Ce jeudi 15 octobre 2010 à 00 heure, s’est ouvert la campagne électorale de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire fixée au 31 octobre 2010.
Que de chemin parcouru depuis 2002. Huit (08) ans après l’éclatement de la plus grave crise qu’a connu le pays de nos pères, le pays de nos espérances, la patrie de nos enfants. Dans cette atmosphère d’effervescence politique, 14 candidats se sont lancé corps et âme à la conquête du seul fauteuil présidentiel qui donne le pouvoir de diriger tout le peuple ivoirien.
Dans ce contexte de lutte fratricide que doit être la construction des garants de la tradition ? En ma qualité de chef central de Payopa et surtout de Secrétaire Général Permanent Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et leaders traditionnels Africains. Je ne peux pas rester insensible aux espoirs légitimes suscités par cette élection dans le processus de normalisation de la Côte d’Ivoire mais aussi aux craintes justifiées par les risques de dérapages.
Les élections annoncées en Côte d’Ivoire ne sont pas ordinaires. Elles arrivent après huit (08) ans de crise qui a menacé les fondements de la nation, cette élection devrait contribuer à renforcer et à consolider le processus de normalisation en cours. Elles doivent être le seau d’eau finale qui va éteindre les dernières braises de feu qui couvent sous les cendres des mensonges et des hypocrisies. Après, il faudra réconcilier les ivoiriens. Là aussi, les garants de nos traditions devront jouer pleinement leur partition. Les mécanismes traditionnels de réconciliation existent. Il y a aussi d’autres préalables et des sacrifices à faire pour implorer les mânes, chaque région ayant ses pratiques en pareille situation. Il faudra prendre en compte nécessairement ses exigences traditionnelles le moment venu.
Pour le chef traditionnel, le pouvoir émane de Dieu. Cette vision qui est rejointe par celle des religions, stipule que le pouvoir appartient à Dieu qui le donne à qui il veut, quand il veut et comment il veut.
Les élections sont bien sur une voie d’accession au pouvoir dans un Etat démocratique comme le nôtre. La démocratie a ses règles et ses exigences en termes d’élection. Ce rôle organisationnel relève de la Commission Electoral Indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire sous la supervision des Nations Unies. Tant de garanties qui devraient suffire à rassurer les candidats et leurs électeurs potentiels. En observateurs avisés et étant avec le peuple, les chefs traditionnels sentent mieux que quiconque les pulsions du peuple qui n’est pas toujours bien formé et informé. C’est pour cela que le chef du village que je suis en appel au calme et au sens de la mesure. L’essentiel c’est la Côte d’Ivoire.
Les élections servent à désigner celui qui doit conduire aux destinées du pays. La Côte d’Ivoire, étant la locomotive de toute l’Afrique Occidentale, nous devons donc être en position de donner des leçons et non en recevoir. Aussi, devons-nous donner l’exemple. L’Afrique nous attend à l’heure de renaissance Africaine. C’est unie et réconciliée avec elle-même que la Côte d’Ivoire pourra jouer pleinement son rôle de terre d’espérance promise à l’humanité. Tout ceci ne pouvant être possible que dans la paix. D’où le thème qui nous unit ce matin : Des élections paisibles pour une Côte d’Ivoire unie dans la renaissance.
Le chef ou le roi qui est à la tête de la communauté ne peut et ne doit pas rester indiffèrent aux aspirations profondes de son peuple. Etant un guide et un leader d’opinion, il peut donner des consignes de vote en utilisant les canaux traditionnels propre à chaque communauté par lesquels l’information est véhiculée.
Cependant, il ne peut pas et ne doit pas prendre partie publiquement puisqu’il est appelé à recevoir et à être le tuteur des différents candidats qui sillonnent toutes les contrées du pays en quête d’électeurs. N’empêche qu’il ait sa préférence en conséquence de cause. Le chef est donc impartial et au dessus de tous les clivages Religieux et politiques ; mais il ne peut être neutre, il peut avoir sa religion, il peut faire son choix personnel sans que celui-ci ne soit celui de la collectivité. Cependant, il doit rester attentif à la tendance générale qui se dégage pour être en phase avec ses sujets. C’est ici que toute la sagesse de chef ou du Roi vaut son pesant d’or.
