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Politique Publié le lundi 27 septembre 2010 | Le Temps

A quelques heures du meeting de Gbagbo : Bondoukou en ébullition

A quelques heures du grand meeting du candidat de la majorité présidentielle, la ville de
Bondoukou est en effervescence.

Le candidat Laurent Gbagbo a décidé d'entamer sa pré campagne dans le Zanzan. Précisément à Bondoukou et Bouna. Tenant ainsi sa parole donnée aux populations. A Bondoukou, il doit animer demain mardi, un grand meeting au stade Baba Ali Timité. A quelques heures de cette grande messe, l'équipe de reportage de votre quotidien préféré a sillonné la ville. Afin de savoir comment vont les préparatifs. Samedi 25 septembre. Il est 17 heures. Le siège du conseil général grouille de monde. Femmes, hommes sont présents.

Richard Secré Kouamé, président du comité d'organisation, assis sous un arbre et entouré de
quelques uns de ses lieutenants font le point. Selon lui, il n'y a aucun problème. Tout est fin
prêt pour accueillir le candidat de la majorité présidentielle. Pendant ce temps, dans les bureaux annexes, des responsables donnent de la voix. Rien n'est négligé. Tous les détails sont pris en compte. "Nous sommes en train de régler les derniers détails", font-ils remarquer. Après cette rencontre, Richard Secré met le cap sur Gouméré. Ici, il tient une séance de travail avec tous les responsables de la majorité présidentielle. "Nous avons un grand défi à relever. Le chef de l'Etat a décidé de lancer sa pré campagne chez nous. Faisons que sa victoire sur le plan national vienne de chez nous", indique-t-il. Et d'ajouter : "le stade doit refuser du monde ce mardi. Il faut qu'on démontre que nous avons la majorité dans la région". Ce message est perçu cinq sur cinq par ses interlocuteurs. Ils prennent l'engagement non seulement de faire massivement le déplacement. Mais aussi de voter le candidat Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle du 31 octobre. "Nous allons démontrer ce mardi notre capacité de mobilisation. Avec Laurent Gbagbo, on n'a pas besoin de sonner la mobilisation.

Son nom et son image sont déjà des éléments de mobilisation" soutiennent-ils. Avant de demander au président du comité d'organisation de se tranquilliser. Et qu'il n'aura pas honte.

Secré et sa délégation regagnent Bondoukou. Dans la nuit, ils multiplient les rencontres avec les différents responsables de communauté de la ville. Le message est le même. Si en ville, la
sensibilisation bat son plein, il en est de même dans les villages et hameaux. Les différentes
délégations venues de leur périple font le point au cours d'une réunion tenue hier. Tous sont
unanimes que la mission est positive. Et de dire qu'il y aura beaucoup de surprises. Des militants inconditionnels du plus vieux parti vont se rallier à la majorité présidentielle. Ils le font à visage découvert le jour du meeting.

Le jour de marché perturbé

Hier dimanche, était jour de marché. Mais ce n'était pas la grande affluence. Et pour cause,
les commerçants et les clients habituels se préparent pour réserver un accueil chaleureux au
candidat Laurent Gbagbo. Ici, on ne fait pas de distinction entre le candidat et le Président.
Pour les personnes interrogées, c'est la même personne. Selon elles, même Gbagbo vient
en tant que candidat, il faut bien l'accueillir. "Personne n'a mis la pression sur quelqu'un
pour ne pas qu'il vienne au marché. C'est de manière libre," fait remarquer, Yaya Ouattara,
un inconditionnel du Rdr qui a décidé de soutenir le candidat de la majorité présidentielle.
Et d'expliquer les raisons de son choix : "Nous avons décidé de soutenir Laurent Gbagbo.
Parce que c'est un homme courageux. Il est toujours aux côtés de son peuple. Contrairement
à d'autres qui sont prêts à fuir à tout moment quand il y a un pépin". Mme Aminata
Kamagaté, commerçante, a décidé de ne pas vendre ce dimanche. "Notre Président arrive,
il faut aller l'accueillir. Nous devons le respecter. Si nous ne respectons pas notre Président
qui va le respecter. Nous sommes avec lui aujourd'hui et demain" explique-t-elle. Et de
poursuivre: "Avant de poser sa candidature, il a demandé notre avis. C'est un signe de
respect. Ce qui veut dire que le peuple compte pour lui. Je ne l'aimais pas avant. Mais cet
acte m'a fait changé".


Les cadres de la majorité en union sacrée

Pour ce lancement de cette pré campagne, les premiers responsables de la majorité présidentielle conjuguent ensemble leurs efforts. Chacun de son côté se bat pour que cette manifestation soit une réussite. C'est par exemple de N'Gattia Yao Kouman, conseiller du directeur national de campagne. Il a dégagé les moyens pour que ceux qui ne puissent pas se déplacer puissent venir. "C'est notre participation à la réussite de la fête. Si nous ne faisons pas qui va le faire ?", s'est-il interrogé. Il s'est dit très heureux que le Président ait choisi la région du Zanzan. "Le meeting du mardi sera une démonstration de force. C'est une mise en jambe avant la campagne. Nos adversaires sauront que le Zanzan n'est pas leur bastion comme ils le font croire", indique-t-il. Avant d'ajouter : "Le 31 octobre, ce n'est pas un vote.

Ça sera un plébiscite. Nous sommes sûrs de notre victoire. Personne ne peut empêcher de
gagner". Souleymane Kamagaté, directeur local de campagne ne dit pas le contraire. Selon
lui, la mobilisation du meeting de demain ne fera que confirmer la popularité de Laurent
Gbagbo dans la ville aux mille mosquées. "Nous réservons des surprises à nos adversaires le
jour du scrutin. Il n'y aura pas de match. Nous avons la vérité avec nous" déclare-t-il.


La côte de popularité de Gbagbo monte auprès des communautés

La communauté musulmane, même discrète n'est pas avare en éloge, pour le candidat de la majorité présidentielle. Des chefs religieux qui ont décidé de parler sous le sceau de l'anonymat pensent qu'il est le seul qui a beaucoup fait pour la communauté musulmane.

Ils en veulent pour preuve, les dons de sucre, riz et vivres pendant le mois de jêune. Sans
oublier, l'offre des béliers pendant la Tabaski. Ainsi que la distribution des billets aux musulmans pour aller accomplir le cinquième pilier de l'islam. "le moment venu, nous allons lui ramener l'ascenseur en donnant des consignes de vote. Il faut dire que ce monsieur a pris en charge les soins médicaux de notre imam. Et pourtant, des cadres musulmans de notre ville n'ont pu le faire. Dieu aime ceux qui viennent au secours des musulmans" déclarent-ils.

Des chefs traditionnels ne sont pas en reste. Ils promettent de faire voter leurs administrés
en sa faveur.

Yacouba Gbané

Envoyé spécial à Bondoukou
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