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Politique Publié le jeudi 23 septembre 2010 | L’expression

Fluidité routière : Le racket et les tracasseries routières en hausse

© L’expression Par Emma
Fluidité routière : Gigantesque embouteillage à l`ouverture du procès des dirigeants de la filière café cacao .
Fluidité routière : L`ouverture du procès des dirigeants de la filière café cacao, le jeudi 08 septembre 2010 au palais de justice du Plateau provoque un embouteillage à la rentrée et la sortie du Plateau .
En dépit des actions menées par le Comité technique national de contrôle de la fluidité routière qui a reçu l’appui de la Banque mondiale, les plaintes portées pour racket ont connu une hausse au premier semestre 2010.

La libre circulation des biens et des personnes est loin d’être une réalité en Côte d’Ivoire. Plus de deux ans après le lancement de la première opération de lutte contre le racket, le 2 juin 2008, le racket reste toujours un souci majeur tant pour le gouvernement que pour les opérateurs économiques. Dans un document du Comité technique national de contrôle de la fluidité routière (Ctcfr), dirigé par le général de corps d’armée Philippe Mangou, le nombre de plaintes enregistrées pour les cas de racket, de tracasseries routières et d’extorsions de fonds au premier semestre 2010 reste encore élevé quoiqu’une légère baisse est constatée par rapport à 2009. Ainsi, 149 plaintes de racket ont été portées de janvier à juin 2010 contre 388 en 2009 et 79 de septembre à décembre 2008. 236 cas de tracasseries routières ont été enregistrés au premier semestre 2010, 430 en 2009 et 95 de septembre à décembre 2008. Pour les extorsions de fonds (corruption), on a noté seulement une plainte de septembre à décembre 2008 contre 18 en 2009 et 14 de janvier à juin 2010. De toutes les communes d’Abidjan, c’est à Yopougon que l’on a enregistré le plus grand nombre de plaintes de racket et de tracasseries. 65 personnes y ont porté plainte au premier semestre 2010. Adjamé, Cocody et Abobo suivent avec respectivement 35, 25 et 22 plaintes. Les habitants de Treichville et du Plateau, eux, peuvent circuler librement. Dans ces deux communes, aucun cas de racket n’a été signalé dans la même période. Toutefois, le Ctcfr a été saisi par moins de cinq personnes pour des tracasseries dans chacune des communes. Au plan national, c’est sur les axes Abidjan-Bouaké (45 cas) et Yamoussoukro-Duékoué (42 cas) que les populations ont déboursé le plus d’argent avant de passer aux différents corridors de janvier à juin 2010. Sur l’’axe Abidjan-Tabou, 30 plaintes ont été portées et d’Abidjan à Noé, ce sont 13 plaintes. De San Pedro à Yamoussoukro, moins de 5 personnes ont signalé avoir été victimes de racket et de tracasseries routières dans la même période. Les actions entreprises par le comité qui a reçu l’appui de la Banque mondiale ont permis de traduire 7 agents des Fds devant le tribunal militaire quand 8 civils ont été interpellés pour délit de corruption d’agents en service. Toutefois, en dépit de ces actions, le racket et les tracasseries routières continuent de plomber l’économie nationale. On s’en souvient, le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, lors du lancement la phase pilote du projet de lutte contre le racket et les tracasseries routières en janvier 2010, avait déploré les conséquences du racket sur l’économie ivoirienne. Selon lui, L'Etat perd entre 95 et 150 milliards de Fcfa par an. L’Observatoire des pratiques anormales (Opa), dans son 11è rapport, qui a tenu à la loupe les corridors ivoiriens entre le 1er janvier et le 30 mars 2010, a aussi déploré les conséquences des tracasseries routières et du racket sur les activités économiques. En outre, selon une étude réalisée par Touré Moustapha Almamy en 2008 pour le compte de la Banque mondiale, «si le racket n’existait pas sur les routes en Côte d’Ivoire, 95 à 150 milliards de Fcfa auraient été économisés au profit des transporteurs, voire de l’économie nationale à des fins productives. Le montant estimé du racket équivaut entre à 35% et 55,31% des dépenses d’investissement projetés (271,2 milliards de Fcfa) de l’Etat de Côte d’Ivoire en 2007». Relevant l’impact du racket sur les coûts de certains biens et services, il estime que «le racket représente 1 à 3% de l’augmentation du prix de la viande. Concernant le riz, le racket représente 15 à 25% de l’augmentation du prix contre 3 à 5% pour la farine de blé». Bien évidemment, cela pose, entre autres, un problème de compétitivité des entreprises, de baisse des recettes de l’Etat (fiscalité et parafiscalité) mais surtout de respect des droits humains.

Nimatoulaye Ba
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