Africains de la diaspora, vous voilà ici à Tripoli, en terre Africaine pour l’Afrique. C’est un grand jour qui nous rappelle cet autre grand rendez vous du destin de l’Afrique qui a eu lieu à Bengazi qui porté sur les fonds baptismaux le Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et Chefs coutumiers africains, en Août 2008, en marge des festivités marquant le 39 ème anniversaire de révolution Libyenne. Grande première sur les continents : 53 délégations, plus d’un milliers de Rois et Chefs traditionnels, se rencontraient pour la 1ère fois.
Les chefs traditionnels, garants de nos valeurs positives, ont montré au cours de cette heureuse et inédite occasion que l'âme africaine n'est pas éteinte. Ils se sont engagés à prendre leur part en œuvrant inlassablement au réarmement moral de nos sociétés. L’Afrique besoin de ses traditions pour s’affirmer.
La tradition est avant tout la manière de penser, de faire et d'agir propre à groupe, à une société, à un peuple. C'est donc un ensemble de valeurs qui se transmettent de génération en génération. Les traditions ne sont donc pas statiques, elles ont en elles mêmes une dynamique propre. Elles évoluent et se développent selon les expériences accumulées par la société. Les traditions sont des leçons de vie, des repères, des normes, des valeurs. Si les traditions étaient sans valeur, le Japon n'aurait plus d'empereur, la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne, le Maroc ne seraient plus des royaumes, même le Canada se réclame de la reine d'Angleterre. Sans tradition, il n'y a pas de société humaine car toute société pour se perpétuer a besoin nécessairement de traditions qui justifient sa particularité existentielle.
C'est pour cela que toutes les sociétés, tous les peuples ont leurs traditions, leurs civilisations qui font leur spécificité. L'ensemble des acquisitions de la société au niveau moral, religieux, ethnique, scientifique participe à sa survie et à son évolution en un mot à sa civilisation.
Ainsi, parle-t-on de la civilisation occidentale, chinoise, nipponne, africaine. Les traditions africaines fondent la civilisation africaine dont nous devons prendre conscience et en être fier. L'occident a eu besoin nier notre civilisation afin de nous imposer la leur. Il est temps de brandir nos valeurs et d'en faire le fer de lance de notre quête de progrès, car aucun peuple ne peut se développer avec les valeurs des autres.
Trois (3) siècles après l'abominable trafic négrier qui a vidé l'Afrique de près de 20 millions de ses bras valides et le siècle de la perfide colonisation qui ont détruit les bases de la société africaine afin de lui imposer la civilisation occidentale, l'Afrique 50 ans après les « indépendances » est à la croisée des chemins, à l'orée du 3eme millénaire. Les 50 années ont été marquées par le néocolonianisme qui a perpétué l'exploitation du continent par l'occident qui n'a pas lâché prise. Les Etats hérités des colonisations sont maintenus sournoisement par l'ex colonisateur, esclavagiste comme pourvoyeurs de matières premières pour l'industrie, en un mot pour le développement et le bonheur des peuples occidentaux.
L'élite africaine formée en occident a eu du mal à se décoloniser mentalement. Elle a plutôt servi à pérenniser la culture de leurs maîtres. Si les élites qui devaient montrer le chemin à suivre sont à la remorque de l'occident, intellectuellement et mentalement, il va de soi qu'elles ne peuvent conduire les peuples qui leur font confiance dans une direction qui n'est pas dans l'intérêt des peuples africains. Devons nous continuer à suivre des lanternes qui ont cessé d'éclairer ?
Aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation, au rendez-vous du donné et du recevoir, au moment des enchères globalisés, l'Afrique ne peut se permettre d'y aller étant sous tutelle. Il est temps que l'Afrique se dresse fière et digne. Le passé a vécu et avec lui l'Afrique a survécu.
Il est temps que l'Africain regarde une dernière fois dans le rétroviseur pour dire oui, j'ai été esclave, oui j'ai été colonisé, oui j'ai été exploité, mais je suis et je veux m'approprier ma vie et construire mon avenir à partir de mes forces et mes capacités intellectuelles, morales et spirituelles.
Avant l'esclavage et la colonisation qui ont duré 4 siècles, l'Afrique a vécu : l'Afrique des pharaons, la plus brillante civilisation de toute l'humanité.
L'Afrique des grands empires, Songhaï, Ghana, Zoulou, Mali, Manding, etc. L'histoire doit retenir que l'Afrique a produit une civilisation que l'histoire écrite par les esclavagistes et les colonisateurs a tenté d’occulter.
Les 50 dernières années peuvent être considérées comme des années de transition, des années de tâtonnement, des années au cours desquelles l'Afrique a tenté de se frayer un chemin vers l'émancipation pleine et entière.
Esclavage, colonisation, néo-colonisation, mondialisation tout évolue. Dans cette étape actuelle, l'Afrique a son mot à dire. 1 milliard d'habitants, des matières premières à profusion, il est temps pour que l'Afrique prenne son destin en main.
Après l'éveil de la Chine qui fait trembler le monde, donne une chance à la Renaissance de l'Afrique qui est dans l'ordre normal des choses.
