Le ministre Yapo Atsé Benjamin, avec la caution de son collègue de la Fonction Publique, Guiriéoulou Emile, vient de rejeter du revers de la main la signature d'un autre ministre de la République, Dosso Moussa, ex-ministre de l'Enseignement technique. En effet, à la demande du ministre Yapo Atsé, le ministre de la Fonction Publique a mis à la poubelle les arrêtés ministériels n°2010-017/METFP/IG portant nomination de 41 Inspecteurs en chefs, et n°2010-019/METFP/IG portant nomination de 25 Inspecteurs généraux de ce ministère et signé par le ministre Dosso Moussa le 12 février 2010. Le rejet de ces 2 arrêtés n'est pas du goût des concernés qui, selon eux, "s'apparente à une véritable chasse aux sorcières et s'est fait sur simple dénonciation anonyme". Elle a eu pour conséquence, la suspension du versement des indemnités liées aux nominations des cadres supérieurs de l'Administration concernée, sans que ceux-ci ne soient informés d'une telle démarche. Ces arrêtés mis en cause ont été régulièrement scellés, depuis le 14 janvier 2010, par le Contrôleur Financier, et savamment enrôlés (n° 1744/1 et 1744/2) auprès du Secrétariat général du Gouvernement pour les 2 arrêtés de nomination. Les concernés ne sont pas du tout contents. La déprime et la révolte sont en train de gagner le rang de ces hauts fonctionnaires. Déjà des voix s'élèvent pour décrier les irrégularités au niveau des nominations dans son ministère. Le cas de l'Ecole de Bijouterie (EIBMA) en est un témoignage, le directeur général, nommé par décret, a été remplacé par une simple note de service. Aujourd'hui, des dénonciations sont faites sur la mainmise du personnel membre du FPI, pour la plupart des anciens chefs d'établissements, directeurs départementaux ou régionaux, anciens chefs de services de l'Administration centrale, sur le ministère.
Jean Prisca
Jean Prisca