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Politique Publié le mercredi 6 octobre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête sur la disparition de Guy André Kieffer / Maître Rodrigue Dadjé (Avocat de Mme Gbagbo) -‘’La justice ivoirienne n’est pas un département du tribunal de Paris’’

La présente communication est relative à la présence du Juge Patrick Ramaël en Côte d’Ivoire depuis le début du mois d’octobre 2010.

Le juge Ramaël serait à Abidjan pour l’exécution d’une commission rogatoire relative à l’enlèvement de Maître Ghelber Xavier, Avocat au Barreau de Paris, le 7 novembre 2004 à l’Hôte Ivoire d’Abidjan. Il semblerait que Maître Ghelber Xavier aurait été enlevé par un commando à l’Hôtel Ivoire puis séquestré et déposé à l’Hôtel Tiama en toute liberté. Il semble également qu’il y a des similitudes entre l’enlèvement de Guy André Kieffer et celui de Maître Ghelber. Jusqu’à ce jour, personne n’a été témoin de l’enlèvement de Guy André Kieffer, je trouve donc curieux que des gens prétendent qu’il y ait des similitudes entre l’enlèvement de Ghelber Xavier et celui de Guy André Kieffer. Le 09 septembre 2009, les juges d’instruction ivoiriens en charge de l’enquête sur la disparition de Guy André Kieffer, ont adressé à l’Etat français une requête pour l’exécution d’une Commission rogatoire pour faire auditionner des faux témoins et faire inculper certaines personnes en France. Courant Janvier 2010, les juges ivoiriens recevaient du Ministère Français des Affaires Etrangères, l’accord pour l’exécution de cette commission rogatoire. Les magistrats ivoiriens se sont donc rendus en France en juillet 2010 pour faire exécuter cette commission rogatoire. Le juge Ramaël a refusé d’exécuter cette commission rogatoire prétextant qu’il n’avait pas le temps pour le faire et qu’il avait d’autres dossiers à régler. Les magistrats ivoiriens ont souhaité que cette commission rogatoire soit donc exécutée par un autre magistrat français, mais malheureusement, il leur a été répondu que le seul Ramaël pouvait l’exécuter. Les magistrats ivoiriens ont donc demandé au juge Ramaël de leur indiquer la période à laquelle il pourrait enfin être disponible pour exécuter cette commission rogatoire qui est importante pour la manifestation de la vérité dans cette enquête sur la disparition de Guy André Kieffer. Il aurait déclaré qu’il n’était pas disponible en octobre car devant effectuer un stage, et ne pourrait les recevoir qu’en novembre 2010. Fort curieusement, le juge Ramaël se trouve à Abidjan, en octobre pour venir faire exécuter une commission rogatoire dans une affaire qui serait un peu similaire à l’Affaire Guy André Kieffer. Pour mémoire, en 2009, le juge Ramaël avait déjà refusé d’exécuter une autre commission rogatoire des magistrats ivoiriens prétextant parti en congé dans cette période et donc ne pouvant poser aucun acte d’instruction. Paradoxalement, le juge Ramaël se retrouvait dans cette même période, au Bénin pour entendre un faut témoin qui par la suite à présenter ses excuses à la Première Dame de Côte d’Ivoire. En conséquence, je dénonce la partialité des juges d’instruction français en charge de l’enquête sur la disposition de Guy André Kieffer, qui essaient de faire tout ce qu’ils peuvent pour retarder l’enquête des magistrats ivoiriens et la manifestation de la vérité. Je me pose des questions sur la présence en pleine période électorale du Juge Ramaël en Côte d’Ivoire, alors qu’il n’était pas disponible pour le mois d’octobre pour l’exécution de la commission rogatoire des magistrats ivoiriens. Je ne pense pas qu’une commission rogatoire émise par un juge d’instruction français soit supérieur à une commission rogatoire émise par un juge d’instruction ivoirien. Je pense que la justice ivoirienne n’est pas un département du tribunal de Paris, et qu’il s’agit de deux Etats souverains étant régis par une convention d’entraide en matière de justice. En conséquence, je plaide pour que le ministre ivoirien de la justice, soit plus regardant avec la justice française sur le respect de l’accord de coopération entre la France et la Côte d’Ivoire, et le retard important dans l’exécution des Commissions rogatoires de magistrats ivoiriens. Pour mémoire la demande d’extradition de Berte Seydou en Côte d’Ivoire lancée par la justice ivoirienne pour faux témoignage, est sans suite depuis plus d’un an et sans aucune sorte d’explication de la part des Autorités judiciaires françaises.

Je vous remercie
Maître Rodrigue Dadjé.

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