Cette conférence de presse qui vient à son heure pour exhorter les hommes de Dieu à la communion dans la prière ; sensibiliser les tenants de la tradition sur leurs responsabilités ; appeler les politiques et les hommes des médias à la retenue en cette période très sensible ; au peuple de Côte d’ivoire, j’en appelle au calme car nous avons foi dans l’espérance d’une ère nouvelle de paix et de prospérité dans l’unité retrouvée. A tous ceux que la Côte d’Ivoire hospitalière et généreuse a accueilli qu’ils se gardent de se mêler des questions électorales, prérogatives exclusives des nationaux. Ecoutez-moi ! En Côte d’ivoire, le peuplement s’est fait par vague successive. D’abord les kru, en suite les sénoufos, les Mandés, les Akans, et les autres. Ceux qui sont arrivés après et ceux qui arrivent maintenant ont aussi leur place dans le respect des règles établies. Chaque chose en son temps. L’autorité traditionnelle à un rôle important et très délicat à jouer puisqu’elle ne saurait se dérober face à leurs prérogatives. Les politiciens sont autant leurs sujets et leurs enfants que les électeurs et tous ceux qui vivent sous leur autorité qui émane de Dieu. Tel un père, ils ne peuvent avoir de préférence exprimée parmi ses enfants ; même s’il y a un favori méritant dans son jardin secret. Aujourd’hui, la sagesse africaine est à l’épreuve de la démocratie. Au Chef et aux Rois de tenir leur rang en restant au dessus de la mêlée pour être le recours en cas de difficultés.
Notre pays négocie avec ces élections un virage vital de son histoire cinquantenaire. En effet, 2010 est l’année du jubilé. Quel plus beau cadeau à offrir au peuple ivoirien que la paix pour la renaissance d’une Nation unie et prospère ?
Cette élection apparait comme la dernière chance donnée aux hommes politique par l’histoire. Si ce rendez-vous devenait un problème, les leaders traditionnels devront avisés au nom de leur peuple.
Merci
Sa Majesté CHIFFI ZIE Jean Gervais
Secrétaire Général Permanent du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et leaders traditionnels Africains
Que de chemin parcouru depuis 2002. Huit (08) ans après l’éclatement de la plus grave crise qu’a connu le pays de nos pères, le pays de nos espérances, la patrie de nos enfants. Dans cette atmosphère d’effervescence politique, 14 candidats se sont lancé corps et âme à la conquête du seul fauteuil présidentiel qui donne le pouvoir de diriger tout le peuple ivoirien.
Dans ce contexte de lutte fratricide que doit être la construction des garants de la tradition ? En ma qualité de chef central de Payopa et surtout de Secrétaire Général Permanent Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et leaders traditionnels Africains. Je ne peux pas rester insensible aux espoirs légitimes suscités par cette élection dans le processus de normalisation de la Côte d’Ivoire mais aussi aux craintes justifiées par les risques de dérapages.
Les élections annoncées en Côte d’Ivoire ne sont pas ordinaires. Elles arrivent après huit (08) ans de crise qui a menacé les fondements de la nation, cette élection devrait contribuer à renforcer et à consolider le processus de normalisation en cours. Elles doivent être le seau d’eau finale qui va éteindre les dernières braises de feu qui couvent sous les cendres des mensonges et des hypocrisies. Après, il faudra réconcilier les ivoiriens. Là aussi, les garants de nos traditions devront jouer pleinement leur partition. Les mécanismes traditionnels de réconciliation existent. Il y a aussi d’autres préalables et des sacrifices à faire pour implorer les mânes, chaque région ayant ses pratiques en pareille situation. Il faudra prendre en compte nécessairement ses exigences traditionnelles le moment venu.
Pour le chef traditionnel, le pouvoir émane de Dieu. Cette vision qui est rejointe par celle des religions, stipule que le pouvoir appartient à Dieu qui le donne à qui il veut, quand il veut et comment il veut.