La population africaine qui est jeune à 70% est son principal atout du continent. Ces jeunes nés après les indépendances n'ont pas de complexe. Ils sont formés et tiennent la dragée haute aux jeunes des autres continents quand ils sont mis dans les mêmes conditions.
Nous en voulons pour preuve l’organisation de la coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud. Les enfants d’Afrique ont les capacités morales et intellectuelles pour relever tous les défis y compris celui du développement de l'Afrique qui passe par la transformation des matières premières en produit semi-finis ou finis.
L’Africain pour rester digne et fière a besoin de repères, il doit cultiver et promouvoir les valeurs de solidarité dans l'action, les valeurs de partage et de générosité, valeurs fécondes de l'Afrique qui doivent forger la conscience de la jeunesse africaine avenir du continent. Savoir d'où l'on vient pour se donner des chances de savoir qui l'on est ; afin de se donner et de fixer des objectifs à atteindre.
Cher frère de la Diaspora, L'âme africaine vit en vous. Il est temps que l'Afrique à travers ses enfants redresse la tête en commençant à réécrire son histoire déformée et tronquée par les colons pour les besoins de la cause qui a été de déprécier nos valeurs afin de leur substituer les leurs.
Il y a eu l'Afrique des pères fondateurs, l'Afrique des fils héritiers a vécu, les petits fils décomplexés se doivent de s'approprier les acquis de leurs devanciers en les expurgeant de ce qui empêche l'Afrique de décoller. Tournons courageusement la page, l'Afrique nous appelle, le monde nous attend.
L'un des plus grands défis que l'Afrique doit relever, si elle veut se libérer et prendre son destin en main est bel et bien celui de la gouvernance. Le Japon, la Chine n'ont pas copié l'occident aveuglement pour prospérer. L'Afrique des pharaons n'a pas eu besoin de l'occident pour dominer le monde de son époque, l'Afrique des grands empires ne s'est pas servie du modèle occidentale pour exister.
Après trois décennies de parti unique et deux décennies de multipartisme, l’Afrique peine à prendre son envol. C’est le même tableau : coups d’Etat, guerre civils, sous développement. Les Rois et Chefs africains s’interrogent sur le mode de gouvernance qui conviendrait à l’âme africaine pour que son génie créateur s’épanouisse véritablement. Entre la démocratie multipartite et la monarchie absolue, l’Afrique n’a-t-elle rien à proposer ? La démocratie à l’occidentale est-elle la panacée,
Chaque peuple a son génie propre. Et l'Afrique n'est pas dépourvue de génies créateurs. La politique des partis importée d'occident réussit difficilement à l'Afrique confrontée au tribalisme. Cette politique est la source de l'exacerbation des clivages ethniques et tribaux qui fragilisent des Etats à travers des conflits internes qui annihilent tous les efforts de développement. Les partis politiques qui se créent sur des bases ethniques. Les frontières héritées de la colonisation dont les tracés n'ont pas tenu compte des peuples. Ainsi, des familles, des groupes ethniques se sont retrouvés de part et d'autres des frontières dans des pays différents.
Cet état de fait est porteur potentiellement de problèmes de nationalité qui alimentent les conflits régionaux comme en Afrique de l'ouest, l'exemple de la Côte d'Ivoire et de ses voisins (Libéria, Burkina Faso, Mali, Guinée), en Afrique Centrale, l'exemple du Zaïre et du Rwanda.
La naissance du forum des Rois et des Chefs coutumiers africains s'inscrit dans l'histoire comme une grande première. Elle témoigne que l'âme africaine n'est pas morte. Dans les rapports entre les peuples, elle a été un moment donnée, dominée et malmenée pour être façonnée à l'image du colon, mais elle a résistée. Le génie africain a été étouffé pendant 4 à 5 siècles, mais il ne s'est pas éteint.
Cette entreprise coloniale est dans l'impasse parce que l'Afrique n'a pas pu s'adapter, n'a pas pu prospérer avec le génie occidental.
Cher frère de la Diaspora, l’occasion est bonne et le temps est propice à la réflexion pour jeter les bases de la Renaissance africaine en ravivant son âme du continent, en réveillant son génie qui a survécu à travers les valeurs traditionnelles qui ont traversé la tourmente.
Il convient de rendre hommage à ses hommes et ses femmes martyrisés, en érigeant des monuments en leur mémoire et en exorcisant le passé par des rituels propre à l'Afrique afin de « laver» le continent et lui donner une chance de renaître. Cet hommage doit s'étendre aussi à tous les africains morts dans des guerres fratricides souvent téléguidées par les maîtres d'hier qui refusent de lâcher prise.
Nous devons nous rappeler le Libéria, le Congo, le Zaïre, le Rwanda, la Somalie et aujourd’hui le Côte d’ivoire, à qui le tour demain. Arrêtons ce cycle infernal où des africains tuent d’autres africains. Ensemble crions : plus jamais ça ! L'Afrique a besoin de paix, de cohésion et d'unité pour assurer sa sécurité alimentaire et pour soigner ses enfants victimes des pandémies, en un mot pour se développer.
