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Coulisses Publié le mardi 28 septembre 2010 | Nord-Sud

Clip-vidéo : Dans les coulisses d’un tournage

Dans quelques jours, la Radio télévision ivoirienne (Rti) diffusera les images du clip d’Abdel Montiny. Notre équipe de reportage qui a eu le privilège d’assister au tournage de ce clip, raconte dans les moindres détails son déroulement.

C’est par des applaudissements nourris que l’équipe de tournage du clip du jeune artiste-chanteur Koné Abdel Kader (désormais plus connu sous le nom d’Abdel Montiny) salue le travail colossal réalisé en intégralité. Jean-Philippe Tayorault, le fils de l’autre, qui a dirigé tout ce travail depuis 10 heures, le samedi 18 septembre dernier, peut souffler. Satisfait mais surtout fier d’avoir emmagasiné un maximum d’images. Entre 40 et 50 plans sont, en effet, dans la boîte. Il est à présent 22 heures et tout le monde songe à aller se mettre quelque chose sous la dent. « Ça va créer un buzz…», jure le réalisateur. Abdel Montiny, vous connaissez ? Un artiste ivoirien, ex-membre du Gbonyi yoyoyo, vivant en France et influencé par le hip-hop. A peine sorti dans les bacs, son album baptisé « Autodestruction » ne laisse personne indifférent. Et pour booster son premier album solo, l’artiste et son staff ont décidé de réaliser le clip qui illustre « Loyé » (danser en langue bété). En plus de Jean-Philippe Tayorault, l’équipe de tournage est composée d’un script, un chef op’, une maquilleuse et d’une personne à la régie. D’autres personnes, amis, figurants, danseurs, photographe, membres de la famille de l’artiste ont assisté religieusement au tournage. Le choix est essentiel. « Nous avons souhaité tourner en un seul lieu et le même jour pour faire des économies. Malgré tout, ce clip nous revient à 10 millions de francs Cfa… », confie le manager d’Abdel Montiny, Eric Bedy Florent. Le réalisateur qui n’aime pas parler de chiffres, avoue que la location du matériel coûte cher. Comment travaille-t-il et surtout fixe-t-il ses prix ? « En général, j’écoute le morceau retenu pour le clip. Je travaille le scénario. Je prends en compte le matériel qu’il faut pour le travail souhaité. Il faut ensuite contacter les techniciens et louer le studio… », a-t-il expliqué. Avant de cracher le morceau : « J’ai demandé plus de 400.000 F Cfa pour ce clip d’Abdel Montiny. Ce n’est qu’après que je demande ma main-d’œuvre. C’est plus honnête ».

« Un peu d’alcool pour réveiller l’artiste… »

Pour le coup, c’est réussi puisque ce clip est tourné à quelques encablures du siège de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), aux Deux-Plateaux-Vallons. Le truc chouette dans ce tournage, c’est la bonne ambiance. «Je trouve Abdel Montiny un peu froid. Il faut qu’il se relâche un peu…», se désole le réalisateur. Et d’ajouter : «donnez-lui quelque chose de fort». Aussitôt dit, aussitôt fait. Une bouteille de Whisky, sortie de nulle part, fait l’affaire. L’artiste prend le quart d’une rasade et apprécie. Il retrouve aussi le sourire. Désormais, on le voit bouger un peu plus. Pas suffisant aux yeux de Jean-Philippe Tayorault qui en demande plus. Le chanteur habillé d’un pantalon jean, d’un tee-shirt tendance, le tout surmonté d’un blouson en cuir et des baskets à ses pieds chante en play-back. Une chanson qu’il connaît par cœur. Il se changera sept fois par la suite. On ne se soucie guère de la prise de son. Encore moins des raccords. Le réalisateur saucissonnera au montage. Le réalisateur est un mec passionné. Toutefois, il a un souci. Après plusieurs reprises, il indique : « il me faut changer de décor. L’installation des lumières me dérange… ». Il faut dire que, pour l’esprit de la vidéo, il fallait faire ressortir la fiesta. « C’est pourquoi, j’ai choisi comme décor des fumigènes, une chambre noire avec des baffles, un DJ, des danseurs. L’artiste, lui, devait rester isolé et bouger selon mes directives ». Les prises de vue se multiplient. Certains plans, surtout ceux des danseurs ne sont pas fameux. C’est lassant mais Jean-Philippe Tayorault qui compte déjà une cinquantaine de clips réalisés, aime le travail bien fait. Il séduit surtout par son sang-froid. Dehors, il pleut. Les figurants dont de superbes nanas attendent. Impatientes. Plusieurs croissants et de la boisson leur sont distribués pour tromper la faim.
Au final, une journée très sympa. Nous avons hâte de voir le clip terminé. « Début octobre », selon le manager de l’artiste…


Guy-Florentin Yaméogo
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