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Politique Publié le mardi 5 octobre 2010 | Nord-Sud

Visite de Claude Guéant en Côte d’Ivoire : Ce que Gbagbo a gagné

© Nord-Sud Par abidjan.net
France - Claude Guéant, secrétaire général de l`Élysée
Photo: Claude Guéant, Haut fonctionnaire français, actuel Secrétaire général de l`Élysée
A une trentaine de jours de la tenue de l’élection présidentielle, la Côte d’Ivoire a reçu, samedi et dimanche dernier, un hôte de marque, en la personne de Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée (France). Il n’est pas n’importe qui. Il est un très proche collaborateur du président français, Nicolas Sarkozy. Selon Augustin Guéhoun, membre influent du FPI (Front populaire ivoirien) c’est parce que quelque chose a changé dans les rapports franco-ivoiriens, que le président Sarkozy dépêche son bras droit en Côte d’Ivoire. Car, on le sait, il y a quelque temps encore, le président français s’était juré de ne mettre pied à Abidjan qu’à condition que des élections s’y tiennent.

Pour notre interlocuteur, même si Nicolas Sarkozy n’est pas venu personnellement, «c’est tout comme ». Le conseiller analyse que la venue de Claude Guéant prouve que le pouvoir français a changer de lunettes. Pour voir la Côte d’Ivoire autrement qu’une ancienne colonie à diriger de main de fer. L’Elysée s’engage, selon lui, à appliquer à la lettre le serment de M. Sarkozy, qui avait promis que la France traite ses «amis» africains francophones comme des «partenaires». C’est un acquis, a-t-il rassuré. Il en veut pour preuve, le propos du secrétaire général à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët, alors qu’il s’apprêtait à quitter Abidjan, dimanche. «La France est un Etat souverain, la Côte d’Ivoire est un Etat souverain ; elle n’est pas moins un Etat souverain que la France », a-t-il dit, mettant les deux pays sur même pied d’égalité. Pour le secrétaire national à la communication du FPI, au-delà du simple aveu, M. Guéant témoigne que la France se plie à l’exigence de Laurent Gbagbo. Celui-ci avait tenu à «vider un contentieux» avec l’Etat français qu’il a accusé de vouloir le renverser, par un coup d’Etat en septembre 2002. Laurent Gbagbo a dit qu’il ne veut plus travailler sous des conditions anciennes, et la France l’a compris, selon lui. De nouvelles bases de coopération sont désormais claires, en commençant par les élections présidentielles que l’Elysée prend comme prétexte pour motiver une visite de travail. Laurent Gbagbo est rassuré que la force Licorne arrimée à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) ne va pas s’inviter dans la sécurisation des élections. Toujours selon notre interlocuteur, la France ne perd pas de vue l’importance de son ancienne colonie. Et l’Elysée estime qu’elle perd en la laissant se rebeller contre l’ancienne métropole. C’est pourquoi, le pouvoir Sarkozy fait vite d’accepter de tourner la page. Cela avant que le cas ivoirien ne fasse école dans son empire colonial. Pour sa part, un autre proche collaborateur de Laurent Gbagbo révèle que « le nouveau départ » annoncé par Guéant se fera sur de nouvelles bases. Et, il évoque la « refonte des accords de coopération ». A ce niveau, dit-il, la gestion des hydrocarbures, des ressources gazeuses et énergétiques sera revue.

Bidi Ignace
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