A ce grand moment hommage, il ne faut pas oublier les Pères Fondateurs qui ont rêvé, combattu et obtenu pour nous l'indépendance qui nous permet aujourd'hui, 50 ans après, de parler plus ou moins librement. Je veux parler des Patrice LUMUMBA, Sékou TOURE, Kwamé NKRUMAH, Houphouët BOIGNY, Jomo KENYATTA et l’icône universelle, Nelson MANDELA dont les rêves d'une Afrique libre continuent de nourrir nos aspirations profondes pour notre cher continent.
Africains de la Diaspora, vous êtes allés partout en quête de savoir et mieux être ; mais l’Afrique a besoin de vous pour répondre présent à l’heure de la mondialisation. Vous d’abord africain avant toute chose. Beaucoup de vos pères devanciers ont souffert le martyr. Vous n'avez pas le droit d'oublier ce douloureux passé. Votre devoir est d’aider l’Afrique à briser les chaînes du sous développement. Vous en avez les capacités, vous avez les bénédictions des Rois et Chefs d'Afrique, vos pères. Le président WADE a ouvert une voie en érigeant au bord de l'Atlantique, comme un phare à la gloire de l'Afrique, la statue de la Renaissance Africaine.
N’est-il pas tant cher frères que l'Afrique demande réparation, même si aucune somme d'argent ne peut compenser ce que l'Afrique a subi. C'est le rôle de nos intellectuels d'en faire une évaluation comme l'on fait leurs frères de Libye en l'endroit de l'Italie.
Enfin, nous irons en Afrique du Sud pour rendre hommage à la conscience Noire devenue une et lui demander de faire l'ultime prière pour l'Afrique.
Vous permettrez à ce niveau de rendre un vibrant hommage au Frère-Guide, Mouammar Kadhafi qui est à l'avant-garde du combat pour l'unité des peuples africains. La mise sur pied du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et Chefs coutumiers africains en Août 2008 témoigne de l'engagement du Guide Libyen pour la cause de l'unité africaine. Aujourd'hui, la voix de l'Afrique des peuples, l'Afrique profonde est entendue à travers le monde.
Jamais dans l’histoire africaine un tel évènement ne s’est produit à l’échelle du continent.
Nous associons à cet hommage : le Présidents Abdoulaye Wade qui accorde une place de choix à la Chefferie Traditionnelle dont il est le Parrain et le remercions pour avoir érigé le monument de la renaissance africaine, les Présidents de l’Ouganda, de l’Afrique du sud, du Bénin, du Ghana, du Nigeria, de la RDC, du Cameroun, etc… pour 1a place qu'ils accordent à la chefferie traditionnelle de leur pays respectif, ils méritent de l’Afrique.
Les institutions coutumières constituent un socle à partir duquel l'Afrique peut s'affirmer avec une coordination gouvernementale africaine, avec une langue principale unique telle que le Swahili par exemple. C’est un défi qui doit être relevé. C'est un grand sentier qui a besoin de l'implication de toutes les forces vives du continent y compris les africains de la diaspora, riche des expériences accumulées à travers le monde.
Le forum des Rois, Sultans, Cheick, princes et Chefs coutumiers africains à voie au chapitre désormais au cours des assises de l'Union Africaine. Le forum lutte pour faire entendre la voix des peuples africains. Nous devons aller au delà des frontières qui fragilisent l'Afrique, elles font partie de la stratégie de l'occident pour dominer l’Afrique.
Il faut avoir l’honnêteté de relever que les Rois et Chefs africains ont leur part de responsabilité dans le mauvais sort subi par le continent pendant des siècles. En effet, pendant l'esclavage ou ce qui a été appelé le commerce triangulaire, les nègres ont été la marchandise qui partait du continent vers l'Amérique dans les plantations de coton et de canne à sucre. De tout temps, l'esclavage a existé en Afrique, en Europe et en Asie sur tous les cieux, il y a eu des maîtres et des esclaves.
Des africains, armées par les esclavagistes, ont organisé des battues pour ravitailler les négriers en échange de diverses marchandises manufacturées. Ils en ont profité pour se débarrasser de tous ceux qui les dérangeaient. Ils ont donc contribué à scier l'arbre sur lequel ils étaient assis. L'esclavage s'est déroulé à une époque où l'Afrique comptait de grands Empereurs et Rois qui ont été parfois assassinés où déportés quand ils refusaient de s’associer à l'autodestruction de leur pouvoir. Un siècle après l'abolition de l'esclavage, les esclavagistes et leurs descendants se sont mués en colonisateurs pour perpétuer l'exploitation ; mais cette fois-ci sous le couvert d'une mission civilisatrice. Changement de méthode, mais toujours le même objectif: l'exploitation de l'Afrique. A l'exploitation des hommes par le travail forcé, ils y ont associé l'exploitation des ressources naturelles. Aujourd’hui encore, la politique de l’immigration choisie s’inscrit dans la logique du pillage des ressources africaines avec la fuite des cerveaux.
C’est dans cette même veine qu’à l'Université de Dakar, a osé dire le Président Français Nicolas SARKOZY, en ce 21ème siècle que les africains ne sont pas assez rentrés dans l'histoire. En effet, l'histoire écrite par le blanc n'a visé qu'à justifier tous les crimes fondés sur le complexe de supériorité du colon blanc. De l’esclavage à la mondialisation en passant par la colonisation et le néo-colonialisme, l’Africain est montré comme un gros enfant, incapable de s’assumer.
