La visite du président du Rassemblement des républicains (Rdr), Ouattara Alassane, à Wassakara et Koweit, deux sous quartiers de la commune de Yopougon, continue d`alimenter les débats. Tellement, elle porte en elle les germes d`une incohérence politico-sociale.
Aller à la rencontre des électeurs à un peu plus d`un mois avant la tenue de l`élection présidentielle, c`est une routine pour tout candidat. Mais comme nous l`avons déjà écrit dans ces colonnes, cette routine va prendre une teinte particulière en fonction de l`histoire, de la géographie de la zone visitée et de la personnalité de l`hôte, à l`approche des élections. Une fois la cartographie électorale publiée, Ouattara s`est rendu compte que le corpus électoral du Nord, où il espérait faire la razzia- parce que considéré à tort ou à raison comme son bastion- est négligeable. Il multiplie depuis quelques jours des déplacements très médiatisés dans le District d`Abidjan, avec 30% de l`effectif des votants. Histoire de se faire le chantre de la proximité, de se tailler un habit de candidat du peuple. C`est le sens de sa visite à Wassakara et Koweit, il y a quelques jours. Là-bas, on a appris qu`il a mangé avec les pauvres. Le mot est de ses hagiographes. Tant mieux si celui que les serveurs de thé présentent comme le crack des cracks, l`homme d`Etat, l`homme de paix, le bâtisseur et que savons-nous encore va partager le " riz couché " avec les habitants de Wassakara. Sauf qu`à Wassakara, beaucoup ont appris à lire et à écrire. Ils savent ce que sont l`ouïe, l`odorat, etc. Ils savent que la visite de Ouattara a un fort parfum électoral. Et comme certains ont étudié les fables de la Fontaine, ils savent à travers le célèbre titre, " le corbeau et le renard " que " tout flatteur vit aux dépens de celui qui l`écoute ". Mais qui est dupe à Wassakara pour ne pas se rendre compte de l`hypocrisie traditionnelle de Ouattara. Un banquier qui s`est maladroitement invité à la politique, prenant tout le monde pour des naïfs. Lui qui passe ses vacances à Mougins, en France, là où le chef de l`Etat préfère Grand-Béréby, en Côte d`Ivoire, a eu soudain une forte envie d`aller s`alimenter à Wassakara. L`homme qui ne passe pas une nuit à Kong, faute de maison, a subitement jugé nécessaire d`aller à Koweit. Laurent Gbagbo passe la nuit à Mama. Bédié se la coule douce à Daoukro. En dépit de sa fortune colossale, Ouattara peine à achever une " trois pièces " à Kong, abandonnée aux rats et autres lézards. La proximité, il faut le dire à Ouattara, ne se décrète pas, ça se mérite. Ce ne sont pas les coups de pub mal ficelés qui rapprochent un leader politique de ses concitoyens. Lorsqu`une mosquée se décoiffe à Odienné, et que c`est le chef de l`Etat qui la répare, il se rapproche des Odienneka. Si pour six kilomètres de bitume, Gon Coulibaly se livre à la génuflexion devant Gbagbo, alors qu`Alassane en offre 1000 km au Gabon, qu`il ne soit pas surpris que Laurent Gbagbo soit populaire. Les sourires empruntés à Wassakara n`y feront rien.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
Aller à la rencontre des électeurs à un peu plus d`un mois avant la tenue de l`élection présidentielle, c`est une routine pour tout candidat. Mais comme nous l`avons déjà écrit dans ces colonnes, cette routine va prendre une teinte particulière en fonction de l`histoire, de la géographie de la zone visitée et de la personnalité de l`hôte, à l`approche des élections. Une fois la cartographie électorale publiée, Ouattara s`est rendu compte que le corpus électoral du Nord, où il espérait faire la razzia- parce que considéré à tort ou à raison comme son bastion- est négligeable. Il multiplie depuis quelques jours des déplacements très médiatisés dans le District d`Abidjan, avec 30% de l`effectif des votants. Histoire de se faire le chantre de la proximité, de se tailler un habit de candidat du peuple. C`est le sens de sa visite à Wassakara et Koweit, il y a quelques jours. Là-bas, on a appris qu`il a mangé avec les pauvres. Le mot est de ses hagiographes. Tant mieux si celui que les serveurs de thé présentent comme le crack des cracks, l`homme d`Etat, l`homme de paix, le bâtisseur et que savons-nous encore va partager le " riz couché " avec les habitants de Wassakara. Sauf qu`à Wassakara, beaucoup ont appris à lire et à écrire. Ils savent ce que sont l`ouïe, l`odorat, etc. Ils savent que la visite de Ouattara a un fort parfum électoral. Et comme certains ont étudié les fables de la Fontaine, ils savent à travers le célèbre titre, " le corbeau et le renard " que " tout flatteur vit aux dépens de celui qui l`écoute ". Mais qui est dupe à Wassakara pour ne pas se rendre compte de l`hypocrisie traditionnelle de Ouattara. Un banquier qui s`est maladroitement invité à la politique, prenant tout le monde pour des naïfs. Lui qui passe ses vacances à Mougins, en France, là où le chef de l`Etat préfère Grand-Béréby, en Côte d`Ivoire, a eu soudain une forte envie d`aller s`alimenter à Wassakara. L`homme qui ne passe pas une nuit à Kong, faute de maison, a subitement jugé nécessaire d`aller à Koweit. Laurent Gbagbo passe la nuit à Mama. Bédié se la coule douce à Daoukro. En dépit de sa fortune colossale, Ouattara peine à achever une " trois pièces " à Kong, abandonnée aux rats et autres lézards. La proximité, il faut le dire à Ouattara, ne se décrète pas, ça se mérite. Ce ne sont pas les coups de pub mal ficelés qui rapprochent un leader politique de ses concitoyens. Lorsqu`une mosquée se décoiffe à Odienné, et que c`est le chef de l`Etat qui la répare, il se rapproche des Odienneka. Si pour six kilomètres de bitume, Gon Coulibaly se livre à la génuflexion devant Gbagbo, alors qu`Alassane en offre 1000 km au Gabon, qu`il ne soit pas surpris que Laurent Gbagbo soit populaire. Les sourires empruntés à Wassakara n`y feront rien.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr