L’ambiance au port de pêche n’était pas à l’amitié hier aux environs de 7h30 entre les vendeuses grossistes et demi grossistes de poissons. Une tension qui couve depuis peu a dégénéré. De quoi s’agit-il? Selon des témoignages, certaines vendeuses se sentent lésées dans la répartition des caisses lorsque les bateaux accostent. Elles n’ont donc pas accepté hier le fait d’être exclues de nouveau. Et elles l’ont fait savoir à leur manière en injuriant et en urinant sur les poissons qu’on avait déjà sortis des bacs. Les femmes dites «privilégiées» ont riposté et la bagarre a éclaté. Elles crient donc au complot «Ce qui se passe ici est vraiment injuste, tout le monde le sait mais personne n’ose en parler. Ce port est un port ivoirien et il doit en être ainsi. On ne peut même plus être libre dans son propre pays», se plaint dame D. Elisabeth rencontrée à l’entrée du port. Et une autre de renchérir : «comment peut-on réserver toute une cargaison à une seule communauté? N’avons-nous pas de famille à nourrir? Qu’elles aillent vendre leurs poissons avec l’urine et la saleté qu’on a mises dedans. On verra si elles sont vraiment des femmes». Il a fallu la gendarmerie du port pour rétablir l’ordre. Quand nous quittions les lieux, le calme était revenu.
S.K
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