Les élections sont bien sur une voie d’accession au pouvoir dans un Etat démocratique comme le nôtre. La démocratie a ses règles et ses exigences en termes d’élection. Ce rôle organisationnel relève de la Commission Electoral Indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire sous la supervision des Nations Unies. Tant de garanties qui devraient suffire à rassurer les candidats et leurs électeurs potentiels. En observateurs avisés et étant avec le peuple, les chefs traditionnels sentent mieux que quiconque les pulsions du peuple qui n’est pas toujours bien formé et informé. C’est pour cela que le chef du village que je suis en appel au calme et au sens de la mesure. L’essentiel c’est la Côte d’Ivoire.
Les élections servent à désigner celui qui doit conduire aux destinées du pays. La Côte d’Ivoire, étant la locomotive de toute l’Afrique Occidentale, nous devons donc être en position de donner des leçons et non en recevoir. Aussi, devons-nous donner l’exemple. L’Afrique nous attend à l’heure de renaissance Africaine. C’est unie et réconciliée avec elle-même que la Côte d’Ivoire pourra jouer pleinement son rôle de terre d’espérance promise à l’humanité. Tout ceci ne pouvant être possible que dans la paix. D’où le thème qui nous unit ce matin : Des élections paisibles pour une Côte d’Ivoire unie dans la renaissance.
Le chef ou le roi qui est à la tête de la communauté ne peut et ne doit pas rester indiffèrent aux aspirations profondes de son peuple. Etant un guide et un leader d’opinion, il peut donner des consignes de vote en utilisant les canaux traditionnels propre à chaque communauté par lesquels l’information est véhiculée.
Cependant, il ne peut pas et ne doit pas prendre partie publiquement puisqu’il est appelé à recevoir et à être le tuteur des différents candidats qui sillonnent toutes les contrées du pays en quête d’électeurs. N’empêche qu’il ait sa préférence en conséquence de cause. Le chef est donc impartial et au dessus de tous les clivages Religieux et politiques ; mais il ne peut être neutre, il peut avoir sa religion, il peut faire son choix personnel sans que celui-ci ne soit celui de la collectivité. Cependant, il doit rester attentif à la tendance générale qui se dégage pour être en phase avec ses sujets. C’est ici que toute la sagesse de chef ou du Roi vaut son pesant d’or.
Cette conférence de presse qui vient à son heure pour exhorter les hommes de Dieu à la communion dans la prière ; sensibiliser les tenants de la tradition sur leurs responsabilités ; appeler les politiques et les hommes des médias à la retenue en cette période très sensible ; au peuple de Côte d’ivoire, j’en appelle au calme car nous avons foi dans l’espérance d’une ère nouvelle de paix et de prospérité dans l’unité retrouvée. A tous ceux que la Côte d’Ivoire hospitalière et généreuse a accueilli qu’ils se gardent de se mêler des questions électorales, prérogatives exclusives des nationaux. Ecoutez-moi ! En Côte d’ivoire, le peuplement s’est fait par vague successive. D’abord les kru, en suite les sénoufos, les Mandés, les Akans, et les autres. Ceux qui sont arrivés après et ceux qui arrivent maintenant ont aussi leur place dans le respect des règles établies. Chaque chose en son temps. L’autorité traditionnelle à un rôle important et très délicat à jouer puisqu’elle ne saurait se dérober face à leurs prérogatives. Les politiciens sont autant leurs sujets et leurs enfants que les électeurs et tous ceux qui vivent sous leur autorité qui émane de Dieu. Tel un père, ils ne peuvent avoir de préférence exprimée parmi ses enfants ; même s’il y a un favori méritant dans son jardin secret. Aujourd’hui, la sagesse africaine est à l’épreuve de la démocratie. Au Chef et aux Rois de tenir leur rang en restant au dessus de la mêlée pour être le recours en cas de difficultés.
Notre pays négocie avec ces élections un virage vital de son histoire cinquantenaire. En effet, 2010 est l’année du jubilé. Quel plus beau cadeau à offrir au peuple ivoirien que la paix pour la renaissance d’une Nation unie et prospère ?
Cette élection apparait comme la dernière chance donnée aux hommes politique par l’histoire. Si ce rendez-vous devenait un problème, les leaders traditionnels devront avisés au nom de leur peuple.
Merci
Sa Majesté CHIFFI ZIE Jean Gervais
Secrétaire Général Permanent du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et leaders traditionnels Africains