Au dernier sommet France-Afrique Nicolas SARKOZY, se présentant en défenseur de l’Afrique, cherche encore à maintenir sous tutelle l'Afrique à l'heure de la mondialisation. Quel intérêt la France a-t-elle à défendre et revendiquer un siège permanent au conseil de sécurité pour l'Afrique ? Les africains peuvent se défendre eux mêmes. Cependant pour faire entendre sa position, il importe que l'Afrique parle d'une seule voix, en unissant la voix des 53 Etats qui la composent.
L'unité de l'Afrique est donc un impératif. Et le forum des Rois et Chefs à travers son Secrétaire Permanent parcourt le continent d'Est en Ouest, du Nord au Sud pour exhorter les décideurs et les pouvoirs publics à se mettre au dessus des intérêts des Nations pour voir l'intérêt de l’Afrique entière. Nous consacrons trop de temps à la politique politicienne qui nous divise et nous fragilise.
Impliquez-vous à faire comprendre aux dirigeants Occidentaux qu’il est même dans leurs intérêts que les africains prennent leur destin en main. Le miroir aux alouettes attire les enfants d’Afrique qui se noient en tentant de rejoindre le « paradis » mirage. Les Africains doivent prendre conscience de toutes leurs responsabilités, dans la situation du continent. Ils se doivent de relever la tête. Les Rois et autres Leaders traditionnels ont le devoir de montrer à leurs « enfants » la voie à suivre.
Environnement et développement durable
La société de consommation, le système de production et de surproduction, menaçant l’équilibre et l’avenir de l’humanité, a fait naître le concept du développement durable qui peut être défini le système qui permettrait la satisfaction des besoins du présent sans compromettre la satisfaction de ceux des générations futures.
Il s’agit de recréer l’harmonie entre la nécessité de développement et la préservation de la nature.
Aujourd’hui, les grands sommets consacrés à la sauvegarde de l’environnement se tiennent ; sans que dans les comportements il n’y ait un changement notable dans les habitudes de développement imprimées par la société occidentale. Ce modèle montre de plus en plus ses limites face à la menace qu’il fait peser sur la survie de l’humanité. Phénomène d’effet de serre, réchauffement climatique, perturbation des écosystèmes, les catastrophes naturelles à l’échelle de la planète inquiète de plus en plus et en même temps nous montre que nous sommes sur le même bateau (pays pauvres et pays développés).
Les pays sous-développés apparaissent comme des victimes résignées mais en même temps une chance pour la survie de l’humanité. Le sous développement paradoxalement constitue une chance de pouvoir changer de mode de production copié sur l’occident, Celui du développement au détriment de la nature.
Le siècle de colonisation et le demi-siècle de néocolonialisme ont été marqué par une exploitation sans retenue des ressources naturelles notamment le bois. Cette exploitation forestière peut être assimilée à un crime contre l’humanité. La forêt tropicale principale régulatrice climatique a été détruite à plus de 80% en moins de 2 siècles. Des pays comme la Côte d’Ivoire avec 20 millions d’hectares de forêt à l’indépendance se retrouvent aujourd’hui avec moins de 2 millions d’hectares.
L’Europe va continuer à faire face à des phénomènes tels que les sécheresses, les inondations. C’est le contre coup de leur responsabilité dans la destruction de la nature en Afrique. Les bois tropicaux ont été exploités sans retenue. Quelle résidence, quelles familles occidentales, ne compte de meubles, et autres surface boisés pour l’esthétique architecturale et le plaisir.
En plus, l’exploitation des ressources naturelles, l’Afrique est transformé en poubelle de l’Europe. Les déchets toxiques et autres rejets ou déchets de l’industrie occidentale sont déversés sur le continent et dans les océans. Tout ce qui n’est plus utile en Europe trouve preneur en Afrique, tout ce qui est rejeté en Europe est accepté ou imposé à l’Afrique. Pour combien de temps encore ? L’Afrique n’est-elle pas aussi au bord de la saturation ?
Notre indépendance doit s’inscrire dans notre capacité de nous démarquer du schéma qui nous maintien dans la dépendance vis-à-vis de l’occident. Il ne s’agit pas de se replier sur nous même. Il s’agit d’être nous même à la rencontre des autres. C’est à ce prix seulement que l’Africain pourra s’exprimer en tant qu’un être humain au même titre que les autres humains blanc, jaune, rouge. Sans le divin tout effort est vain. Même si l’occident immoral tente de nier l’existence de Dieu en lui subsistant le dieu technologie adjuvant du délabrement moral qui sonne la décadence de la civilisation occidentale. L’Afrique ne doit pas accompagner l’occident dans ce gouffre poubelle. L’Afrique dans son mouvement de survie est la chance de l’occident et de toute l’humanité.
Cher frères de la Diaspora, saluons une fois de plus l’opportunité que le Rois des Rois d’Afrique, Malick Moulouck Mouammar KADHAFI nous a donné de nous retrouver, une fois de plus, au chevet de notre chère continent. L’histoire lui revaudra son engagement pour la Renaissance Africaine. Joignons nos voix pour lui rendre un vibrant hommage et demandons au très Allah de lui donner santé et longue vie pour voir se réaliser les Etats Unis D’Afrique. Vive Le Malick Moulouk, vive le Forum pour que vive l’Afrique des peuples !
Tripoli le 15 janvier 2011,
Sa Majesté Tchiffi Zié Jean Gervais,
Secrétaire Général du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes, Chefs Traditionnels et Sages d'Afrique.
Les chefs traditionnels, garants de nos valeurs positives, ont montré au cours de cette heureuse et inédite occasion que l'âme africaine n'est pas éteinte. Ils se sont engagés à prendre leur part en œuvrant inlassablement au réarmement moral de nos sociétés. L’Afrique besoin de ses traditions pour s’affirmer.
La tradition est avant tout la manière de penser, de faire et d'agir propre à groupe, à une société, à un peuple. C'est donc un ensemble de valeurs qui se transmettent de génération en génération. Les traditions ne sont donc pas statiques, elles ont en elles mêmes une dynamique propre. Elles évoluent et se développent selon les expériences accumulées par la société. Les traditions sont des leçons de vie, des repères, des normes, des valeurs. Si les traditions étaient sans valeur, le Japon n'aurait plus d'empereur, la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne, le Maroc ne seraient plus des royaumes, même le Canada se réclame de la reine d'Angleterre. Sans tradition, il n'y a pas de société humaine car toute société pour se perpétuer a besoin nécessairement de traditions qui justifient sa particularité existentielle.
C'est pour cela que toutes les sociétés, tous les peuples ont leurs traditions, leurs civilisations qui font leur spécificité. L'ensemble des acquisitions de la société au niveau moral, religieux, ethnique, scientifique participe à sa survie et à son évolution en un mot à sa civilisation.
Ainsi, parle-t-on de la civilisation occidentale, chinoise, nipponne, africaine. Les traditions africaines fondent la civilisation africaine dont nous devons prendre conscience et en être fier. L'occident a eu besoin nier notre civilisation afin de nous imposer la leur. Il est temps de brandir nos valeurs et d'en faire le fer de lance de notre quête de progrès, car aucun peuple ne peut se développer avec les valeurs des autres.
Trois (3) siècles après l'abominable trafic négrier qui a vidé l'Afrique de près de 20 millions de ses bras valides et le siècle de la perfide colonisation qui ont détruit les bases de la société africaine afin de lui imposer la civilisation occidentale, l'Afrique 50 ans après les « indépendances » est à la croisée des chemins, à l'orée du 3eme millénaire. Les 50 années ont été marquées par le néocolonianisme qui a perpétué l'exploitation du continent par l'occident qui n'a pas lâché prise. Les Etats hérités des colonisations sont maintenus sournoisement par l'ex colonisateur, esclavagiste comme pourvoyeurs de matières premières pour l'industrie, en un mot pour le développement et le bonheur des peuples occidentaux.
L'élite africaine formée en occident a eu du mal à se décoloniser mentalement. Elle a plutôt servi à pérenniser la culture de leurs maîtres. Si les élites qui devaient montrer le chemin à suivre sont à la remorque de l'occident, intellectuellement et mentalement, il va de soi qu'elles ne peuvent conduire les peuples qui leur font confiance dans une direction qui n'est pas dans l'intérêt des peuples africains. Devons nous continuer à suivre des lanternes qui ont cessé d'éclairer ?
Aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation, au rendez-vous du donné et du recevoir, au moment des enchères globalisés, l'Afrique ne peut se permettre d'y aller étant sous tutelle. Il est temps que l'Afrique se dresse fière et digne. Le passé a vécu et avec lui l'Afrique a survécu.
Il est temps que l'Africain regarde une dernière fois dans le rétroviseur pour dire oui, j'ai été esclave, oui j'ai été colonisé, oui j'ai été exploité, mais je suis et je veux m'approprier ma vie et construire mon avenir à partir de mes forces et mes capacités intellectuelles, morales et spirituelles.
Avant l'esclavage et la colonisation qui ont duré 4 siècles, l'Afrique a vécu : l'Afrique des pharaons, la plus brillante civilisation de toute l'humanité.
L'Afrique des grands empires, Songhaï, Ghana, Zoulou, Mali, Manding, etc. L'histoire doit retenir que l'Afrique a produit une civilisation que l'histoire écrite par les esclavagistes et les colonisateurs a tenté d’occulter.
Les 50 dernières années peuvent être considérées comme des années de transition, des années de tâtonnement, des années au cours desquelles l'Afrique a tenté de se frayer un chemin vers l'émancipation pleine et entière.
Esclavage, colonisation, néo-colonisation, mondialisation tout évolue. Dans cette étape actuelle, l'Afrique a son mot à dire. 1 milliard d'habitants, des matières premières à profusion, il est temps pour que l'Afrique prenne son destin en main.
Après l'éveil de la Chine qui fait trembler le monde, donne une chance à la Renaissance de l'Afrique qui est dans l'ordre normal des choses.
La population africaine qui est jeune à 70% est son principal atout du continent. Ces jeunes nés après les indépendances n'ont pas de complexe. Ils sont formés et tiennent la dragée haute aux jeunes des autres continents quand ils sont mis dans les mêmes conditions.
