, les ouvriers s’affairent à des travaux de terrassement, de reprofilage et de rechargement de la couche de roulement. Ils achèvent aussi le compactage, la construction d’ouvrages de franchissement et les travaux de protection de l’emprise de la chaussée. Ces travaux sont confiés à des entreprises privées sur une base contractuelle. L’urgence est là, dans la mesure où en cette période de récoltes de céréales, de nombreux camions parcourent ces axes.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko