ABIDJAN - Me Jean-René Farthouat, représentant l`Ordre des avocats du barreau de Paris dans l`affaire du rapt d`un avocat parisien à Abidjan en 2004, a accusé jeudi la justice ivoirienne de "bloquer" l`enquête française, qui vise des "gardes du corps" du président Laurent Gbagbo.
Le juge français Patrick Ramaël, en charge du dossier et à Abidjan depuis
dimanche soir, "avait fait tout le nécessaire pour qu`on puisse exécuter la
commission rogatoire internationale", a déclaré à l`AFP Me Farthouat.
Mais "on l`a empêché de procéder à cette commission rogatoire dont l`objet
était de confronter Xavier Ghelber", l`avocat brièvement enlevé en novembre
2004, à "quatre personnes identifiées" comme des "gardes du corps" de M.
Gbagbo, a-t-il poursuivi.
Ce "blocage" a des "raisons purement politiques", a-t-il affirmé,
qualifiant de "prétextes" les explications données par la justice ivoirienne.
"Il n`y a pas de blocage", a répliqué le procureur d`Abidjan, Raymond
Tchimou. Le juge ivoirien "qui instruit le dossier est actuellement absent. On
a entendu des officiers dans le passé, ce n`est pas leurs subalternes qui
posent problème", a-t-il dit à l`AFP.
"Le juge Ramaël démarque ici au mépris du respect de la courtoisie entre
magistrats" et "joue au shérif comme dans un film western", a-t-il lancé.
Me Xavier Ghelber, avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao
pour le compte de l`Union européenne, avait été enlevé par des hommes en armes
le 7 novembre 2004 au petit matin à l`hôtel Ivoire d`Abidjan.
Il a affirmé avoir été conduit par le commando à la résidence du président
Gbagbo avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par
les soldats français.
Selon une source proche du dossier, le magistrat français prévoyait
également, en faisant ce déplacement, de poursuivre son enquête sur la
disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer le 16 avril 2004,
qui vise des cercles proches du pouvoir. M. Gbagbo avait dénoncé une
"politisation" de la justice.
Le juge français Patrick Ramaël, en charge du dossier et à Abidjan depuis
dimanche soir, "avait fait tout le nécessaire pour qu`on puisse exécuter la
commission rogatoire internationale", a déclaré à l`AFP Me Farthouat.
Mais "on l`a empêché de procéder à cette commission rogatoire dont l`objet
était de confronter Xavier Ghelber", l`avocat brièvement enlevé en novembre
2004, à "quatre personnes identifiées" comme des "gardes du corps" de M.
Gbagbo, a-t-il poursuivi.
Ce "blocage" a des "raisons purement politiques", a-t-il affirmé,
qualifiant de "prétextes" les explications données par la justice ivoirienne.
"Il n`y a pas de blocage", a répliqué le procureur d`Abidjan, Raymond
Tchimou. Le juge ivoirien "qui instruit le dossier est actuellement absent. On
a entendu des officiers dans le passé, ce n`est pas leurs subalternes qui
posent problème", a-t-il dit à l`AFP.
"Le juge Ramaël démarque ici au mépris du respect de la courtoisie entre
magistrats" et "joue au shérif comme dans un film western", a-t-il lancé.
Me Xavier Ghelber, avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao
pour le compte de l`Union européenne, avait été enlevé par des hommes en armes
le 7 novembre 2004 au petit matin à l`hôtel Ivoire d`Abidjan.
Il a affirmé avoir été conduit par le commando à la résidence du président
Gbagbo avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par
les soldats français.
Selon une source proche du dossier, le magistrat français prévoyait
également, en faisant ce déplacement, de poursuivre son enquête sur la
disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer le 16 avril 2004,
qui vise des cercles proches du pouvoir. M. Gbagbo avait dénoncé une
"politisation" de la justice.