Nous en voulons pour preuve l’organisation de la coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud. Les enfants d’Afrique ont les capacités morales et intellectuelles pour relever tous les défis y compris celui du développement de l'Afrique qui passe par la transformation des matières premières en produit semi-finis ou finis.
L’Africain pour rester digne et fière a besoin de repères, il doit cultiver et promouvoir les valeurs de solidarité dans l'action, les valeurs de partage et de générosité, valeurs fécondes de l'Afrique qui doivent forger la conscience de la jeunesse africaine avenir du continent. Savoir d'où l'on vient pour se donner des chances de savoir qui l'on est ; afin de se donner et de fixer des objectifs à atteindre.
Cher frère de la Diaspora, L'âme africaine vit en vous. Il est temps que l'Afrique à travers ses enfants redresse la tête en commençant à réécrire son histoire déformée et tronquée par les colons pour les besoins de la cause qui a été de déprécier nos valeurs afin de leur substituer les leurs.
Il y a eu l'Afrique des pères fondateurs, l'Afrique des fils héritiers a vécu, les petits fils décomplexés se doivent de s'approprier les acquis de leurs devanciers en les expurgeant de ce qui empêche l'Afrique de décoller. Tournons courageusement la page, l'Afrique nous appelle, le monde nous attend.
L'un des plus grands défis que l'Afrique doit relever, si elle veut se libérer et prendre son destin en main est bel et bien celui de la gouvernance. Le Japon, la Chine n'ont pas copié l'occident aveuglement pour prospérer. L'Afrique des pharaons n'a pas eu besoin de l'occident pour dominer le monde de son époque, l'Afrique des grands empires ne s'est pas servie du modèle occidentale pour exister.
Après trois décennies de parti unique et deux décennies de multipartisme, l’Afrique peine à prendre son envol. C’est le même tableau : coups d’Etat, guerre civils, sous développement. Les Rois et Chefs africains s’interrogent sur le mode de gouvernance qui conviendrait à l’âme africaine pour que son génie créateur s’épanouisse véritablement. Entre la démocratie multipartite et la monarchie absolue, l’Afrique n’a-t-elle rien à proposer ? La démocratie à l’occidentale est-elle la panacée,
Chaque peuple a son génie propre. Et l'Afrique n'est pas dépourvue de génies créateurs. La politique des partis importée d'occident réussit difficilement à l'Afrique confrontée au tribalisme. Cette politique est la source de l'exacerbation des clivages ethniques et tribaux qui fragilisent des Etats à travers des conflits internes qui annihilent tous les efforts de développement. Les partis politiques qui se créent sur des bases ethniques. Les frontières héritées de la colonisation dont les tracés n'ont pas tenu compte des peuples. Ainsi, des familles, des groupes ethniques se sont retrouvés de part et d'autres des frontières dans des pays différents.
Cet état de fait est porteur potentiellement de problèmes de nationalité qui alimentent les conflits régionaux comme en Afrique de l'ouest, l'exemple de la Côte d'Ivoire et de ses voisins (Libéria, Burkina Faso, Mali, Guinée), en Afrique Centrale, l'exemple du Zaïre et du Rwanda.
La naissance du forum des Rois et des Chefs coutumiers africains s'inscrit dans l'histoire comme une grande première. Elle témoigne que l'âme africaine n'est pas morte. Dans les rapports entre les peuples, elle a été un moment donnée, dominée et malmenée pour être façonnée à l'image du colon, mais elle a résistée. Le génie africain a été étouffé pendant 4 à 5 siècles, mais il ne s'est pas éteint.
Cette entreprise coloniale est dans l'impasse parce que l'Afrique n'a pas pu s'adapter, n'a pas pu prospérer avec le génie occidental.
Cher frère de la Diaspora, l’occasion est bonne et le temps est propice à la réflexion pour jeter les bases de la Renaissance africaine en ravivant son âme du continent, en réveillant son génie qui a survécu à travers les valeurs traditionnelles qui ont traversé la tourmente.
Il convient de rendre hommage à ses hommes et ses femmes martyrisés, en érigeant des monuments en leur mémoire et en exorcisant le passé par des rituels propre à l'Afrique afin de « laver» le continent et lui donner une chance de renaître. Cet hommage doit s'étendre aussi à tous les africains morts dans des guerres fratricides souvent téléguidées par les maîtres d'hier qui refusent de lâcher prise.
Nous devons nous rappeler le Libéria, le Congo, le Zaïre, le Rwanda, la Somalie et aujourd’hui le Côte d’ivoire, à qui le tour demain. Arrêtons ce cycle infernal où des africains tuent d’autres africains. Ensemble crions : plus jamais ça ! L'Afrique a besoin de paix, de cohésion et d'unité pour assurer sa sécurité alimentaire et pour soigner ses enfants victimes des pandémies, en un mot pour se développer.
A ce grand moment hommage, il ne faut pas oublier les Pères Fondateurs qui ont rêvé, combattu et obtenu pour nous l'indépendance qui nous permet aujourd'hui, 50 ans après, de parler plus ou moins librement. Je veux parler des Patrice LUMUMBA, Sékou TOURE, Kwamé NKRUMAH, Houphouët BOIGNY, Jomo KENYATTA et l’icône universelle, Nelson MANDELA dont les rêves d'une Afrique libre continuent de nourrir nos aspirations profondes pour notre cher continent.
Africains de la Diaspora, vous êtes allés partout en quête de savoir et mieux être ; mais l’Afrique a besoin de vous pour répondre présent à l’heure de la mondialisation. Vous d’abord africain avant toute chose. Beaucoup de vos pères devanciers ont souffert le martyr. Vous n'avez pas le droit d'oublier ce douloureux passé. Votre devoir est d’aider l’Afrique à briser les chaînes du sous développement. Vous en avez les capacités, vous avez les bénédictions des Rois et Chefs d'Afrique, vos pères. Le président WADE a ouvert une voie en érigeant au bord de l'Atlantique, comme un phare à la gloire de l'Afrique, la statue de la Renaissance Africaine.
N’est-il pas tant cher frères que l'Afrique demande réparation, même si aucune somme d'argent ne peut compenser ce que l'Afrique a subi. C'est le rôle de nos intellectuels d'en faire une évaluation comme l'on fait leurs frères de Libye en l'endroit de l'Italie.
Enfin, nous irons en Afrique du Sud pour rendre hommage à la conscience Noire devenue une et lui demander de faire l'ultime prière pour l'Afrique.
Vous permettrez à ce niveau de rendre un vibrant hommage au Frère-Guide, Mouammar Kadhafi qui est à l'avant-garde du combat pour l'unité des peuples africains. La mise sur pied du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et Chefs coutumiers africains en Août 2008 témoigne de l'engagement du Guide Libyen pour la cause de l'unité africaine. Aujourd'hui, la voix de l'Afrique des peuples, l'Afrique profonde est entendue à travers le monde.
Jamais dans l’histoire africaine un tel évènement ne s’est produit à l’échelle du continent.
Nous associons à cet hommage : le Présidents Abdoulaye Wade qui accorde une place de choix à la Chefferie Traditionnelle dont il est le Parrain et le remercions pour avoir érigé le monument de la renaissance africaine, les Présidents de l’Ouganda, de l’Afrique du sud, du Bénin, du Ghana, du Nigeria, de la RDC, du Cameroun, etc… pour 1a place qu'ils accordent à la chefferie traditionnelle de leur pays respectif, ils méritent de l’Afrique.
Les institutions coutumières constituent un socle à partir duquel l'Afrique peut s'affirmer avec une coordination gouvernementale africaine, avec une langue principale unique telle que le Swahili par exemple. C’est un défi qui doit être relevé. C'est un grand sentier qui a besoin de l'implication de toutes les forces vives du continent y compris les africains de la diaspora, riche des expériences accumulées à travers le monde.
Le forum des Rois, Sultans, Cheick, princes et Chefs coutumiers africains à voie au chapitre désormais au cours des assises de l'Union Africaine. Le forum lutte pour faire entendre la voix des peuples africains. Nous devons aller au delà des frontières qui fragilisent l'Afrique, elles font partie de la stratégie de l'occident pour dominer l’Afrique.
Il faut avoir l’honnêteté de relever que les Rois et Chefs africains ont leur part de responsabilité dans le mauvais sort subi par le continent pendant des siècles. En effet, pendant l'esclavage ou ce qui a été appelé le commerce triangulaire, les nègres ont été la marchandise qui partait du continent vers l'Amérique dans les plantations de coton et de canne à sucre. De tout temps, l'esclavage a existé en Afrique, en Europe et en Asie sur tous les cieux, il y a eu des maîtres et des esclaves.
Des africains, armées par les esclavagistes, ont organisé des battues pour ravitailler les négriers en échange de diverses marchandises manufacturées. Ils en ont profité pour se débarrasser de tous ceux qui les dérangeaient. Ils ont donc contribué à scier l'arbre sur lequel ils étaient assis. L'esclavage s'est déroulé à une époque où l'Afrique comptait de grands Empereurs et Rois qui ont été parfois assassinés où déportés quand ils refusaient de s’associer à l'autodestruction de leur pouvoir. Un siècle après l'abolition de l'esclavage, les esclavagistes et leurs descendants se sont mués en colonisateurs pour perpétuer l'exploitation ; mais cette fois-ci sous le couvert d'une mission civilisatrice. Changement de méthode, mais toujours le même objectif: l'exploitation de l'Afrique. A l'exploitation des hommes par le travail forcé, ils y ont associé l'exploitation des ressources naturelles. Aujourd’hui encore, la politique de l’immigration choisie s’inscrit dans la logique du pillage des ressources africaines avec la fuite des cerveaux.
C’est dans cette même veine qu’à l'Université de Dakar, a osé dire le Président Français Nicolas SARKOZY, en ce 21ème siècle que les africains ne sont pas assez rentrés dans l'histoire. En effet, l'histoire écrite par le blanc n'a visé qu'à justifier tous les crimes fondés sur le complexe de supériorité du colon blanc. De l’esclavage à la mondialisation en passant par la colonisation et le néo-colonialisme, l’Africain est montré comme un gros enfant, incapable de s’assumer.
Au dernier sommet France-Afrique Nicolas SARKOZY, se présentant en défenseur de l’Afrique, cherche encore à maintenir sous tutelle l'Afrique à l'heure de la mondialisation. Quel intérêt la France a-t-elle à défendre et revendiquer un siège permanent au conseil de sécurité pour l'Afrique ? Les africains peuvent se défendre eux mêmes. Cependant pour faire entendre sa position, il importe que l'Afrique parle d'une seule voix, en unissant la voix des 53 Etats qui la composent.
L'unité de l'Afrique est donc un impératif. Et le forum des Rois et Chefs à travers son Secrétaire Permanent parcourt le continent d'Est en Ouest, du Nord au Sud pour exhorter les décideurs et les pouvoirs publics à se mettre au dessus des intérêts des Nations pour voir l'intérêt de l’Afrique entière. Nous consacrons trop de temps à la politique politicienne qui nous divise et nous fragilise.
Impliquez-vous à faire comprendre aux dirigeants Occidentaux qu’il est même dans leurs intérêts que les africains prennent leur destin en main. Le miroir aux alouettes attire les enfants d’Afrique qui se noient en tentant de rejoindre le « paradis » mirage. Les Africains doivent prendre conscience de toutes leurs responsabilités, dans la situation du continent. Ils se doivent de relever la tête. Les Rois et autres Leaders traditionnels ont le devoir de montrer à leurs « enfants » la voie à suivre.
Environnement et développement durable
La société de consommation, le système de production et de surproduction, menaçant l’équilibre et l’avenir de l’humanité, a fait naître le concept du développement durable qui peut être défini le système qui permettrait la satisfaction des besoins du présent sans compromettre la satisfaction de ceux des générations futures.
Il s’agit de recréer l’harmonie entre la nécessité de développement et la préservation de la nature.
Aujourd’hui, les grands sommets consacrés à la sauvegarde de l’environnement se tiennent ; sans que dans les comportements il n’y ait un changement notable dans les habitudes de développement imprimées par la société occidentale. Ce modèle montre de plus en plus ses limites face à la menace qu’il fait peser sur la survie de l’humanité. Phénomène d’effet de serre, réchauffement climatique, perturbation des écosystèmes, les catastrophes naturelles à l’échelle de la planète inquiète de plus en plus et en même temps nous montre que nous sommes sur le même bateau (pays pauvres et pays développés).
Les pays sous-développés apparaissent comme des victimes résignées mais en même temps une chance pour la survie de l’humanité. Le sous développement paradoxalement constitue une chance de pouvoir changer de mode de production copié sur l’occident, Celui du développement au détriment de la nature.
Le siècle de colonisation et le demi-siècle de néocolonialisme ont été marqué par une exploitation sans retenue des ressources naturelles notamment le bois. Cette exploitation forestière peut être assimilée à un crime contre l’humanité. La forêt tropicale principale régulatrice climatique a été détruite à plus de 80% en moins de 2 siècles. Des pays comme la Côte d’Ivoire avec 20 millions d’hectares de forêt à l’indépendance se retrouvent aujourd’hui avec moins de 2 millions d’hectares.
L’Europe va continuer à faire face à des phénomènes tels que les sécheresses, les inondations. C’est le contre coup de leur responsabilité dans la destruction de la nature en Afrique. Les bois tropicaux ont été exploités sans retenue. Quelle résidence, quelles familles occidentales, ne compte de meubles, et autres surface boisés pour l’esthétique architecturale et le plaisir.
En plus, l’exploitation des ressources naturelles, l’Afrique est transformé en poubelle de l’Europe. Les déchets toxiques et autres rejets ou déchets de l’industrie occidentale sont déversés sur le continent et dans les océans. Tout ce qui n’est plus utile en Europe trouve preneur en Afrique, tout ce qui est rejeté en Europe est accepté ou imposé à l’Afrique. Pour combien de temps encore ? L’Afrique n’est-elle pas aussi au bord de la saturation ?
Notre indépendance doit s’inscrire dans notre capacité de nous démarquer du schéma qui nous maintien dans la dépendance vis-à-vis de l’occident. Il ne s’agit pas de se replier sur nous même. Il s’agit d’être nous même à la rencontre des autres. C’est à ce prix seulement que l’Africain pourra s’exprimer en tant qu’un être humain au même titre que les autres humains blanc, jaune, rouge. Sans le divin tout effort est vain. Même si l’occident immoral tente de nier l’existence de Dieu en lui subsistant le dieu technologie adjuvant du délabrement moral qui sonne la décadence de la civilisation occidentale. L’Afrique ne doit pas accompagner l’occident dans ce gouffre poubelle. L’Afrique dans son mouvement de survie est la chance de l’occident et de toute l’humanité.
Cher frères de la Diaspora, saluons une fois de plus l’opportunité que le Rois des Rois d’Afrique, Malick Moulouck Mouammar KADHAFI nous a donné de nous retrouver, une fois de plus, au chevet de notre chère continent. L’histoire lui revaudra son engagement pour la Renaissance Africaine. Joignons nos voix pour lui rendre un vibrant hommage et demandons au très Allah de lui donner santé et longue vie pour voir se réaliser les Etats Unis D’Afrique. Vive Le Malick Moulouk, vive le Forum pour que vive l’Afrique des peuples !
Tripoli le 15 janvier 2011,
Sa Majesté Tchiffi Zié Jean Gervais,
Secrétaire Général du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes, Chefs Traditionnels et Sages d'Afrique.